La nature de Dieu se révéla à Élie par « un murmure doux et léger » Voir I Rois 19:9–12.. La Bible nous apprend que Dieu S'adresse aux hommes dans tous les âges. Comment, de nos jours, entendre ce « murmure doux et léger » ? Cela paraît évident: il faut écouter. Mais alors que la réponse est si simple, pourquoi semble-t-il si souvent difficile d'écouter ?
Comme cela fut demandé à Élie sur le mont Horeb, peut-être fautil il reconnaître que Dieu ne Se trouve ni dans le vent, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu. En d'autres termes, il faut être certain de s'adresser à la bonne source pour être aidé, inspiré, guidé. Vous dites que vous n'avez pas essuyé beaucoup de tremblements de terre ces derniers temps, et que le vent et le feu ne détournent pas vos capacités d'écoute ? Considérez les tremblements mentaux de la peur qui saisissent l'humanité, de nos jours, ces ébranlements qui provoquent des déplacements et des perturbations dans la vie des hommes, à l'échelle du globe. De nombreuses voix angossées s'élèvent avec tant de force que clameurs et tremblements prétendraient étouffer d'autres voix, surtout le « murmure doux et léger ». Cela ne signifie pas que nous devions fermer les oreilles aux cris d'angoisse, mais c'est seulement en écoutant et en suivant les révélations du « murmure doux et léger » que nous pouvons répondre par la guérison aux besoins que recouvrent les cris et la peur.
La Science Chrétienne enseigne qu'une catastrophe n'a pas l'autorité de gouverner la vie des hommes, même si le monde entier accepte qu'il en est ainsi. C'est Dieu qui possède l'autorité suprême. La domination « sur toute la terre » Gen. 1:26. conférée à chacun par Dieu est un don de notre tendre Père, qui est l'Amour même et qui ne saurait amoindrir la promesse qu'Il a faite à Ses enfants bien-aimés.
Nous rencontrons tous de temps en temps des rafales violentes ou des secousses impétueuses susceptibles de distraire notre attention, si nous ne sommes pas attentifs. Elles prennent parfois la forme d'avis donnés avec les meilleures intentions par nos proches et nos amis. Comment faire la distinction entre les clameurs qui viennent de l'extérieur et les messages de Dieu ? Au moyen de la prière. En apprenant à connaître étroitement, et même intimement, notre Père, nous reconnaîtrons Sa voix, quelle que soit l'intensité du bruit ou de la peur qui nous enveloppent de leur tourbillon.
Le feu est défini ainsi dans Science et Santé: « Crainte; remords; luxure; haine; destruction; affliction qui purifie et ennoblit l'homme. » Science et Santé, p. 586. Nous entendons des voix destructives si nous cherchons des réponses dans un concept personnel limité de nous-mêmes, qui s'appuie sur l'entendement humain ou sur le pouvoir de la volonté. Les courants actuels qui mettent l'accent sur « la conscience de soi » et « les efforts personnels » orientent la pensée sur soi-même, ce qui aboutit à des solutions inadéquates et à des réussites à court terme. Réfléchissez aux paroles de celui qui, de tous les temps, a su le mieux écouter: «Je ne puis rien faire de moi-même. » Jean 5:30. Christ Jésus savait que Dieu, Son Père, était l'unique source des talents et de l'intelligence de l'homme spirituel. Ses pensées et ses paroles provenaient de la compréhension spirituelle qui touchait les cœurs et guérissait.
Les résultats inégalés de Jésus en matière de guérison prouvent l'efficacité de ses paroles, de son humilité. L'humilité qu'il faut avoir pour écarter le moi et ses prétentions au succès ou à l'échec personnels rend possible la perception spirituelle, la connaissance spirituelle. Elle élève et purifie la pensée.
Mais sommes-nous prêts à obéir au message après avoir entendu la voix de Dieu ? A maintes reprises, la vie d'Élie a été sauvée, parce qu'il avait suivi les ordres divins. Il est évident que nous ne pouvons sélectionner les ordres de Dieu auxquels nous allons obéir, selon notre préférence, notre opinion ou notre commodité personnelle. Mary Baker Eddy écrit: « Dieu est la source de la lumière, et Il illumine notre chemin lorsque nous sommes obéissants. Ceux qui désobéissent agissent avant que Dieu n'agisse, ou bien trop tard pour Le suivre. Assurez-vous que Dieu vous indique le chemin; puis, hâtez-vous de le suivre en toute circonstance. » Écrits divers, p. 117.
On pourrait se demander si être à l'« écoute » spirituelle est le meilleur moyen de mener une vie harmonieuse: en quoi cela touche-t-il les problèmes physiques ? Là aussi, l'écoute spirituelle est capitale pour la guérison. Il y a peu de temps, j'ai lutté contre les symptômes d'un rhume. Comme j'étais Première Lectrice dans mon église filiale, j'ai prié pour savoir que rien ne pouvait m'empêcher de servir Dieu. Je fus très reconnaissante de pouvoir tenir mon poste sans difficulté à la réunion de témoignage du mercredi. Mais les symptômes persistèrent, et ils s'accompagnaient de longs accès de toux.
Pendant les jours suivants, j'ai étudié et prié pour acquérir une idée plus claire de ma véritable nature spirituelle, clarté fondée sur une compréhension plus profonde de Dieu. Comme mon état ne s'était pas amélioré le samedi matin, j'ai continué à prier. Je me suis complètement tournée vers Dieu et, très tranquillement, m'est venue la compréhension que rien ne pouvait interrompre la communication directe de Dieu, de l'Entendement divin à Son idée, l'homme. La crainte m'a immédiatement quittée. Je savais que Dieu était le bien total et que, par conséquent, Son reflet, l'homme, ne pouvait connaître que l'harmonie. J'ai reconnu, dans une grande paix, que toute l'œuvre de Dieu est faite et donc que tout est déjà bien.
Le samedi soir, comme il n'y avait toujours pas de changement, j'ai encore prié pour m'assurer que ma décision de ne pas demander à être remplacée pour le service du dimanche ne provenait pas de la volonté humaine ou d'un plan humain. A nouveau j'eus le sentiment tranquille d'être proche de Dieu et la certitude que tout allait bien.
Le dimanche matin, vingt minutes avant le service, j'eus une quinte de toux. L'idée me vint que je devrais peut-être avoir un verre d'eau ou un bonbon sous la main, par précaution. La réponse spirituelle arriva aussitôt, sous la forme d'une phrase de Science et Santé: « La matière ne peut vous être d'aucun secours. » Science et Santé, p. 492. Je compris qu'il était juste que je sois à ce poste et que rien ne pouvait s'interposer entre Dieu et Sa parole.
Je conduisis le service sans la moindre gêne, et il y avait plus de monde que d'habitude. En sortant de la salle, à la fin du service, je fus à nouveau prise d'une quinte de toux. C'était comme si la pensée mortelle me disait: « Alors, où en étions-nous restés ? » Mais le mensonge avait été reconnu en tant que tel, la voix de Dieu avait été entendue, Ses ordres suivis, et rien d'autre ne pouvait prétendre avoir de l'empire sur mon existence. La toux cessa immédiatement et il n'y eut aucune rechute.
Dieu parle sans cesse à Ses enfants, qui sont créés par Son amour. Cette communication vient à chacun sous une forme qu'il peut reconnaître, par un message auquel il peut obéir. Notre tâche consiste donc à bien écouter.
