Oui ou non? Les gens ressentent parfois l'influence vigilante d'un ami ou d'un parent défunt qui les aide ou les dirige par delà la mort.Voir Science et Santé 72:30–32; 73:9–16.
Oui ou non? L'âme est dans le corps; après la mort, elle s'échappe pour continuer son voyage.Voir ibid. 73:24–28.
Si vous étiez d'accord avec l'une de ces deux affirmations, vous croiriez au spiritisme. Une simple hésitation de votre part dénoterait un penchant pour la mauvaise direction !
De nos jours, nombreux sont ceux qui subissent l'influence de ce genre de superstition, même s'ils ne se considèrent pas comme des spirites. Ils n'iraient jamais faire tourner des tables, ils ne croient ni à la communication des esprits ni aux fantômes, mais ils finissent pourtant par accepter des croyances subtiles qui relèvent du spiritisme.
Mary Baker Eddy traite ce sujet à fond dans Science et Santé avec la Clef des Écritures. Tout en exhortant à la bienveillance à l'égard de ceux qui pourraient croire en de telles choses, elle déclara formellement que le spiritisme était l'antithèse de la Science Chrétienne
Christian Science ('kristienn 'saïennce), qu'elle avait découverte et fondée.
La Science Chrétienne explique que le spiritisme et les croyances qui s'y rattachent proviennent de la théorie selon laquelle l'esprit réside dans la matière et que c'est de là qu'il se développe ensuite. Prenant un point de vue diamétralement opposé, la Science Chrétienne montre que la croyance à la vie, à l'intelligence et à la substance dans la matière est une erreur et qu'elle est la source des discordances de la vie humaine. Grâce à la raison, aux guérisons et aux progrès spirituels, nous apprenons que la matière n'a ni substance ni réalité, mais que c'est un concept onirique.
Si l'on gardait le rêve nocturne comme point de référence, on ne pourrait jamais comprendre le déroulement du jour suivant. De même, il est vain d'essayer de se représenter la vie immortelle en partant de ce qui est, en fait, un rêve mortel. Nous devons nous réveiller de ce rêve pour commencer à saisir la vie immortelle. Pour cela, nos pensées, nos actes et nos prières doivent reposer sur le fait que Dieu est réellement Dieu, en ce moment même, l'Esprit, l'Amour, omniprésent et infini, et que l'homme est l'expression de l'Esprit en cet instant également.
En priant sur cette base, qui constitue la Science de l'être, il est inévitable que nous devenions davantage conscients de la création entièrement bonne de Dieu, et de l'homme à Son image, non comme quelque chose que nous connaîtrons plus tard, après la mort, mais comme un fait déjà actuel, discernable, à ce titre, dès maintenant. « Le sens matériel, explique Mary Baker Eddy, ne déroule pas les faits de l'existence; mais le sens spirituel élève la conscience humaine jusqu'à la Vérité éternelle. » Science et Santé, p. 95.
Se perdre continuellement en spéculations ou en rêveries sur les activités, dans l'au-delà, des personnes décédées relève bel et bien du spiritisme, car cela revient à essayer de concevoir le progrès spirituel à partir d'un point de vue mortel. Si réconfortant que cela puisse paraître, tout soulagement passager qui en résulterait serait trompeur et illusoire.
Ce qui apporte, par contre, un réconfort effectif profond, c'est la conviction toujours plus grande que l'homme ne fut à aucun moment un esprit ou une individualité dans la matière. Nous comprenons alors que la véritable individualité de la personne que nous aimions a toujours été en sécurité en Dieu, étant Son image éternelle et spirituelle. Mary Baker Eddy écrit dans le chapitre de Science et Santé intitulé « La Science Chrétienne contre le spiritisme »: « Le spiritisme dit d'une personne vivant dans ce monde qu'elle est matérielle ; mais une autre, qui est morte aujourd'hui dans le péché et qui est censée revenir demain sur terre, il l'appelle un esprit. Le fait est que ni l'une ni l'autre n'est l'Esprit infini, car l'Esprit est Dieu, et l'homme est Sa ressemblance. » Ibid., p. 73.
Un ami m'a fait part de quelque chose qui l'a aidé à mieux cerner le sujet. Bien des années avant de devenir Scientiste Chrétien, il avait dû subir une opération qui avait entraîné la mort selon les premières constatations des médecins. Cependant, comme d'autres personnes l'ont parfois relaté, lui-même se sentait en vie. Il possédait le même corps qu'auparavant et marchait vers une lumière, jusqu'au moment où il fut finalement réanimé.
Devenu Scientiste Chrétien, plus tard, il apprit qu'il n'avait pas à attendre que sa vie devînt spirituelle et éternelle, car en réalité elle l'était déjà. A un moment, il souffrit de troubles cardiaques si graves qu'il eut l'impression qu'il allait mourir. Il ne ressentait aucune frayeur, mais, à cause de ce qui lui était déjà arrivé, il se demandait avec curiosité à quoi pourrait bien ressembler la vie après la mort. Il se rendit compte alors qu'il devait obéir à ce que lui avait enseigné la Science Chrétienne. Aussi pria-t-il, insistant sur le fait que l'homme est déjà l'enfant de Dieu, spirituel et parfait, maintenant et non plus tard. Il sentit qu'il n'était pas en train de penser à l'enfant de Dieu, mais en tant qu'enfant de Dieu.
Il s'ensuivit une guérison physique immédiate. Le rêve s'évanouit soudain complètement et, avec lui, la douleur et la maladie. La guérison fut définitive. Ce qui l'avait guéri, ce fut de saisir la vérité qu'il vivait en Dieu, l'Esprit. Et il s'instruisit bien davantage sur sa vie immortelle, tout en en apportant la preuve, que s'il s'était laissé entraîné par la curiosité à poursuivre ce qui n'était qu'un rêve.
Le spiritisme, c'est un peu tenter de voir au-delà de la ligne d'horizon de la croyance matérielle, sans bouger de place. Toute forme de spiritisme tend à retarder nos guérisons personnelles et notre croissance spirituelle. La Science Chrétienne explique que, pour voir plus loin, il faut bouger, il faut s'élever en progressant sur le plan spirituel et chrétien.
Christ Jésus déclara: « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » Jean 14:6. Et il indiqua clairement ce chemin: « Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » Jean 17:3.
La Science Chrétienne démontre que ce chemin est scientifique. Elle permet de pénétrer l'énigme de l'existence mortelle, comme rien d'autre ne peut le faire. Nous lisons dans Science et Santé: « Les courants calmes et forts de la vraie spiritualité, dont les manifestations sont la santé, la pureté et l'immolation du moi, doivent approfondir l'expérience humaine, jusqu'à ce que l'on voie que les croyances de l'existence matérielle ne sont qu'une simple tromperie, et que le péché, la maladie et la mort cèdent la place pour toujours à la démonstration scientifique de l'Esprit divin et à l'homme de Dieu, spirituel et parfait. » Science et Santé, p. 99.
