Pour l'aviron, c'est plus qu'un sport. C'est un style de vie, quelque chose qui lui permet de s'exprimer pleinement. Après de nombreuses années d'entraînement et plusieurs compétitions au niveau national en France et au niveau international, Lauren a obtenu une bourse qui couvrira ses frais de scolarité à Washington State University, à Seattle (U.S.A.). Elle a confié ses impressions au Héraut lors d'une interview
Héraut: Pourquoi as-tu choisi de faire de l'aviron ?
Lauren: Parce que c'est un sport d'équipe avant tout. En ce qui me concerne, je trouve que c'est plus amusant d'être avec d'autres gens que d'être seule. Quand vous faites partie d'un équipage, vous avez quelque chose d'important à faire. Vos équipiers ne peuvent pas ramer sans vous. Vous êtes indispensable. J'aime bien faire partie d'une équipe.
Et puis l'aviron vous apporte une sensation unique. Quand on va s'entraîner à 5h30 du matin, personne ne parle et il n'y a aucun bruit si ce n'est le rythme des avirons dans l'eau. L'eau est lisse, complètement lisse. On pousse avec les avirons et la sensation de glisse est vraiment extraordinaire. J'aime beaucoup ça.
Héraut: Qu'est-ce qui t'a amenée à faire de l'aviron ?
Lauren: Nous habitions en France. Ma mère voulait faire de l'aviron et je l'ai accompagnée. Quelqu'un lui a dit: « Votre fille pourrait faire partie d'un équipage. Elle est grande et se débrouillerait très bien. » Alors j'ai commencé, et j'ai eu l'aide d'un entraîneur. Ensuite, j'ai fait de la compétition, quelques championnats nationaux et l'été dernier, j'ai participé à un championnat international, le championnat du monde junior, en Autriche. C'est le plus haut degré de compétition pour ma tranche d'âge.
Héraut: Penser d'un point de vue spirituel, qu'est-ce que cela t'apporte ?
Lauren: Cela m'aide surtout à vaincre la peur. On peut rester calme quand on sait qu'on ne pratique pas ce sport pour sa propre gloire, mais à la gloire de Dieu. Connaissez-vous le film « Les chariots de feu » ?
Héraut: Oui.
Lauren: J'aime beaucoup ce film. Le héros court à la gloire de Dieu, non pour sa gloire personnelle. Et c'est ce qui le fait gagner. Je ne veux pas dire par là que le résultat ne compte pas, mais il est important d'avoir une raison spirituelle pour laquelle on participe à une course. Je ne suis pas contente si, par exemple, je remporte une médaille d'or alors que je sais que je n'ai pas fait de mon mieux. Mais même si je perds et si je sais que j'ai fait de mon mieux et que je l'ai fait pour Dieu – non pour gagner ou pour frimer – alors c'est ça qui compte. Et je suis satisfaite.
Héraut: C'est atteindre un niveau, un but plus élevé.
Lauren: Oui. Et il est essentiel de ne pas se décourager. Il y a des moments où vous avez envie d'abandonner parce qu'il fait 0 dehors et vous avez l'impression qu'il fait tellement froid que vos doigts vont se briser. Ou bien il pleut et il y a beaucoup de vagues – et vous êtes trempé parce que l'eau rentre dans le bateau. Il y a un verset de la Bible qui me soutient dans ces moments-là: « Mais ceux qui se confient en l'Éternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles; ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se fatiquent point. » (Ésaïe 40:31)
Vous aidez toute l'équipe quand vous vous sentez bien. Si vous êtes en colère ou si vous avez peur, tout l'équipage le ressent. Et les autres vont probablement sentir la même chose que vous. Mais si vous êtes heureux, et si vous êtes sympas avec les autres concurrents, alors ça aide tout l'équipage. L'aviron, c'est super !
