Alors que la société cherche une solution à la pandémie actuelle, notamment le moyen d’être immunisé contre la contagion, les scientistes chrétiens se conforment sans hésitation aux exigences légales. Ils le font dans un esprit d’amour pour leur prochain.
Toutefois, la Science Chrétienne insiste sur la nature mentale de ce que nous vivons. C’est pourquoi, tandis que les chercheurs en médecine situent le problème dans le corps matériel et recherchent la solution dans un vaccin, les disciples de la Science du Christ voient la pensée qui prend pour base la matière comme étant la cause de la maladie, et la pensée inspirée par Dieu comme étant le traitement, suivant en cela ce qu’enseigne la Bible au sujet de l’homme : « Il est tel que sont les pensées dans son âme. » (Proverbes 23:7) Tout ce que nous acceptons dans notre conscience comme étant notre propre pensée se manifestera tôt ou tard dans notre existence. D’où la nécessité de ne rien laisser entrer dans notre conscience qui puisse déprécier ou nier la nature de Dieu, le bien, et par conséquent notre propre nature.
Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy souligne la nature mentale sous-jacente de la maladie lorsqu’elle parle du besoin d’exterminer « tous les microbes mentaux de péché et tous les germes maladifs de la pensée » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 164) Intentionnellement ou non, nous laissons entrer « les germes maladifs de la pensée », ou erreur, dans notre conscience en y entretenant des pensées de crainte ou de péché.
Mary Baker Eddy a écrit un jour à un élève : « L’erreur vient à vous pour que vous lui donniez vie, et vous lui donnez la seule vie qu’elle a. » (Irving C. Tomlinson, Twelve Years with Mary Baker Eddy, Amplified Edition, [Douze ans avec Mary Baker Eddy, édition amplifiée] p. 98)
La seule façon pour des pensées destructrices, qu’elles soient de nature craintive, haineuse ou égoïste, de prendre vie ou de s’exprimer dans notre expérience, c’est que nous leur prêtions notre identité en disant : « J’ai peur ; j’ai de la haine ; je me sens vulnérable », les laissant ainsi se développer dans notre vie.
Parmi la myriade d’agents mentaux logés dans une conscience matérialiste, on trouve l’apathie spirituelle, qui doit être contestée à tout instant. Faute d’être systématiquement contestée, elle risque de faciliter l’acceptation de pensées erronées, de menacer nos progrès, et d’étouffer notre désir de mieux connaître Dieu et de L’aimer davantage. Mais la connaissance de l’être parfait de Dieu, et de l’homme créé à Son image et à Sa ressemblance, libère peu à peu de la condition mortelle, qui est la pandémie universelle de base dont l’humanité a besoin d’être sauvée.
En réalité, pour rien au monde nous ne voulons que notre conscience soit animée par des pensées matérielles. C’est tout le contraire. S’il est important et normal de se laver les mains, il est encore plus nécessaire de nettoyer ses pensées du matérialisme.
Il est utile de se demander : nos pensées nous rapprochent-elles de Dieu ou nous en détournent-elles ? Sont-elles gouvernées par l’Entendement divin, la seule conscience infinie, l’origine de toute santé et de toute harmonie, ou bien par une conscience dissemblable à Dieu (et partant irréelle) appelée entendement mortel, qui présente une inversion de tout ce qui est bon ?
C’est cette fausse conscience qui recèle tout péché, toute maladie et toute mort. Mais il est toujours possible de nier cette conscience de la corporalité, qui est le terrain de jeu de l’entendement mortel, et de la priver de toute identité. Nous y parvenons grâce à une vraie connaissance de soi, à la conscience de notre identité spirituelle en Dieu, l’Entendement divin, en qui « nous avons la vie, le mouvement, et l’être » (Actes des apôtres 17:28). Dans cet Entendement, nous sommes éternellement en sécurité.
La droiture, ou le fait de penser juste, maintient notre conscience immunisée contre les attaques virales des pensées dissemblables à Dieu. Rien n’est aussi contagieux qu’une pensée, que ce soit pour le bien ou pour le mal. C’est pourquoi il est si important de pratiquer la distanciation mentale, d’élever une barrière mentale entre notre conscience et l’acceptation apparemment généralisée des théories matérielles. Comme la porte d’accès à notre conscience ne peut s’ouvrir que de l’intérieur, nous pouvons en interdire l’entrée à tout ce qui est nuisible et destructeur. Mais si une armée étrangère – des pensées matérialistes et effrayées – fait irruption dans la conscience par une porte mentale que nous avons laissée ouverte et sans surveillance, c’est grâce à un examen de conscience honnête que nous chassons l’intrus.
« Veillez, et priez chaque jour afin que les suggestions du mal, quel que soit leur déguisement, ne puissent prendre racine dans votre pensée ni porter de fruits. Examinez-vous souvent, veillez à ce qu’il ne se trouve nulle part d’obstacle à la Vérité et à l’Amour, et “retenez ce qui est bon” », nous conseille Mary Baker Eddy (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 128) Refuser d’accorder son consentement aux suggestions du mal, aux pensées négatives et non chrétiennes, refuser de leur donner vie et s’attacher plutôt à la réalité du bien, voilà ce qui immunise contre l’erreur quelle qu’elle soit – pauvreté, solitude, maladie et tous les autres maux qui affligent l’humanité.
Pour avoir un pouvoir sur nous, toute pandémie doit gagner notre consentement individuel. Un accord tacite avec l’opinion générale concernant telle maladie détermine la crainte et la gravité des symptômes liés au cas. Mais le fait de céder à la Vérité divine libère de la multitude des hypothèses, des prévisions et des opinons en général pessimistes et moroses. C’est pourquoi le Psalmiste dit : « Que mille tombent à ton côté, et dix mille à ta droite, tu ne seras pas atteint. » (psaume 91:7)
Lorsque notre conscience sera totalement imprégnée des éléments chrétiens que sont le désir de rendre service, la bonté, l’amour, la compassion, l’humilité, la satisfaction, la sainteté et le bonheur, et que nous les mettrons en pratique, il y aura de moins en moins de maladies, car nous vivons ce que nous entretenons dans la conscience, que cela soit bon ou mauvais. Etre en bonne santé exige une pensée et une conduite de plus en plus marquées par la bonté, ou le caractère chrétien. En permettant à l’Entendement divin de s’exprimer en nous, nous refusons d’endosser un entendement mortel dont les pensées égoïstes et matérialistes sont porteuses d’infection. A mesure que nous nous libérons des pensées mortelles ou égocentriques, notre corps est moins sensible à la maladie et aux affections, et ce grâce à une compréhension et à un amour croissants de Dieu, qui « guérit toutes [nos] maladies » (psaume 103:3).
Les scientistes chrétiens se tournent vers Christ Jésus, le grand Exemplaire, pour les guider dans tous les domaines de la vie. Son existence fut une illustration parfaite du Christ, l’homme idéal de la création de Dieu. Comment notre Maître traita-t-il les maladies contagieuses et infectieuses, et que pouvons-nous apprendre de lui ? La Bible relate qu’il n’avait pas peur de toucher les lépreux et que cela n’avait aucun effet fâcheux sur lui (voir Matthieu 8:2, 3). La Bible dit aussi qu’il guérit « tous ceux qui avaient des maladies » (Marc 3:10). Il opposait à l’erreur le pouvoir d’une vie pure. Il ne reconnaissait aucun pouvoir à la maladie parce qu’il savait que Dieu ne l’avait pas créée.
L’Entendement du Christ était la seule « médecine » ou pouvoir curatif utilisé par Jésus contre toutes les formes de discordance qu’il rencontrait. La spiritualité qui était innée en Jésus – et en nous – doit devenir de plus en plus notre mentalité à travers l’expression des qualités-Christ que sont la compassion et la justice, la pureté et la bonté. Nous constaterons alors que l’amour de Dieu révélé en Christ nous incite à exprimer notre amour le plus noble face aux besoins les plus graves.
L’amour pour Dieu et pour l’homme est l’antidote à la haine et à la crainte ; il les étouffe avant qu’elles puissent corrompre le caractère humain. L’Amour divin élimine la peur en vertu de son omniprésence. Nous aimons l’humanité et cherchons à faire tout ce qui est bien car nous aimons avant tout Dieu. Cette conduite se modèle sur l’Amour divin, qui, comme le soleil, brille sur le juste et l’injuste, celui qui est droit et celui qui ne l’est pas, le jeune et le vieux, l’homme et la femme, indépendamment de la race, de la nationalité ou de tout autre facteur matériel.
La connaissance de l’être parfait de Dieu, et de l’homme créé à Son image, libère peu à peu de la condition mortelle.
Pratiquer cet amour qui reflète l’Amour divin, c’est suivre les enseignements de notre Maître, qui déclara : « C’est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. » (Jean 15:12) Par essence, l’amour s’exprime envers tous, y compris les personnes prétendument peu aimables et désagréables, voire hostiles. L’amour est une armure contre tous les maux.
La compréhension de notre vrai moi, créé par Dieu, protégé par Dieu et maintenu par Lui, est la clé de tout ce qui touche à la survie. Aucun germe matériel ne saurait pénétrer l’être spirituel de l’homme ni s’y attacher. La protection contre la contagion se trouve dans la démonstration de la vraie conscience, la conscience accordée par Dieu, laquelle constitue notre moi véritable, indestructible. Dans cette conscience nous cessons de donner vie aux croyances fondées sur la matière – à ce qui n’a aucune vie réelle – et nous n’accueillons que les idées spirituelles de Dieu. Notre Sauveur, la Vérité et l’Amour qui donnent la vie et la restaurent, est éternellement avec nous. Ce pouvoir délivre le monde de sa peur de la maladie provoquée par les microbes.
Mary Baker Eddy déclare à la page 116 de Miscellanées : « En période de maladie contagieuse, les scientistes chrétiens s’efforcent de s’élever dans la conscience du véritable sens de l’omnipotence de la Vie, de la Vérité et de l’Amour, et ce grand fait de la Science Chrétienne, lorsqu’il sera réalisé, arrêtera une contagion. »