« La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte ». (I Jean 4:18) Cette assurance intemporelle, que l’Amour divin arrête et élimine la peur, peut être appliquée à tous les aspects de notre vie. En fait, il convient de se demander si cette promesse biblique est pertinente et pratique en ce qui concerne les préoccupations actuelles de santé publique relatives à la propagation des maladies contagieuses.
Alors que certaines sociétés ont cherché à répondre à ces préoccupations en partie par des vaccinations obligatoires pour les enfants, d’autres ont été réticentes à le faire, le débat public divisant les individus en factions opposées : les « pro-vaccination » contre les « anti-vaccination », avec des convictions fortes de chaque côté, largement fondées sur la peur.
Bien que personne ne soit dispensé de devoir affronter cette peur, les étudiants de la Science Chrétienne s’efforcent de vivre une vie basée sur la confiance en Dieu, qui dépasse la peur à la fois de la maladie et du vaccin. Et l’élimination de la peur grâce à la compréhension de Dieu en tant qu’Amour omnipotent fait partie de la contribution unique que les scientistes chrétiens peuvent apporter au débat. Mary Baker Eddy a écrit : « En période de maladie contagieuse, les Scientistes Chrétiens s’efforcent de s’élever dans la conscience du véritable sens de l’omnipotence de la Vie, de la Vérité et de l’Amour, et ce grand fait de la Science Chrétienne, lorsqu’il est réalisé, arrêtera une contagion. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 116).
Cette élévation dans la conscience, ainsi que le bien qui en résulte, est accessible à tous parce qu’elle est issue d’une compréhension spirituelle de Dieu en tant que créateur de tout bien, tout-puissant et tout-aimant, ainsi que la Bible Le décrit dans le premier chapitre de la Genèse. Cette création pleine de lumière inclut chacun de nous en tant qu’image spirituelle, parfaite, et que ressemblance de l’Amour divin, pourvue de la domination conférée par Dieu sur « tous les reptiles qui rampent sur la terre ». (Genèse 1:26). Une telle compréhension de notre identité spirituelle amène naturellement chacun de nous à exprimer la force, la sagesse et la joie dans notre vie, et à nous élever au-dessus des croyances « rampantes » telles que la peur de la maladie.
Lorsque notre pensée est remplie de cette compréhension de la Vérité et de l’Amour divins, alors « le péché, la maladie et la mort ne [peuvent] y entrer », ainsi que Mary Baker Eddy l’écrit, car, de façon tout à fait logique, « rien ne peut être ajouté à un esprit déjà rempli. » (Miscellanées, p. 210) En poussant ce raisonnement un peu plus loin, nous en déduisons que lorsque notre pensée est remplie par la Vérité et l’Amour divins, elle est remplie par le bien, ce qui ne peut laisser aucune place à la peur ou à la maladie.
Cet état d’esprit inspiré nous aide à voir que le fait d’être libérés de la peur de la maladie et du vaccin n’est pas seulement possible, mais naturel et fiable. Cela est démontré par de nombreux exemples qui témoignent de l’efficacité de cette approche, y compris dans des situations où il pourrait y avoir lieu d’être inquiets. Nous réalisons également que notre capacité à expérimenter la guérison ne vient pas de droits religieux ou de lois destinées à accueillir la guérison spirituelle. A l’inverse, la loi accorde une place modeste à la pratique libre d’une guérison spirituelle efficace. Libérés de la peur, à la fois ceux qui choisissent de se faire vacciner et ceux qui optent pour une approche religieuse afin de prévenir et de traiter la maladie, peuvent agir avec courage quelle que soit la direction – en conformité avec la loi – qu’ils choisissent, et confier à Dieu la résolution de toutes leurs préoccupations.
Par exemple, une école privée fréquentée par un scientiste chrétien a demandé à ce que tous les élèves soient vaccinés en l’espace d’une semaine, indépendamment des exemptions légales qui autorisent les élèves à ne pas se faire vacciner pour raisons religieuses. Bien qu’initialement dérangés, les parents de cet élève ont vu dans cette exigence une opportunité d’exprimer de l’amour pour l’école plutôt que de s’arcbouter sur leurs droits, et de prier pour guérir la peur de la localité qui était sous-jacente. Les parents ont rencontré la proviseure de l’école, et ont partagé avec respect l’approche de leur famille en matière de santé, en rapport à la Science Chrétienne. Ceci a modifié la façon dont l’école avait envisagé cette question. La proviseure a indiqué qu’elle comprenait que la Science Chrétienne était le mode de vie tout entier de cette famille, et qu’elle pouvait le voir dans la façon dont cet élève se conduisait. La reconnaissance que vivre d’une manière spirituelle est important et possible dans le monde d’aujourd’hui a fait la différence. Et, au final, l’école a honoré la demande d’exemption pour le reste des années de lycée de cet élève.
La Science Chrétienne nous pousse à reconnaître l’immunité spirituelle non pas pour nous seuls, mais pour le bénéfice de toute l’humanité. Se soucier profondément de la santé publique et s’efforcer d’apaiser les craintes des autres ainsi que les nôtres sont l’expression naturelle des deux premiers commandements de Jésus : aimer Dieu et aimer notre prochain comme nous-même. Cette pratique de la guérison contient l’éthique de la Règle d’or : traiter les autres comme nous voudrions être traités, respecter tous les points de vue différents, et obéir à la loi. Ceci peut inclure le fait d’être vacciné lorsque la loi l’exige. « Plutôt que de se quereller à propos de la vaccination, » écrit Mary Baker Eddy, « je recommande, si la loi l’exige, de se soumettre à ce procédé, d’obéir à la loi et puis de faire appel à l’Evangile pour se protéger des mauvais résultats physiques. » (Miscellanées, p. 219-220)
Et dans une interview, elle a dit : « “Rendez à César ce qui est à César.” [...] Là où la vaccination est obligatoire, laissez vacciner vos enfants et veillez à ce que votre état d’esprit soit tel que vos prières empêchent la vaccination de faire du mal aux enfants. » (Miscellanées, p. 344-345)
Jésus a dit à ses disciples : « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : […] s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal » (Marc 16:17-18), et de la même manière, il existe de nombreux exemples montrant que dans une situation où la vaccination est obligatoire, elle peut avoir lieu sans conséquences négatives. Par exemple, lorsqu’un scientiste chrétien de l’armée américaine a dû être vacciné avant de partir servir à l’étranger, il n’a pas eu peur, sachant que les vaccins n’avaient pas le pouvoir de lui nuire davantage que les maladies qu’ils étaient destinés à prévenir. En fait, il a prouvé que cette exigence n’était qu’une opportunité supplémentaire de démontrer la sollicitude et la protection toujours présentes de Dieu. Certains de ses collègues soldats sont venus le voir recevoir toutes les injections en une seule fois ; ils s’attendaient à ce qu’il souffre d’une réaction aux vaccins. Mais il n’a ressenti aucun effet négatif, ni à ce moment ni plus tard.
Qu’il s’agisse de contagion, de vaccination, ou de toute autre peur, l’Amour nous délivre, et nous pouvons agir avec confiance, sachant que nous demeurons « sous l’abri du Très-Haut » et que nous reposons « à l’ombre du Tout-Puissant ». Dans ce lieu sûr, au-dessus de l’agitation des masses ou du débat public, « aucun malheur ne t’arrivera, aucun fléau n’approchera de ta tente. Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies ». (psaume 91:1, 10, 11)
Kevin Ness
Manager, Comités de Publication
