Pour toutes celles et ceux qui ressentent le désir de devenir praticien ou praticienne de la Science Chrétienne, cette rubrique regroupe un certain nombre d'articles anciens et récents, parus à diverses périodes dans les publications de la Science Chrétienne.
La série a débuté en janvier et se poursuivra tout au long de l'année 2010. L'article de Naomi Price, ce mois-ci, a paru pour la première fois dans le Christian Science Journal d'octobre 1973.
La méthode de guérison par la Science Chrétienne est purement mentale – spirituellement mentale. Elle ne renferme pas un seul élément lié à la matière ou à l'énergie mentale mortelle. Elle implique la destruction de tout ce qui est faux et mauvais dans l'expérience humaine, grâce à la compréhension et l'expression de la vérité spirituelle, qui est toujours juste et bonne.
Pour se préparer à accomplir des guérisons par la Science Chrétienne, il est nécessaire de développer une spiritualité conforme à l'intégrité enseignée et vécue par Jésus-Christ. Cela exige de savoir, comme Jésus, que la Vie est Dieu, que l'homme réel créé par Dieu est spirituel, aimant et aimable, et qu'il est créé et maintenu dans cet état de perfection absolue de toutes les manières. Cela demande aussi des progrès quotidiens non seulement dans la connaissance de la présence de Dieu, le bien, et de Son idée parfaite, l'homme, mais également dans la mise en pratique de ces vérités, en alignant ses pensées sur ce qui est divinement réel, et de ce fait en démontrant la présence du bien, non seulement pour soi, mais aussi pour les autres. Cela signifie qu'il faut veiller à avoir perpétuellement en soi l'Entendement « qui était en Jésus-Christ » (Philippiens 2:5; d'après la Bible King James), de façon à honorer sans cesse Dieu, l'Esprit divin, tant en actes qu'en pensées, à exprimer sans cesse les qualités de la Vérité et de l'Amour, à démontrer sans cesse la perfection spirituelle et l'éternité de la Vie avec une intégrité absolue, à l'exemple de Jésus.
L'intégrité spirituelle, qui implique non seulement de dire la vérité mais de la vivre, est l'une des qualités chrétiennes essentielles pour accomplir des guérisons. En fait on devrait tous l'exprimer naturellement. L'intégrité est une qualité de Dieu, le Principe divin, et par conséquent c'est une qualité de l'homme, l'idée de Dieu, Son image fidèle. Exprimer cette qualité, c'est prouver dans une certaine mesure l'unité de l'homme et de Dieu, la Vérité, et en même temps, la présence avec soi du bien spirituel. Or, démontrer la présence du bien, c'est prouver l'absence du mal, l'opposé du bien. À partir de là, la crainte, la maladie, le manque de quoi que ce soit, toute discordance, font place à la joie, à la santé, à l'abondance et à l'harmonie, dans cet événement béni que les êtres humains appellent guérison.
La seule vraie façon de détruire le mal mental qui pourrait se manifester extérieurement sous forme de maladie et autre discordance physique consiste à avoir foi en la présence du bien et à démontrer cette présence. Comme dit le proverbe, on ne répare pas une injustice par une autre. Seule la justice annule l'injustice. De même, seule la vérité neutralise l'erreur, seul le bien détruit le mal, seul l'amour éclipse la haine.
Mary Baker Eddy est catégorique: quiconque désire guérir avec succès par des moyens spirituels doit exprimer un haut degré de moralité et d'intégrité puisque la destruction du mal sous toutes ses formes ne peut se faire véritablement qu'en démontrant le Principe parfait et Son idée parfaite. Elle écrit : « Le bien doit dominer dans la pensée du praticien, sinon sa démonstration sera longue, dangereuse et impossible dans la Science. Un mauvais mobile entraîne la défaite. Dans la Science de la guérison-Entendement il est absolument nécessaire d'être honnête, car la victoire se trouve du côté du droit immuable. » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 446)
Jésus, qui était lui-même d'une intégrité irréprochable, exigeait des autres qu'ils obéissent à une norme aussi élevée. Il réprouvait la malhonnêteté sous toutes ses formes. Les actes lui importaient autant que les pensées, et il insistait sur le fait que les actes, comme les pensées, devaient coïncider avec les paroles. Les pharisiens étaient à ses yeux des « sépulcres blanchis », des hypocrites, et il conseillait aux foules et à ses disciples de ne pas suivre leur exemple car, déclarait-il, en dépit de leur savoir, « ils disent, et ne font pas » (Matthieu 23:3).
Celui qui dit, mais ne fait pas, perd sa capacité d'accomplir des guérisons. Il montre que le bien ne domine pas dans ses pensées au point de gouverner ses actes. Il ne démontre ni l'unité qui existe entre lui et le Principe divin ni la présence de Dieu, la Vérité, et de Son idée parfaite, l'homme. Il perd ainsi le droit et l'autorité-Christ qu'ont les enfants de Dieu de nier et détruire, pour le bien d'autrui, la croyance hypnotique du mal, faute de l'avoir niée et détruite en lui-même. Mais à tout moment, il peut rentrer en possession de son droit et de son pouvoir de guérir en acceptant à nouveau la norme de la vraie conscience, et en prouvant son intégrité par sa fidélité à cette norme.
Quiconque a compris dans une certaine mesure et grâce à la Science Chrétienne que la matière n'a pas de substance réelle, mais qu'elle est l'objectivation d'une pensée mortelle, doit savoir que rien de matériel n'est en soi nuisible ou salutaire. La matière ne peut être nuisible au genre humain sous une forme et curative sous une autre. On peut répéter « l'exposé scientifique de l'être », tiré de Science et Santé, dans le cadre de ses prières quotidiennes pour le monde et soi-même, et croire en toute sincérité qu'« il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière », et que « tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » (p. 468) Mais l'intégrité veut que cet exposé soit davantage que des mots.
Afin de démontrer la totalité de Dieu, l'Entendement, en guérissant les autres, il est essentiel pour tout futur praticien de recourir à la vérité spirituelle dans la guérison de ses propres maux. Il doit vaincre tant la crainte de la matière que la foi en la matière, et utiliser uniquement des moyens spirituels pour préserver sa propre santé et son harmonie. Ainsi, le fait de prêcher la confiance en Dieu, mais d'avaler une pilule pour se soulager d'un mal de tête, ou de recommander un tel remède à d'autres, est une hypocrisie pernicieuse qui entraîne la perte de la capacité de guérir par des moyens spirituels. Science et Santé l'explique : « Si vous êtes vous-même submergé par la croyance à la maladie ou au péché et par la crainte que vous en avez, et si, connaissant le remède, vous négligez d'utiliser les énergies de l'Entendement pour vous-même, vous n'avez que peu ou pas de pouvoir pour aider les autres. » (p. 455)
Si celui qui étudie la Science et connaît la vérité l'applique dans sa vie, il devient plus fort. Son intégrité le soutiendra et lui donnera les qualités nécessaires pour pratiquer avec succès la guérison chrétienne dans l'intérêt d'autrui.