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L'Esprit, non la matière, est substance

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1970


En examinant ce qui est substance et ce que ne l'est pas, il serait utile de définir ce que nous entendons par substance. Il est généralement admis que la substance est la partie essentielle ou l'essence d'une chose. Si par le mot choses, nous entendons objets physiques — tout ce que peut être perçu ou reconnu comme occupant un espace — alors il se peut que le mot matière en vaille un autre pour définir la substance de ces choses. Mais il n'en reste pas moins un simple mot.

Si nous considérons un univers consistant en objets physiques, et que nous apparentons ceux-ci à ce que nous dénommons matière, il est alors vraiment très difficile de nier que la matière soit substance.

Toutefois, si nous considérons un univers qui est infini, un univers qui n'a rien à voir avec l'espace et le temps, un univers qui n'inclut pas un seul élément destructeur, alors nous sommes en train de considérer un univers dont la substance doit proprement être dénommée Esprit. Les objets inclus dans un tel univers seraient spirituels et par conséquent seraient dénommés idées. Comme tels, ils n'occuperaient pas d'espace et ne seraient nullemente apparentés au facteur temps. On n'y songerait pas en termes de « alors » ou de « là-bas », mais plutôt de « maintenant » et « ici » — en tant qu'identités spirituelles conscientes. Existe-t-il donc deux univers, l'un comprenant des objets ou choses physiques et l'autre des idées spirituelles ? Examinons cela.

Vous et moi vivons dans le même univers. Supposons que pour vous il s'agisse d'un univers matériel constitué d'objets physiques innombrables apparents aux sens physiques. Pour moi, il s'agit d'un univers spirituel constitué d'idées spirituelles innombrables, perceptibles grâce à la compréhension spirituelle. Vous voyez l'univers comme matériel; moi, je le vois comme spirituel. Comment est-ce possible ? La différence provient des verres optiques que nous utilisons pour interpréter ce qui se présente à nous. Vous regardez l'univers à travers la lentille de votre croyance que cet univers est matériel, à travers la lentille du sens matériel. Moi, je regarde l'univers à travers la lentille de ma compréhension que cet univers est spirituel, la lentille du sens spirituel. Nous regardons le même univers, mais nous ne voyons pas la même chose. Vous l'interprétez matériellement et voyez ce que vous croyez. Moi, je l'interprète spirituellement et je vois ce que je comprends.

On ne saisit pas encore généralement comment ce que l'on croit et ce que l'on comprend peut affecter ce que l'on voit. C'est ici que la Science Chrétienne Christian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce. apporte une contribution vitale, non seulement à la pensée religieuse, mais également à la pensée médicale. Afin de nous aider à comprendre cela, prenons comme exemple une guérison qui a eu lieu en considérant le problème à travers la lentille du sens spirituel.

Une personne rendit visite à une praticienne de la Science Chrétienne pour être guérie d'une maladie de cœur. La praticienne comprit que ce qu'on appelle l'action du cœur, correctement interprété, est en réalité l'action de l'Esprit. Cette action n'a rien à voir avec la matière ni avec des conditions matérielles. Elle reconnut que ce que l'on considérait comme l'action du cœur est, en Science, la manifestation de l'omniaction — la seule et unique action de l'univers, l'action de l'Esprit.

Elle reconnut l'action comme étant créatrice, non destructrice; reposante, non laborieuse; harmonieuse, non discordante; poursuivant un but, non pas dénuée de but. Une telle action trouve expression dans chaque manifestation, chaque identité de l'Esprit. Par conséquent, la perfection de ce qui était considéré comme l'action du cœur se trouvait être en sa source divine, et non pas en l'action elle-même, ni dans la matière organique. Et la perfection de cette action — une qualité de l'Esprit — était préservée grâce à l'opération inviolable et irrésistible de la loi divine.

La praticienne réalisa et aida la patiente à réaliser que cette action était liée à l'opération de la loi divine plutôt qu'à celle de processus physiques; que ce qui semblait être une action du cœur malade, laborieuse, discordante, était simplement le résultat de la croyance que la matière, non l'Esprit, est substance.

Aucun effort ne fut fait pour guérir un cœur malade ou imparfait comme tel, puisque ce n'était pas là que résidait essentiellement le problème. Ce qui était nécessaire pour rétablir l'action normale, c'était de rejeter le faux sens matériel de l'homme possédant un corps matériel et de comprendre que ce qui se présentait frauduleusement à la pensée sous forme d'un organisme physique en tant que patient n'était pas l'homme, quelle que fût l'acception du terme.

La substance de cette femme était Esprit et non matière. Sa vie n'était pas dans un corps matériel et n'en dépendait pas, mais était entièrement spirituelle. Une phrase de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, se détacha clairement: « La substance est ce qui est éternel et incapable de discordance et de décomposition. »  Science et Santé, p. 468; Très rapidement l'action redevint normale et cette femme vécut bien des années fructueuses, comme praticienne de la Science Chrétienne, apportant à autrui la liberté que la compréhension spirituelle de la substance amène inévitablement.

Soulignons bien ici le fait que pour la praticienne, comme pour la patiente, la difficulté ne résidait pas principalement en un objet matériel appelé cœur. Elle ne résidait pas non plus en un objet matériel appelé corps. C'était simplement une phase du sens erroné qui associerait l'action à la matière plutôt qu'à l'Esprit.

La Science Chrétienne présente de manière logique une interprétation spirituelle de la création parce qu'elle reconnaît l'Esprit, Dieu, comme le seul et unique créateur du seul et unique univers et de l'unique et seul homme. Si quelqu'un tendait à désapprouver une telle interprétation — comme c'est souvent le cas — cette tendance diminuerait et disparaîtrait à mesure qu'il accepte sérieusement la signification de ce premier énoncé de la Bible: « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. »  Gen. 1:1; Qu'il suive cet énoncé jusqu'à sa conclusion naturelle, savoir, que l'Esprit, non la matière, est la substance de l'univers; que le pouvoir créateur de l'univers appartient entièrement à l'Esprit.

Le fait que l'Esprit est infini rend impossible l'existence d'un opposé, car si l'Esprit avait un opposé, il y aurait l'Esprit et autre chose. Cet opposé dénierait l'infinitude de l'Esprit. L'infinitude de l'Esprit exclut, et non inclut, la possibilité même d'un opposé.

La substance de l'univers spirituel doit être l'Esprit, non la matière. Le sens grâce auquel cet univers peut être correctement interprété doit être spirituel, non matériel. Quel est donc le sens grâce auquel l'univers pourrait être interprété matériellement ? La Science Chrétienne le dénomme sens mortel et le déclare être un élément inverseur — ce qui renverse la position, la direction ou l'ordre; ou ce qui se tourne ou se met du côté opposé ou contraire.

« La création se manifeste perpétuellement, et doit toujours continuer à se manifester en raison de sa source inépuisable, » écrit Mrs. Eddy dans le livre d'étude, Science et Santé, et elle continue avec cet énoncé significatif, significatif parce qu'il fournit la réponse au problème en question: « Le sens mortel invertit ce qui apparaît et qualifie les idées de matérielles. Ainsi mal interprétée, l'idée divine semble être abaissée au niveau d'une croyance humaine ou matérielle, appelée homme mortel. »  Science et Santé, p. 507;

Un univers matériel et un homme mortel sont donc simplement de fausses interprétations de l'univers spirituel et de l'homme immortel. Ce n'est pas en qualifiant les idées de matérielles qu'elles le sont pour autant. Interpréter les idées d'une façon erronée ne fait qu'en obscurcir la nature et la substance.

La Science Chrétienne est métaphysique. Mais à l'encontre de la métaphysique abstraite de l'époque antérieure au christianisme, la métaphysique divine est d'une application démontrable, apportant aux affaires humaines le stimulant guérisseur du Christ.

Parlant de métaphysique divine, Mrs. Eddy écrit: « La métaphysique est au-dessus de la physique, et la matière n'entre ni dans les prémisses ni dans les conclusions de la métaphysique. Les catégories de la métaphysique reposent sur une seule base, l'Entendement divin. La métaphysique résout les choses en pensées, et remplace les objets des sens par les idées de l'Ame. »  p. 269;

De tels enseignements sont démontrables plutôt que discutables. Quiconque les aborde dans un esprit ouvert et bien disposé peut en faire la preuve. En fait, la capacité de discerner la réalité spirituelle de ce que nous percevons à travers les sens nous rend supérieurs à notre environnement — ce qui est mis en évidence dans ce verset remarquable de la Genèse: « Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. »  Gen. 1:26.

Seul celui qui sait que la substance de l'homme est Esprit et non matière, peut jamais espérer atteindre — ou plutôt démontrer — la compréhension spirituelle qui permet une telle domination. Mais c'est là une occasion individuellement offerte à chacun, homme, femme, ou enfant.


Ne vous amassez pas des trésors sur la terre...
mais amassez-vous des trésors
dans le ciel,
où la teigne et la rouille ne détruisent point,
et où les voleurs ne percent ni ne dérobent.
Car là où est ton trésor,
là aussi sera ton cœur.
L'œil est la lampe du corps.
Si ton œil est en bon état,
tout ton corps sera éclairé.

Matthieu 6:19-22

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