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LA GRÂCE, LA GUÉRISON, ET L'AMOUR DE DIEU INDÉFECTIBLE

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2007


Avez-vous jamais eu le sentiment qu'il vous faudrait faire un effort supplémentaire pour mériter l'amour de Dieu ? Ou bien que votre façon de vivre passée vous prive aujourd'hui de Son amour ? Face à ces interrogations, la grâce divine apporte réconfort et paix.

En approfondissant la question de la grâce, j'en suis venu à penser qu'en réalité Dieu aime chacun de nous, envers et contre tout. Du point de vue de la Science Chrétienne, si Dieu est Amour, s'Il est l'Amour divin omniprésent, infini et éternel, Il n'a pas d'autre choix que d'être cet Amour. Il ne peut que nous aimer avec une capacité infinie, illimitée, de tout temps et en tout lieu. Cet amour concerne chacun de nous, quoi que nous puissions faire dans cet état actuel de l'existence.

Nous ne saurions pas plus gagner ni certainement perdre l'amour de Dieu que nos actes ne peuvent nous faire gagner ni perdre la lumière du soleil, par un jour d'été sans nuages. Cette lumière est présente pour tout le monde, sans limites ni restrictions personnelles, car c'est dans la nature du soleil de briller sans cesse, de façon universelle et impartiale, et non pas seulement à midi en l'absence de tout nuage. De même, nous vivons à chaque instant dans la lumière de l'amour de Dieu. Nous nous en nourrissons. Nous en tirons le sens et la raison d'être de notre vie. L'amour de Dieu, dont nous bénéficions par Sa grâce, est en réalité la raison même de notre existence et la chose la plus merveilleuse à laquelle nous soyons destinés. Nous vivons pour l'Amour et nous vivons pour aimer.

Cette idée paraît-elle peu applicable ou sans rapport direct avec une existence épanouie ? Dans ce cas réfléchissons à ceci: que se passerait-il si... un homme ou une femme travaillant dans les affaires, dans l'enseignement, à l'usine, élevant ses enfants, ou même le président de la nation la plus puissante du monde, comprenait que le sens de sa vie, sa raison d'être, consistait à exprimer l'Amour divin ? Cela aurait-il un effet direct sur les affaires humaines ? Cela changerait-il le cours des choses ? Ou plutôt, qu'est-ce qui n'en subirait aucun effet ? Qu'estce qui ne serait pas changé? Voilà à mes yeux la promesse de la grâce divine: tout est changé, transformé par l'Amour et son expression.

La grâce de Dieu est à la base de la théologie chrétienne depuis le temps de Jésus et de ses disciples. Dans le Nouveau Testament, l'apôtre Paul revient souvent sur ce sujet. Ses épîtres commencent et se terminent régulièrement par des salutations et des bénédictions de grâce. Conformément à l'usage de Paul, l'épître aux Hébreux déclare: « Il est bon que le cœur soit affermi par la grâce. » (Hébreux 13:9)

De par sa propre expérience, Paul était bien placé pour parler de la grâce de Dieu. N'avait-il pas été touché par la leçon de l'Amour divin tandis qu'il se rendait à Damas ? Il fut sauvé par la grâce ce jour-là. N'était-il pourtant pas le dernier à la mériter, lui qui persécutait les disciples de Jésus? Cette grâce eut bel et bien pour effet de changer Saul en Paul, car celui qui avait jugé et condamné les chrétiens fut choisi par Dieu pour enseigner, prêcher et guérir. Dès lors Paul s'engagea dans les pas du Maître, Christ Jésus. Il savait que la prise de conscience de sa nouvelle mission découlait directement de la grâce de Dieu qui transforme l'existence. « Car je suis le moindre des apôtres, écrira-t-il plus tard, je ne suis pas digne d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Église de Dieu. Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis. » (I Corinthiens 15:9, 10)

Les propos de Paul constituent une promesse formidable pour chacun de nous: quels que soient nos torts en actes ou en pensées, la grâce peut nous transformer aujourd'hui même, y compris sur notre proper chemin de Damas. La grâce de Dieu nous donne ce dont nous avons besoin pour vivre avec des mobiles et des affections plus purs, pour accomplir tout le bien dont nous sommes capables.

Dans le Nouveau Testament, le terme grec employé pour « grâce » est charis. Selon une source biblique, la racine de ce mot signifie notamment: « ce qui réjouit, ce qui donne de la joie »; et les Grecs avaient l'habitude de se saluer par ces mots: « Que la joie soit avec toi ! » (Les chrétiens se salueront par la suite ainsi: « Que la grâce soit avec toi ! ») Selon la même source, « on trouve peu d'éléments dans la phraséologie antérieure [avant l'ère chrétienne] qui expliqueraient la suprématie de ce terme particulier dans le NT [Nouveau Testament]; une nouvelle expérience demandait un nouveau nom. La “grâce“ désigne le principe divin du salut apporté aux hommes par Jésus Christ. C'est l'amour immérité et sans contrainte de Dieu envers les pécheurs, révélé et à l'œuvre en Christ ».
 Voir James Hastings, Dictionary of the Bible (New York, Charles Scribner's Sons, 1948), p. 313. Un autre commentaire élargit la définition de charis (grâce) à « l'influence divine sur les cœurs et son reflet dans la vie »
 James Strong, “Greek Dictionary of the New Testament,” Strong's Exhaustive Concordance of the Bible, p. 77.. En accueillant cette influence divine dans notre quotidien, nous verrons peu à peu notre vie entière se transformer en une véritable prière de grâce. La prière n'est pas réservée à ces moments privilégiés où l'on joint les mains. On prie aussi par sa façon de vivre. La question fondamentale que l'on peut donc se poser est la suivante: « Quelle sorte de prière suis-je en train de vivre ? » Mary Baker Eddy, la Découvreuse de la Science Chrétienne, fait remarquer: « Vivre de façon à maintenir la conscience humaine en relation constante avec le divin, le spirituel et l'éternel, c'est individualiser le pouvoir infini, et c'est cela la Science Chrétienne. »

(The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 160)

Je vois dans cette explication une priére vivante. N'est-ce pas ce que faisait Jésus ? Ne vivait-il pas « de façon à maintenir la conscience humaine en relation constante avec le divin » ?

On souvient des circonstances dans lesquelles Jésus ressuscita Lazare. Avant de l'appeler, il dit: « Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours. » (Jean 11:41, 42) « Toujours », dit Jésus. La conscience de notre Maître était certainement « en relation constante avec le divin », et c'est pourquoi Dieu l'exauçait toujours. Le pouvoir de la grâce fut mis en évidence de façon spectaculaire lorsque Lazare sortit du sépulcre encore tout enveloppé dans son linceul. Peut-on imaginer ce que ressentirent les personnes présentes, lorsqu'elles furent témoins de cet instant suprême où se manifesta la grâce de Dieu ?

Je pense que c'est seulement par la grâce divine que nous pouvons espérer vivre comme Jésus, en sachant que Dieu nous exauce toujours. Il est essentiel à la pratique de la guérison chrétienne d'être certain que Dieu répond toujours à la priére.

La grâce et la guérison

À mesure que nous ressentons la grâce de Dieu l'influence de Son amour dans notre cæur elle s'exprime naturellement dans notre expérience de praticiens de la guérison chrétiennement scientifique. La guérison, au sens le plus large du terme, annonce réellement l'élimination définitive de tous les vestiges et de toutes les limites de la mortalité. Cette sorte de guérison implique une victoire sur la maladie, la douleur, le désespoir, l'immoralité, la pauvreté, le sentiment d'impuissance, la crainte, la violence, et tous les mensonges démoralisants auxquels l'humanité fait face. Quels que semblent être ses effets dans l'existence, chaque mensonge peut être éliminé lorsque l'on comprend la vraie nature de Dieu et de l'homme, Sa pure manifestation spirituelle. Cela concerne aussi la guérison de ce qu'on appelle les maladies incurables ou les péchés invétérés. Au sujet de ces guérisons, Mary Baker Eddy explique: « Toutes ces choses s'accomplissent par la grâce de Dieu l'effet de ce que Dieu est compris. » (Quatre messages à L'Église Mére, Science Chrétienne contre panthéisme, p. 10)

Mary Baker Eddy a clairement établi un lien entre la grâce et la guérison. Dans l'une de ses lettres, elle donne le conseil suivant à Frank Gale, l'un de ses élèves, au sujet du ministère de guérison de ce dernier: « La guérison deviendra plus facile et plus souvent instantenée dans la mesure où vous comprendrez clairement que Dieu, le Bien, est tout et que le Bien est Amour. Vous devez acquérir l'Amour et perdre le faux sens qu'on appelle l'amour. Vous devez ressentir l'Amour qui ne fait jamais défaut ce sens parfait de la puissance divine qui fait que guérir n'est plus un pouvoir mais une grâce. Vous atteindrez alors à l'Amour qui chasse la crainte, et lorsque celleci a disparu, le doute aussi, et votre travail est fait. Pourquoi ? Parce qu'il n'a jamais été à faire. »
 L08565, Mary Baker Eddy à Frank Gale, 9 juin 1891, Le fonds Mary Baker Eddy, La Bibliothèque Mary Baker Eddy pour le progrès du genre humain.

Dans la guérison par la Science Chrétienne, il est indispensable de renoncer à toute suggestion selon laquelle la guérison relèverait de quelque « pouvior » personnel résultant d'un don particulier ou acquis par des moyens et des efforts purement humains. Au contraire, il faut être prêt à céder sans réserve à la grâce de l'Amour divin dans son travail de guérison. Un grand nombre de guérisons authentiques sont simplement l'évidence extérieure de la grâce de Dieu dispensée en abondance dans l'existence humaine.

Chaque exemple de guérison par la prière — chaque manifestation extérieure de la grâce de Dieu — n'est-il pas en réalité une démonstration de la Vérité détruisant ces éléments matériels de la pensée qui masquent notre harmonie innée ? Dans la guérison chrétienne, il est fondamental de vaincre l'ignorance et la peur, de se défaire de la volonté humaine, d'abandonner les faux appuis, de se débarrasser des concepts limités, et, chaque fois que cela s'avère nécessaire, de se détourner du péché et de l'éliminer. Une telle transformation mentale donne lieu à la rectification de tout état ou situation qui l'exige, et elle aboutit à la guérison.

C'est ainsi que la grâce de l'Amour agit en nous. Par son action, l'amour de Dieu nous purifie du faux sens de maladie, de péché et de limite. L'Amour divin, qui extrait l'erreur et annihile le mal, est puissant; il peut retirer de la pensée humaine des montagnes entières de fausses croyances. L'étreinte de l'Amour, à travers l'activité du Christ (l'influence divine dans la pensée humaine) nous conduit de l'obscurité à la lumière de la Vérité. La grâce de Dieu nous libère afin de nous permettre d'être ce que nous sommes réellement: les enfants purs, parfaits et joyeux de Dieu, le reflet spirituel de la Vie, de la Vérité et de l'Amour. Il n'y a pas de plus grande joie que de découvrir la sollicitude constante de l'Amour envers chacun de nous et la dispensation de sa grâce dans notre existence.

L'Ancien Testament relate l'histoire d'une Sunamite dont le fils vient de mourir et qui va trouver le prophète Élisée pour lui demander son aide. Le comportement de cette femme joue un rôle essentiel dans la guérison. Lorsque le serviteur d'Élisée la rencontre sur le chemin, il lui demande: « Te portes-tu bien ? » Bien que son fils soit mort, sa réponse immédiate rend un témoignage remarquable à la grâce divine: « Bien. » (II Rois 4:26) C'est uniquement par la grâce que, au cœur même de difficultés immenses, et à la question: «Nous portons-nous bien?», nous pouvons, nous aussi, répondre avec humilité et sincérité: « Bien. »

Cette prise de position est un élément essentiel dans notre pratique de la guérison par la Science Chrétienne. Elle permet de contester directement les suggestions insistantes de ce que l'apôtre Paul appelle l'entendement charnel selon lequel il existerait tel problème plus ou moins important ou incontournable qui ne puisse être résolu. Les suggestions insistantes qui mettent en question notre bien-être, notre perfection, notre lien avec Dieu, qui imposent des croyances à des maladies et des symptômes douloureux, qui nient la présence de Dieu et prétendent que nous sommes des mortels limités, faibles, fragiles et prédisposés à la maladie, peuvent toutes être contrées par cette affirmation confiante: «Tout est bien ! »

En vérité, ce qui nous arrive est toujours bien, parce que nous sommes tous la ressemblance pure et parfaite de notre Créateur, qui est toujours le bien. La bonté pure et la perfection de Dieu se reflètent éternellement dans Ses enfants bons et parfaits, c'est-à-dire vous et moi. Nous sommes les fils et filles bien-aimés de Dieu « en qui [Il a] mis toute [son] affection » (voir Matthieu 3:17).

Tout le bien qui nous arrive par la grâce, toutes les guérisons, tous les progrès spirituels, témoignent du fait non seulement que l'amour de Dieu envers nous abonde vraiment, mais également que le pouvoir de Son Christ sauveur demeure inégalé. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy consacre de nombreux passages aux œuvres merveilleuses de Jésus et à la façon dont il accomplissait toutes ses guérisons. Elle conclut un paragraphe en affirmant: « La grâce et la Vérité sont puissantes au-delà de tout autre moyen et de toute autre méthode. » (p.67) Cette prise de conscience nous apporte un immense espoir. Nous pouvons nous en réjouir et faire confiance au pouvoir suprême et à l'influence continuelle de la grâce divine dans notre vie, dès aujourd'hui.

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