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Amour et renouveau dans l'église

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1983


Que penser de la froideur, de l'indifférence et du manque d'affection spirituelle dans l'église ?

Nous réjouissons-nous spontanément de la chaleur et de l'amour manifestés par l'ensemble des membres de notre église? Ou bien avons-nous lieu d'être tristes ?

En 1896, après avoir donné une allocution lors d'un service de communion à L'Église Mère, notre Leader, Mary Baker Eddy, parla ouvertement de ce problème à des amis dans une lettre où elle déclara avec compassion et réalisme: « Je trouve que l'atmosphère générale dans mon église est glaciale et figée comme le marbre de ses dalles. » Et elle dit dans une autre note: « Mes étudiants font un grand et excellent travail, et la manière dont la réunion s'est déroulée me réjouit le cœur. Oh, mais j'ai vraiment ressenti chez tous ces chers amis un manque d'inspiration, une froideur (oh pas à mon égard, non, car ils sont loyaux au plus haut degré) mais j'ai senti chez eux de l'immobilisme, un manque d'énergie et de zèle spirituels. » Cité par Robert Peel dans Mary Baker Eddy: The Years of Authority (New York: Holt, Rinehart and Winston, 1977), p. 97.

Avec quelle patience et quelle ferveur, pendant les années où elle établit sa Cause, Mrs. Eddy n'a-t-elle pas souligné la nécessité vitale de manifester de la chaleur et de l'affection chrétiennes dans l'église — tout comme dans le cœur de chaque travailleur ! Elle a insisté sur le fait que l'amour chrétien est indispensable à la guérison. Comme elle l'écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « La partie vitale, le cœur et l'âme de la Science Chrétienne, c'est l'Amour. Sans l'Amour, la lettre n'est que le corps sans vie de la Science, inerte, froid, inanimé. » Science et Santé, p. 113.

De telles paroles amplifient les enseignements de Christ Jésus. Le Sermon sur la Montagne nous recommande de ne pas rendre le mal pour le mal, mais de présenter l'autre joue, de ne pas essayer d'enlever la paille de l'œil de notre frère avant d'avoir ôté premièrement la poutre de notre œil, de ne pas présenter une offrande à l'autel jusqu'à ce que nous soyons réconciliés avec notre frère. Notre Guide nous conseille d'aimer nos ennemis et de bénir ceux qui nous maudissent. Voir Matth. 5–7.

Cette norme spirituelle pour tous les rapports humains se reflète d'un bout à l'autre du Nouveau Testament. Rien que dans la Première Épître de Jean, nous lisons: « Celui qui hait son frère est dans les ténèbres »; « Celui qui n'aime pas demeure dans la mort »; « Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu »; « Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous »; « Celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. » I Jean 2:11; 3:14; 4:8, 12, 16.

En termes métaphysiques, la véritable Église est une idée divine. L'Église est l'expression visible, dans une certaine mesure, pour l'humanité, non seulement d'une institution nécessaire mais d'un état d'esprit semblable au Christ — d'un état de pensée inspiré et spiritualisé — qui anime cette institution et qui, en fait, en constitue l'essence et la substance. Et pourtant même sur le plan humain, nous ne considérons pas notre église simplement en tant que bâtiment ou structure organisée, mais en tant qu'état de conscience à l'image du Christ exprimé et partagé par les membres. Ce qui compte, c'est que les éléments guérisseurs de l'Amour prédominent !

Si nous recherchons le renouveau dans notre église, alors qu'il y ait un renouveau d'amour spirituel.

Si nous désirons un réveil dans notre église, qu'il y ait un réveil d'affection chrétienne vivifiante.

Si nous désirons ardemment un sentiment de renouvellement dans notre église, qu'il y ait un influx de bonté et de charité en son sein.

Si nous souhaitons un renouveau d'activité dans notre église, exprimons plus de considération envers les autres et plus de générosité venant du cœur.

Si nous désirons que le pouvoir de guérison prenne un nouvel élan, qu'il y ait moins de critique destructive, et plus de gratitude et de gentillesse, plus de chaleur et de spiritualité. L'Amour est la source de toute vitalité. Il balaie la discordance. Mrs. Eddy écrit: « Le moyen de chasser l'erreur de l'entendement mortel est d'y verser la vérité avec des flots d'Amour. » Science et Santé, p. 201. Ces « flots » peuvent balayer les éléments démoralisants de la volonté mortelle, de l'égotisme, des sentiments blessés, de l'animosité, du ressentiment, de la méfiance, des attaques insidieuses et rien d'autre ne peut le faire.

Il faut traduire l'amour théorique en amour actif. C'est là le seul moyen d'élever notre sens de l'organisation au-dessus du niveau purement humain — si riche en affrontements de caractéristiques mortelles — jusqu'à la démonstration des relations gouvernées et motivées par le Christ.

Comment faire ?

L'amour ne signifie pas simplement la guérison sporadique au sein de notre église, mais signifie l'amour spirituel qui imprègne la conscience, les objectifs et l'atmosphère de l'église à tel point que l'esprit de la guérison-Christ prévaut à chaque service et dans chaque activité, comme dans la vie de chaque membre .

L'amour, c'est l'honnêteté — c'est ne pas déformer les faits à notre convenance ou ne pas dire quelque chose quand on pense le contraire. Ceci exclut de penser du mal de quelqu'un tout en faisant profession de bienveillance à son égard.

L'amour, c'est détacher les traits de caractère erronés du concept que nous nous faisons de notre semblable — selon la méthode qu'enseigne la Science ChrétienneChristian Science ('kristienn 'saïennce) pour corriger notre propre concept de Dieu et de l'homme — puis récuser ces erreurs comme étant nulles (irréelles dans la toute présence de Dieu) et maintenir à l'égard de la personne en question un amour chrétien. L'amour, c'est assurément ne pas répandre des propos critiques et destructeurs au sujet des membres ou de toute autre personne.

L'amour, c'est la patience et la tolérance envers son prochain, c'est ne pas réagir violemment. C'est aussi le pardon.

Pour que l'amour l'emporte, l'esprit sectaire et l'importance concédée au statut social doivent céder la place à un accueil chaleureux et à un sentiment de fraternité pour ceux qui appartiennent à un groupe social, économique ou ethnique différent.

On ne peut y parvenir qu'en percevant, grâce au sens spirituel, l'étincelle de véritable christianisme présente chez autrui.

L'amour, c'est apprécier les autres membres et le leur dire. Un peu d'affection, un peu d'encouragement exprimés avec sincérité sont comme l'huile de la veuve dans l'histoire d'Élisée; ces élément se multiplient sans compter et nous enrichissent tous. Voir II Rois 4:1–7.

L'amour, c'est le contraire de l'indifférence envers notre prochain quand il est en difficulté. Une église qui aime, c'est une église qui est à l'écoute des autres.

L'amour, c'est ne pas permettre aux règlements interminables d'étouffer la générosité. L'état de conscience qui guérit et manifeste l'esprit du Christ ne doit pas être entravé par le formalisme ou les rites.

En ce qui concerne les rapports au sein de l'organisation, l'amour chrétien doit journellement refléter ces grâces de l'Esprit qui réchauffent le cœur de celui qui donne comme de celui qui reçoit: courtoisie, considération, sympathie, amabilité.

Plus précisément, il ne faut pas manquer d'informer les membres de comités de ce qu'ils doivent savoir pour mener à bien leur travail. Ceci implique de ne pas prendre de décisions arbitraires ou secrètes qui auraient dû être soumises à l'assemblée qui est souveraine, selon les règles de gouvernement en vigueur. La courtoisie exige aussi qu'un président de comité ou un autre membre ne prenne pas de décision ou n'agisse pas sans consulter le comité lui-même et qu'il n'annule pas un ordre donné par une autre personne, même s'il y est autorisé, sans en aviser cette dernière.

De bons contacts sont essentiels pour qu'il y ait une bonne organisation et ceux-ci sont le fruit de l'amour.

Une organisation dépourvue de ces éléments de considération fraternelle peut devenir sévère et étriquée. Toutefois, les étudiants sincères de la Science du Christ apprennent à mettre en pratique cet amour spirituel plein de bonté et de considération, et deviennent les pionniers d'un concept purifié d'organisation qui sert les desseins du Christ et bénit tout le monde, grâce à son esprit plutôt qu'à ses rouages internes.

L'amour exige que nous ayons le courage moral de déclarer clairement et humblement notre position même si d'autres ne sont pas d'accord et rejettent notre proposition au moment du vote. Il nous incite à nous conformer, de bonne grâce, aux décisions légitimes, en nous en remettant à Dieu pour corriger ce qui est nécessaire, même notre propre attitude, et pour gouverner l'église. A coup sûr, cela veut dire qu'il ne faut pas avoir de rancunes ni laisser celles-ci motiver nos actions. Cela signifie qu'il faut soutenir de tout cœur les décisions que notre église a prises lors d'un vote démocratique.

En décidant des activités de l'église, l'amour exige que nous placions la prière au premier plan, avant les questions administratives. Prier, c'est écouter les directives de l'Amour et non prier simplement pour que notre propre point de vue l'emporte. Sinon, le cycle désolant du choc des opinions, de la volonté mortelle et du sectarisme pourrait gagner du terrain.

Aucune question matérielle concernant un édifice matériel, par exemple, n'est plus importante que la nécessité d'édifier la confiance et la bonne volonté dans le cœur des membres. Pourquoi ? Parce que l'amour spirituel est la manifestation de la conscience divine; les options administratives ne sont qu'opinions humaines, bien que sujettes aux directives divines.

L'amour n'inclut-il pas le fait de se tourner vers la Bible et vers les écrits de notre Leader, non pour y trouver la justification de notre propre point de vue, mais pour écouter humblement les directives de la Vérité, en étant tout prêts à changer d'opinion si nécessaire ?

L'organisation, en elle-même, n'a rien de mauvais, mais comporte nombre d'éléments positifs et nécessaires. Si elle est gouvernée avec des méthodes et des mobiles spirituels, elle est, comme l'enseigne notre Leader, au service de Dieu. Si des problèmes se posent, c'est parce que certains traits de l'entendement mortel n'ont pas encore été surmontés. Mais ceux-ci peuvent être maîtrisés et détruits grâce à la Science de la Vérité et de l'Amour. Dans la mesure où nous laissons l'Amour divin gouverner de façon pratique nos pensées et nos actions, ce qui, à première vue, ne semble être qu'un mince filet d'aspirations remplies d'amour peut devenir un courant puissant plein de force spirituelle irriguant les affaires de l'église.

Le renouveau dans l'église commence avec nous-mêmes — et avec le pouvoir irrésistible de l'amour ineffable de Dieu que la démonstration met en lumière.

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