Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Articles originaux web

Qu’est-ce que Dieu demande à notre église d’être et de faire aujourd’hui ?

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 8 septembre 2025


Le livre des Actes des apôtres rapporte qu’après la lapidation d’Etienne, qui était l’un des premiers chrétiens, une grande persécution s’est abattue sur la jeune église chrétienne de Jérusalem, et la plupart des croyants se sont dispersés dans toute la région, fuyant pour sauver leur vie (voir Actes 8:1).

Malgré cette crise, le livre des Actes des apôtres continuent en relatant que ces disciples de Christ Jésus partageaient leur nouvelle foi, faisaient de nouveaux disciples et semaient les graines de nouvelles églises partout où ils allaient. Ce qui a dû sembler intimidant à bien des égards – fuir ce qui est familier et se lancer dans l’inconnu – était en réalité une étape dans l’expansion extraordinaire de l’église qui a ancré le christianisme dans tout l’Empire romain.

Que pouvons-nous apprendre aujourd’hui de ces premiers chrétiens ? Les défis actuels auxquels sont confrontées les églises filiales de la Science Chrétienne peuvent-ils devenir les catalyseurs d’une expansion ?

Au cours de mes six années de travail au sein du service Activités de l’Eglise à L’Eglise Mère, j’ai discuté avec de nombreux membres d’églises filiales dont le travail a été mis à l’épreuve par un défi prenant place plus lentement mais tout aussi important pour l’Eglise : plus spécifiquement, la diminution du nombre de membres. Ce défi a pour conséquence une charge de travail trop importante et trop peu de membres pour la réaliser, des difficultés pour satisfaire aux exigences du Manuel de L’Eglise Mère afin d’être reconnu en tant qu’église ou société et, dans bien des cas, des bâtiments surdimensionnés pour la congrégation, lesquels se révèlent coûteux à entretenir.

Les échanges que j’ai eus avec les membres de ces églises filiales ont été l’occasion de réfléchir ensemble à la manière dont l’Eglise, en tant qu’idée spirituelle et éternelle, devient tangible au travers de la continuité ininterrompue de l’institution humaine – une institution qui, lorsqu’elle est bien comprise, est aussi invulnérable face au déclin que l’idée spirituelle qui l’anime.

Cette idée spirituelle de l’Eglise est définie, en partie, dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, comme « la structure de la Vérité et de l’Amour » (p. 583). Cette idée s’exprime à son tour dans l’organisation de l’église dont les activités sont imprégnées de Vérité et d’Amour, démontrant ainsi leur utilité en élevant, en stimulant et en guérissant les membres et la localité. Cette idée spirituelle est infinie ; il n’existe donc pas d’époque, de lieu ni de culture où cette institution ne puisse répondre aux besoins spirituels et temporels qu’elle rencontre. Cette capacité d’adaptation découle de l’Amour divin, car l’idée de l’Eglise, tout comme l’Amour divin lui-même, est « impartial[e] et universel[le] dans son adaptation et dans ses dispensations » (ibid., p. 13).

Les Ecritures offrent de nombreux exemples de la capacité d’adaptation de l’Amour et de ses dispensations destinées à protéger et à guider l’institution de l’église (sous toutes ses formes) en temps de besoin. Les enfants d’Israël, poursuivis par les armées égyptiennes, ont vu la mer Rouge s’ouvrir devant eux ; Elie, caché dans une grotte et croyant qu’il était le tout dernier disciple de Dieu, a entendu la voix de Dieu qui l’a guidé vers des milliers d’autres ; Jésus, confronté à l’opposition à son œuvre de guérison, a triomphé de la malveillance grâce à son amour désintéressé ; Pierre a été délivré de sa prison grâce aux prières des membres de l’église ; et Paul, qui a fondé de nombreuses églises à travers l’Empire romain, a offert à travers ses lettres des conseils pratiques qui ont aidé chaque église à relever les défis uniques auxquels elle était confrontée.

Ces récits nous aident à comprendre la double histoire de l’idée d’Eglise et de l’institution qu’est l’église, et montrent que la nature complète, inviolable et éternelle de l’idée divine protège chaque expression spirituelle de l’institution, guidant son adaptation pour qu’elle demeure une force active et porteuse de guérison au sein de la localité, et la protégeant des influences qui tenteraient de s’opposer à elle.

La nature adaptable de ce double développement s’est véritablement cristallisée pour moi grâce à la lumière que Science et Santé projette sur le récit des disciples de Jésus, lorsqu’ils l’ont vu après sa résurrection, et lorsque après une nuit de pêche infructueuse, ils ont soudain vu leurs filets remplis de poissons (voir Jean 21:1-14). Science et Santé explique : « Discernant de nouveau le Christ, la Vérité, sur la rive du temps, ils purent s’élever quelque peu au-dessus du sensualisme mortel, ou l’ensevelissement dans la matière, jusqu’au renouvellement de la vie en tant qu’Esprit. » (p. 35)

Je connaissais le récit biblique de la pêche miraculeuse et la citation de Science et Santé. Cependant, lorsque j’ai lu cela peu après avoir commencé à travailler au service Activités de l’Eglise, les mots « de nouveau » ont vraiment retenu mon attention. En réfléchissant à l’expérience des disciples, j’ai compris que discerner de nouveau une idée spirituelle élève toujours la conscience humaine, et qu’à partir de ce nouveau point de vue, des perspectives nouvelles sur l’adaptation et les dispensations de l’Amour deviennent visibles dans l’expérience humaine.

Etre ouvert à un tel renouveau est un état d’esprit que je retrouve généralement chez les membres des églises filiales qui résistent avec succès aux prétentions de déclin. Ils recherchent et découvrent de nouvelles perspectives concernant l’idée spirituelle de l’Eglise ; et en même temps, comme les disciples dans leur barque, l’inspiration qu’ils ressentent leur révèle une nouvelle façon de poursuivre leur travail.

La manière dont ces progrès se produisent est propre à chaque église filiale et à chaque société, mais dans presque tous les cas, on peut les attribuer aux prières des membres autour de la question suivante : « Qu’est-ce que Dieu demande à notre église d’être et de faire aujourd’hui ? »

Cette question exige de prier, et elle met un terme à la tendance humaine à se focaliser sur le passé ou l’avenir. Elle nous amène à cesser de focaliser notre attention sur les résultats, et nous incite à chercher d’abord à être en communion avec Dieu par la prière. Cela suppose de s’approcher humblement de Dieu, de mettre de côté la peur et les tentatives pour prévoir comment les choses doivent se passer, afin d’écouter attentivement Ses conseils.

Atteindre cet état de réceptivité et d’obéissance exige généralement un examen de conscience de la part des membres. Puisque la structure de l’Eglise est la Vérité, les membres des églises filiales peuvent examiner comment ils vivent la vérité. Les statuts et les modes de fonctionnement de la filiale sont-ils adaptés au nombre actuel de membres, et non à un héritage vieux de plusieurs décennies ? Les membres sont-ils fidèles à la rotation des postes, à des processus démocratiques honnêtes, à des rapports financiers transparents et à des discussions d’église ouvertes aux points de vue de chacun ?

Puisque la structure de l’Eglise est aussi l’Amour, les membres pourraient se demander comment ils vivent l’amour. La priorité est-elle accordée aux impressions et aux besoins des visiteurs plutôt qu’aux habitudes et au confort des membres, afin que les nouveaux-venus n’aient pas l’impression que l’église est réservée à des initiés ? Une façon d’aborder cette question est de réfléchir à l’expérience des visiteurs du début à la fin. Lorsqu’ils envisagent de venir, trouveront-ils facilement les informations nécessaires en ligne ou dans les médias d’information locaux ? A leur arrivée, seront-ils clairement informés de l’emplacement où stationner leur véhicule, et sauront-ils quelle porte est la porte d’entrée ? Pendant le service, les visiteurs seront-ils suffisamment informés pour savoir ce qu’il se passe, et ce qu’il se passera ensuite ? Après le service, si les visiteurs souhaitent engager une conversation plus approfondie, les membres seront-ils prêts à modifier leurs plans et à aller prendre un repas avec eux ?

Réfléchir à ces questions et être ouvert à la nouveauté ouvre un espace pour « l’adaptation » et les « dispensations » de l’Amour. Les activités de l’église peuvent finir par changer d’aspect par rapport à ce qu’elles étaient jusque-là, mais cela correspond bien aux récits de la Bible et constitue le résultat naturel du fait de discerner « de nouveau le Christ, la Vérité, sur la rive du temps » – démontrant au monde la pertinence actuelle de notre église sans faire la moindre place à la suggestion du déclin.

Voici un exemple. Après cinquante ans de croissance, une église filiale aux Etats-Unis a connu deux décennies de déclin important. Il y avait peu de personnes pour occuper les postes, et la grande majorité des sièges du grand auditorium de l’église étaient vides pendant les services.

Un nouveau membre, qui était reconnaissant pour les guérisons d’une addiction et de maladies obtenues récemment et qui l’avaient ramené vers la Science Chrétienne et l’église, assistait alors à sa première assemblée d’église. Surpris par les querelles entre les membres, il a souligné la contradiction entre leur comportement et les enseignements de la Bible et du livre d’étude de la Science Chrétienne.

Les membres ont convenu qu’il fallait changer quelque chose, et qu’ils commenceraient par prier. Ils ont commencé à prier individuellement et à tenir des réunions hebdomadaires pour prier collectivement et parler ensemble de ce que leurs prières individuelles leur avaient révélé. Les membres ont ainsi commencé à partager honnêtement ce que leurs prières avaient révélé au sujet de leurs expériences d’église : le fait de voir des fardeaux plutôt que la joie, la routine plutôt que l’inspiration, et le fait que parfois ils ne désiraient même pas être présents à l’église.

Lorsqu’il est devenu évident que leur fonctionnement mécanique au sein de l’organisation de l’église était une contrefaçon de l’Eglise authentique, deux choses se sont produites. Premièrement, les membres ont pris conscience qu’une approche routinière de l’église les avait induits en erreur quant à leur gestion du temps et de leurs énergies, et avait miné leur unité et leur harmonie. Deuxièmement, ils ont pris la détermination de retrouver le sens inspiré de l’Eglise et de découvrir de nouveaux moyens, guidés par Dieu, grâce auxquels leur église pourrait reprendre sa place essentielle dans la localité.

Forts des réunions métaphysiques qu’ils organisaient, les membres ont commencé à prendre des mesures concrètes pour apporter des changements. Ils ont adapté la taille de leur bâtiment et le fonctionnement de leur organisation au nombre de membres. Ils ont vendu leur grand édifice, ils ont transformé leur église filiale du Christ, Scientiste en une société de la Science Chrétienne, et ils ont révisé leurs statuts pour refléter le type d’église qu’ils souhaitaient être aujourd’hui, et non ce qu’ils étaient il y a des années, lorsque les statuts avaient été rédigés.

Ils ont loué un local dans le quartier commerçant du centre-ville et ils ont utilisé les bénéfices de la vente du bâtiment pour embaucher une bibliothécaire pour la salle de lecture, travaillant quarante heures par semaine. Le travail et les produits de la salle de lecture ont été bien accueillis par la localité, et le maire de la ville a même assisté à la cérémonie d’inauguration.

Lorsque le propriétaire a vendu le bâtiment quelques années plus tard, les membres ont commencé à réfléchir à un emplacement permanent pour l’église. A force de prière et de patience, ils ont finalement construit une église et une salle de lecture combinées sur la rue principale animée de leur quartier. De manière opportune, la propriété comprenait un jardin déjà utilisé par la localité comme espace de prière et de réflexion. Les services ont été adaptés à la culture locale, pour devenir plus informels tout en respectant l’ordre des services du Manuel de l’Eglise. Les membres ont commencé à participer aux grandes foires de rue et aux événements annuels de la localité, qui ont attiré et attirent encore des centaines d’enfants et d’adultes dans la salle de lecture et à l’église.

Au cours des dix années suivantes, les membres ont veillé à préserver leur engagement envers la nouveauté : rester attentifs à la question de ce à quoi leur église devait ressembler aujourd’hui, entretenir sa fraîcheur et sa pertinence afin qu’elle soit reconnue par la localité comme une ressource digne d’intérêt, et valant la peine d’être explorée. « Nous sommes prêts à changer et à nous adapter à tout moment », a fait remarquer un membre. Grâce à ces efforts, un esprit d’amour, d’engagement et d’unité imprègne leurs activités. Le nombre de membres a augmenté et continue de renverser les prétentions relatives au déclin.

Les exemples que j’ai rencontrés au cours de mes six années de travail ne suivent pas tous le même schéma. Naturellement, l’expérience de chaque filiale est unique. La prière : « Qu’est-ce que Dieu demande à notre église d’être et de faire aujourd’hui ? » a été exaucée de nombreuses manières. Mais la volonté sincère de discerner « de nouveau le Christ » et d’abandonner l’ancien pour le nouveau – comme les croyants qui ont fui Jérusalem il y a tant de siècles – ouvre toujours la pensée à « l’adaptation » et aux « dispensations » de l’Amour, qui révèlent la continuité ininterrompue de l’église et ouvrent un chemin vers l’avenir.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus d’articles web

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.