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Le pouvoir et la portée de la pensée scientifique

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 2025

Paru d'abord sur notre site le 1er septembre 2025.


Le Héraut, et ses publications sœurs, le Christian Science Journal et le Christian Science Sentinel, contiennent des articles comme celui-ci, écrits spécialement pour corriger des idées fausses au sujet de la Science Chrétienne, qui nous empêcheraient d’obtenir les résultats que nous désirons en tant que praticiens de la guérison spirituelle.

Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, observe dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Dans un monde matériel, la pensée a révélé avec une grande rapidité nombre de merveilles utiles. » Et elle poursuit en se fondant sur ce qu’elle a vécu : « Avec une égale activité les ailes rapides de la pensée se sont élevées vers le royaume du réel jusqu’à la cause spirituelle de ces choses inférieures qui poussent à l’investigation. » (p. 268)

Mary Baker Eddy avait le profond désir que ses disciples ne se contentent pas de faire l’expérience de la guérison spirituelle des maux physiques, mais qu’ils répondent aussi à la sollicitation les poussant à comprendre la grande cause qui produit la guérison et qu’ils suivent, à l’exemple de Mary Baker Eddy, ces manifestations de vérité afin de découvrir une toute nouvelle réalité de l’être et la capacité humaine de refléter le pouvoir divin.

Toutefois, le soulagement physique qu’apporte la guérison satisfait parfois la pensée humaine au point qu’elle ne réagit pas à cet élan qui l’incite à progresser dans une compréhension de Dieu et de Sa création spirituelle. Le matérialisme si présent à notre époque, qui voudrait affaiblir notre amour de Dieu et notre désir de croissance et de compréhension spirituelles, semble également exercer une influence erronée.

A la longue, ces influences entraînent une apathie persistante qui, presque imperceptiblement, tend à reléguer la pratique de la Science Chrétienne à un système de soins de santé personnel qui n’a qu’un intérêt limité. Cette attitude cloisonne la Science Chrétienne, de telle sorte qu’on applique les idées de la Science Chrétienne pour des problèmes de santé individuelle, mais qu’on opte pour une perspective matérielle quand il s’agit de problèmes de santé publique et de préoccupations d’ordre social, civil ou politique.

Mais le monde a besoin de tout à fait le contraire de la part des scientistes chrétiens aujourd’hui même. Il a besoin que nous nous éveillions à un plus grand désir de connaître Dieu et à un amour plus vaste envers l’humanité. Il a besoin que nous laissions la Science Chrétienne transformer notre existence sous tous ses aspects, et que nous nous investissions dans ce que Mary Baker Eddy décrit comme étant « la mission plus haute du pouvoir-Christ, mission qui est d’ôter les péchés du monde » (Science et Santé, p. 150), le principal d’entre eux étant la croyance à une vie et à une intelligence dans la matière, capables de nous faire du bien ou du mal.

J’ai commencé à prendre conscience de ces idées peu de temps après avoir terminé l’école du dimanche. Mon église m’avait offert un abonnement au Christian Science Monitor (le journal international d’actualités publié par l’Eglise du Christ, Scientiste). Lorsque j’ai commencé à le lire, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas me contenter de lire un article puis de passer au suivant. Les situations qui y étaient relatées concernaient en général des personnes en difficulté. Passer à l’article suivant, c’était comme si je les abandonnais à tout ce que les sens matériels disaient. J’appliquais donc à la situation décrite dans l’article l’une des vérités spirituelles que j’avais apprise à l’école du dimanche. Je ne savais pas grand-chose, mais ce que je savais, je le partageais. A l’époque, je ne cherchais pas à voir les résultats de mes prières, mais je remarquais qu’en effet le bien grandissait énormément dans ma vie.

C’est au cours de mes études supérieures que j’ai peu à peu remarqué le lien existant entre la pensée inspirée par Dieu et les événements qui semblent se dérouler dans le monde qui nous entoure. Les étudiants de la Science Chrétienne présents sur le campus ont décidé d’organiser une conférence de la Science Chrétienne. Comme nous nous réunissions pour prier en vue de cet événement, chacun d’entre nous a décidé d’affirmer des vérités spirituelles en rapport avec ce qui se passait sur le campus. C’était pendant la guerre du Vietnam. En signe de protestation contre cette guerre, un groupe d’étudiants avait pris possession du bureau du président de l’université, et utilisait la chapelle comme quartier général pour préparer des manifestations.

Le matin suivant, j’ai lu dans un journal que pendant l’heure que nous avions passée à prier pour soutenir la conférence, les étudiants avaient quitté le bureau du président sans incident et que, plus tard dans la soirée, la chapelle avait été évacuée sans violence. Cela contrastait avec ce qui s’était passé dans une université située à proximité, où la même contestation politique s’était soldée par des émeutes.

Je voulais analyser avec les autres scientistes chrétiens de l’université ce que nous avions fait et quel était le lien avec les événements qui avaient eu lieu sur le campus. Mais cela les intéressait peu, à part pour se demander si je pensais vraiment que notre prière avait eu un tel effet sur les circonstances extérieures.

Pourtant, je ne pouvais m’en tenir là. Des événements similaires se sont produits au cours de ces années où j’ai prié concernant d’autres situations, non pas de manière partisane, mais en témoignant de la présence du gouvernement de Dieu. Ce genre de choses est également arrivé lors de mon service militaire en tant qu’aumônier.

Quand j’étais au Vietnam, on m’a dit que le bataillon auquel j’étais affecté était sur le point de basculer dans la violence raciale. J’ai dû faire preuve d’une vigilance spirituelle constante et aborder la vie militaire dans un esprit de prière, et le bataillon n’a pas sombré dans la violence. Le changement était si frappant que c’est sur cela que mon commandant a basé mon évaluation annuelle, et le bureau du chef des aumôniers de l’armée m’a adressé une lettre personnelle reconnaissant ma contribution à la résolution de cette situation.

Avec ces modestes débuts, j’apprenais la fausseté du sens matériel d’une réalité qui semblait composée de personnalités matérielles en conflit les unes avec les autres. Ce faux sens semble présenter des événements « extérieurs » dans un monde matériel indépendant des pensées que nous entretenons à son sujet. Mais la Science Chrétienne enseigne que le conflit n’a pas lieu « à l’extérieur » ; il se passe dans la conscience humaine. Le conflit se situe entre ce que nous avons appris du pouvoir absolu de Dieu et de la création spirituelle harmonieuse, et les apparences matérielles qui prétendent que le bien et le mal coexistent et que le mal domine.

C’est dans l’arène de la conscience que le combat entre ces deux points de vues contraires est livré, et la conclusion à laquelle on s’attache détermine ce qui devient visible aux sens matériels. C’est là que les scientistes chrétiens doivent être les plus actifs. Au fur et à mesure que nous cédons à la perspective spirituellement scientifique, basée sur le  Principe divin de la Science, Dieu, et que nous déclarons la totalité de Dieu et de Sa Création, cela spiritualise la conscience humaine.

C’est cette spiritualité qui reflète le pouvoir divin. Il ne s’agit pas d’une capacité personnelle. Notre livre d’étude nous parle du pouvoir et de la portée de la pensée scientifique juste, dont la voix est entendue par-dessus tout autre chose. La pensée scientifique juste expose et détruit même le mal caché, latent, avant qu’il n’apparaisse aux sens physiques (voir Science et Santé, p. 559). La pensée divine et scientifique est la loi même de Dieu.

Il est urgent de prendre dès maintenant et énergiquement position en faveur de la vérité de Dieu et de Sa création contre les prétentions du sens matériel. L’année dernière, près de la moitié de la population mondiale a organisé des élections et pris des décisions qui façonnent aujourd’hui les relations internationales et les priorités nationales. La crainte de ce qui pourrait se produire peut parfois sembler impressionnante et devenir obsédante. Mais la loi de Dieu, le bien, anéantit totalement le mal et détruit ses machinations, comme l’illustre la conversion de Saul de Tarse sur le chemin de Damas.

Cette loi du bien était si puissante et si absolue qu’elle fit non seulement obstacle aux actes de violence que Saul avait prévu de commettre, mais exposa et détruisit les faux traits de caractère de Saul qui le poussaient à nuire. Saul s’effaça pour laisser place à Paul, dont le caractère était beaucoup plus proche de la véritable identité spirituelle de l’homme, qui avait toujours été là et n’attendait qu’à être perçue et démontrée.

La conversion de Saul est une illustration frappante de cette déclaration de Mary Baker Eddy rapportée par l’une de ses élèves : « Le mal se détruit lui-même et il détruit son auteur. Quelle est cette destruction ? C’est la dépersonnalisation et la perte du pouvoir de faire le mal, et c’est prendre conscience du pouvoir lointain mais atteignable du bien. » (Nous avons connu Mary Baker Eddy, édition augmentée, tome I, p. 126)

Il y a peu, j’ai fait part de toutes ces considérations à l’association scientiste chrétienne de mes élèves. La semaine suivante, une élève s’est sentie inspirée à prier au sujet de la crainte que des personnes armées se rendent dans les écoles pour blesser des enfants. Elle a également parlé de ce sujet et a partagé quelques idées correctrices avec un membre de son église, et tous deux se sont sentis poussés à inclure leur localité dans les vérités qu’ils percevaient. Quand je l’ai su, je me suis jointe à eux en prière. La semaine suivante, plusieurs journaux locaux ont publié l’histoire qui suit.

La police locale avait répondu à un appel de trois adolescentes qui disaient avoir reçu des menaces de mort répétées de la part de deux suspects. Selon les jeunes filles, ils menaçaient sur les réseaux sociaux de les retrouver dans leurs écoles respectives et de les abattre le lendemain. Le capitaine de police a déclaré aux journalistes : « Heureusement, grâce au concours opportun et essentiel de la collectivité, [la police] a pu interrompre cette escalade de menaces, placer les deux suspects en garde à vue et leur retirer leurs armes à feu avant que la ville ne connaisse une tragédie. »

Je suis sûr que nous avons tous ressenti, avec humilité et respect, le pouvoir de la pensée scientifique de refléter le pouvoir divin dans la localité.

Notre Leader a dit un jour : « La guérison de la maladie physique est la partie la moins importante de la Science Chrétienne. Elle n’est que l’appel du clairon qui convie à la pensée et à l’action dans le domaine plus élevé de l’infinie bonté. » (Mary Baker Eddy, Rudiments de la Science divine, p. 2)

Combien il est important de répondre à cet appel du clairon, et de permettre à ce que nous avons appris en Science Chrétienne de nous inspirer à être plus actifs « dans le domaine plus élevé de l’infinie bonté » qui ôte les péchés du monde.

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