Il y a plusieurs années, alors que j’étais au Caire pour quelques semaines, j’ai vécu une expérience qui m’a fait explorer ma véritable identité spirituelle. Je rendais visite à une amie égyptienne juste après le Printemps arabe. Un soir, nous avons pris un taxi pour aller diner au restaurant. Au moment de régler l’addition, impossible de retrouver mon portefeuille. Nous l’avons cherché dans le restaurant et dans la rue, mais en vain.
J’avais payé le taxi, et je n’avais pas dû remettre correctement mon portefeuille dans ma poche. Il ne contenait pas d’argent, seulement des cartes de crédit et mon permis de conduire. Mon amie a payé le dîner et m’a prêté un peu d’argent.
De retour à l’hôtel, j’ai raconté au réceptionniste ce qui s’était passé, au cas où quelqu’un appellerait. Comment saurait-on où appeler ? A mon arrivée au Caire, sachant que j’allais prendre souvent des taxis et que mon hôtel se trouvait dans une rue calme et assez difficile à trouver, j’avais eu l'idée – un message angélique venant de Dieu – de mettre dans mon portefeuille la carte de visite de l’hôtel rédigée en arabe. Ainsi, je pourrais facilement indiquer ma destination au chauffeur de taxi. Si une personne trouvait mon portefeuille, elle verrait la carte.
Dans un premier temps, j’ai été assaillie par la crainte de vivre dans un pays inconnu sans papiers d’identité ni cartes bancaires. La tentation était grande d’entamer les démarches nécessaires pour remplacer le contenu du portefeuille. Mais je me suis rendu compte que le fait de me consacrer uniquement à la recherche de solutions humaines m’empêcherait de me tourner entièrement vers Dieu. Aussi me suis-je mise à prier pour savoir que ma véritable identité spirituelle était toujours en sécurité et qu’elle était mienne à jamais en tant que manifestation parfaite, complète et unique de Dieu. J’ai rejeté l’idée d’être définie par mes cartes de crédit, mon permis de conduire, ma nationalité ou tout autre élément matériel. J’ai également refusé de croire que cela n’allait pas être simple de faire refaire papiers et cartes dans un pays étranger.
Avec fermeté, j’ai chassé de ma conscience la crainte que quelqu’un utilise mes cartes ou usurpe mon identité, et j’ai prié pour ressentir la présence et le pouvoir sereins du Principe divin, Dieu, qui nous gouverne tous. J’ai affirmé que la Vérité divine se reflétait dans l’intégrité de tous les enfants de Dieu, de sorte que la loi de Dieu s’exprimait forcément dans les pensées et les actions de chaque individu, au Caire comme dans le monde entier.
Après avoir prié en m’appuyant sur ces faits spirituels, j’ai ressenti la présence de Dieu ainsi qu’une joie que rien ne pourrait m’ôter. Faisant confiance à Dieu de tout mon cœur, je suis allée me coucher, et j’ai prié de cette manière chaque fois que je me suis réveillée durant la nuit.
Le lendemain matin, avant de me rendre dans la salle du petit-déjeuner, j’ai demandé à la réception si quelqu’un avait appelé. Réponse négative. Après le petit-déjeuner, j’ai de nouveau parlé au réceptionniste : « Oh, vous êtes la personne qui a perdu son portefeuille, m’a-t-il dit. Il y a une personne sur la terrasse qui veut vous voir. »
Assise sur le muret à l’extérieur, une Egyptienne de petite taille et d’un certain âge s’est adressée à moi en arabe en souriant. Même si je ne comprenais guère la langue, j’ai saisi qu’elle s’excusait de ne pas être venue la veille au soir, car elle était trop fatiguée. Elle était très gentille, et toute contente de me remettre mon portefeuille avec tout son contenu. Elle ne voulait rien accepter en remerciement, mais j’ai insisté pour lui donner l’argent que mon amie m’avait prêté, et elle est repartie. Je me suis réjouie et j’ai remercié Dieu de Sa constante sollicitude à l’égard de chacune de nous, en tant qu’expression de la bonté parfaite de Dieu.
Je n’avais pas de mots pour exprimer ma gratitude pour cette preuve de l’amour et de la sollicitude de Dieu. Tous ceux qui savaient ce qu’il m’était arrivé ont été stupéfaits. J’ai dit à mon amie que c’était l’œuvre de Dieu et de Ses anges, ou messages, qui nous guident, et c’est ce qu’elle a pensé comme moi.
Leslie Revilock
Williamsburg, Virginie, Etats-Unis
