Oserais-je faire acte de candidature pour ce poste ? En tant qu’avocate junior, je me suis posé cette question à propos d’un emploi au sein du cabinet où je recevais une formation. Au cours des deux années suivantes, mes collègues avocats juniors et moi allions alterner entre quatre domaines d’activité différents, et notre tâche actuelle consistait à être candidats à un nombre limité de postes, pour lesquels nous étions en concurrence.
Je savais quel domaine du droit m’intéressait, mais j’avais peur de le reconnaître ouvertement et de m’engager. Il n’y avait qu’un seul poste à pourvoir dans ce domaine précis, et j’avais entendu dire que nous serions nombreux à postuler. Et si je prenais un poste que quelqu’un d’autre désirait vraiment ? Serait-il en situation d’échec à cause de moi ? M’en voudrait-il ? Ou alors, si j’obtenais le poste, et que ça se passait mal, comment allais-je gérer le sentiment de déception que cela pourrait occasionner ? Quelles seraient les conséquences pour ma carrière ?
C’est alors que j’étais en proie à cette agitation que j’ai retrouvé mon bon sens, mon sens spirituel.
J’avais appris grâce à mon étude de la Science Chrétienne que lorsque la peur ou le doute nous envahit, nous pouvons être certains que ces pensées ne viennent pas de Dieu. Dieu est Amour, et comme je l’avais lu dans la Bible : « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte. » (I Jean 4:18)
J’avais vraiment envie d’aller de l’avant de façon apaisée, et ce, main dans la main avec mon Père-Mère Dieu céleste. C’était pour moi l’occasion de croître spirituellement. Ce recadrage m’a donné le courage de continuer de prier.
J’avais appris, à la faculté de droit, l’importance de bien définir les termes. J’ai alors ouvert le Glossaire de Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, pour approfondir ma compréhension spirituelle de ce qu’est Dieu. J’ai lu ceci : « Dieu. Le grand Je suis ; Celui qui sait tout, qui voit tout, en qui est toute action, toute sagesse, tout amour, et qui est éternel ; Principe ; Entendement ; Ame ; Esprit ; Vie ; Vérité ; Amour ; toute substance ; intelligence. » (p. 587)
Alors, où étais-je dans tout cela ? « Les Ecritures nous apprennent que l’homme est fait à l’image et à la ressemblance de Dieu. » (Science et Santé, p. 475) C’était apaisant, mais je ne le ressentais pas encore. J’ai réalisé que je craignais que, quoi que je fasse dans ce processus de sélection, quelqu’un – un collègue ou moi – soit perdant.
Au lieu d’accepter cette croyance basée sur la peur, j’ai cherché à comprendre que : « L’Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours. » Cette pensée, simple mais profonde, tirée de Science et Santé (p. 494), et qui est inscrite sur le mur de la société de la Science Chrétienne que je fréquente, m’a enlevé un poids. Ce n’était pas mon formulaire de candidature qui déterminerait si mes besoins ou ceux de mes collègues seraient satisfaits. C’était plutôt l’Amour divin qui était aux commandes.
De plus, ce n’étaient pas les postes au sein de l’entreprise qui répondraient aux besoins humains : c’était Dieu. Ce n’était pas à moi de déterminer comment la bonté de l’Amour se manifesterait, que ce soit à travers un poste spécifique ou par d’autres moyens. En fait, les bénédictions que l’Amour nous dispense peuvent se manifester d’une infinité de façons, car « …ce qui bénit l’un bénit tous, ainsi que Jésus le montra avec les pains et les poissons – l’Esprit, non la matière, étant la source de toute subsistance » (Science et Santé, p. 206).
Je n’avais pas besoin de considérer les postes à pourvoir comme un nombre limité de pains et de poissons ; je pouvais suivre l’exemple de Jésus et accepter que l’Ame infinie, l’Esprit, Dieu, est la source de toute subsistance.
En me reposant sur ces vérités, ma paix intérieure a été restaurée et j’ai eu le courage de déposer ma candidature pour le fameux poste. Que je l’obtienne ou pas, je savais que l’Amour divin pourvoirait à tous mes besoins. J’étais reconnaissante de pouvoir inclure tous mes collègues dans ce sens nouveau d’abondance spirituelle.
Lorsque j’ai appris que j’avais obtenu le poste, je me suis de nouveau appuyée sur la vérité qu’aucun de mes collègues ne serait privé du bien. J’avais une collègue qui voulait vraiment ce poste, mais elle a bien vécu que je l’obtienne. Elle a poursuivi son chemin et m’a écrit une gentille lettre lorsqu’elle a quitté l’entreprise.
L’Amour divin répondait bel et bien aux besoins de chacun.
