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Saisir le véritable sens du sacrement

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 2 juin 2025


L’une de mes premières guérisons importantes, alors que j’étais une jeune femme, s’est produite quand j’ai appris combien il est important de saisir le véritable sens du sacrement. A l’époque, je n’avais jamais particulièrement aimé le sujet de la Leçon biblique intitulée « Sacrement », que l’on trouve dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne. Cette leçon m’avait toujours semblée pesante, voire d’une tristesse déchirante, parce qu’elle incluait généralement la crucifixion de Christ Jésus, et cela impliquait selon moi le martyre, le sacrifice et la perte. Mais mon point de vue a changé.

Lorsque j’étais une jeune épouse et maman de deux enfants en bas âge, mes règles sont arrivées mois après mois, sans respecter les périodes d’arrêt normales. Je n’avais pas mal, mais j’avais peur, car je savais que ce n’était pas normal. J’avais suivi le Cours Primaire de Science Chrétienne quelques années auparavant, donc j’ai fait de mon mieux pour me donner un traitement en Science Chrétienne comme je l’avais appris durant ce cours. Cela consiste à affirmer la totalité et l’omnipotence de Dieu, l’Esprit, et à nier que l’opposé de l’Esprit, la matière, ait le pouvoir de provoquer un état de maladie. J’ai prié pour reconnaître que le sang n’est pas la source de la vie, car la Vie est Dieu. Mais les saignements ont continué.

Puis, un samedi, j’ai demandé à mon mari de surveiller les enfants, afin de pouvoir disposer d’un peu de temps pour prier plus profondément pour moi-même. J’ai également appelé ma professeure de Science Chrétienne pour qu’elle prie pour moi. Lorsque je lui ai expliqué le problème, elle m’a posé une question surprenante : « Pourquoi penses-tu être "crucifiée" ? » Elle n’a pas essayé de répondre à cette question à ma place, ni de se lancer dans une quelconque enquête psychologique sur ce qui se passait dans ma vie. Elle a accepté de prier pour moi et m’a orientée vers la lecture de la Leçon biblique de la semaine dont le sujet était « Sacrement », afin de spiritualiser mon concept du sacrifice.

Je m’étais sentie dépassée par de nombreuses choses concernant le mariage, le foyer et la maternité. Il me semblait que mes responsabilités étaient sans fin et que je consacrais tout mon temps et tous mes efforts aux autres, sans avoir de temps pour moi. Je suppose que j’avais le sentiment d’être celle qui était sacrifiée. La question posée par ma professeure m’a aidée à mettre en lumière la fausse prétention, le déguisement mental, celui du martyre de la maternité, ce qui m’a incitée à cesser de prier au sujet des symptômes physiques. Sa question m’a amenée à écouter Dieu pour qu’Il me montre que ce mensonge plus fondamental n’était pas du tout une cause, car Dieu est la seule cause et le seul créateur, le Père-Mère de Son univers spirituel et de chaque enfant qui y demeure. Ce n’était pas à moi d’en garantir le fonctionnement.

Alors que j’étudiais posément et que je méditais et priais avec la Leçon biblique sur le sujet du « Sacrement », je suis tombée sur un passage de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy que j’avais lu de nombreuses fois auparavant, mais qui a soudain pris vie pour moi : « Dans la Rome antique, le soldat devait prêter serment à son général. Le mot latin pour ce serment était sacramentum, et le mot sacrement en dérive. » (p. 32) Waouh ! Il m’est apparu que le problème ne résidait pas dans les exigences que les autres pouvaient avoir à mon égard, mais plutôt dans le fait de savoir à qui je prêtais allégeance. J’ai ressenti un soulagement immédiat en réalisant qu’il n’existe en réalité qu’une seule exigence pour l’homme : prêter allégeance totalement à un Dieu tout-puissant, l’Amour, et que cela seul nous permet de servir les autres de la bonne manière, sans nous sentir accablés ni dans une position de martyr. L’Amour divin n’exige jamais rien de nous sans nous dispenser immédiatement la capacité de répondre à cette exigence.

Le saignement s’est arrêté pendant que je lisais la leçon ce matin-là et, peu de temps après, j’ai préparé joyeusement le déjeuner pour mon équipe affamée.

Au cours des années qui ont suivi cette guérison, j’ai été heureuse d’étudier la leçon sur le « Sacrement » à chaque fois qu’elle était à l’ordre du jour, c’est-à-dire deux fois par an. J’ai accueilli l’idée du sacrifice car je sais que ce qui est véritablement exigé de nous, c’est de renoncer à un sens personnel du moi au profit de notre véritable individualité spirituelle en Dieu, qui inclut la liberté au lieu de l’état de martyr. Nous lisons encore dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé : « La purification des sens et du moi est une preuve de progrès. “Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !” » (p. 324)

Mais, même si j’ai appris à aimer l’occasion offerte par le sacrement de renouveler mon serment d’allégeance totale à Dieu, cela ne signifie pas que je ne doive pas travailler encore à ce « détachement du moi ». Le son incessant du tambour qui affirme, à travers les cinq sens physiques, que nous sommes effectivement matériels, pourvus d’une vie personnelle, d’un corps personnel, de membres de la famille personnels, de problèmes personnels et de responsabilités personnelles, s’acharne sur nous tous. La source de cette manière de penser est ce que Christ Jésus appelait « l’homme fort », l’entendement charnel qui doit être lié avant que nous puissions être libérés du sentiment d’être des martyrs et ainsi ressentir la paix qui résulte du fait de reconnaître que l’Entendement divin, Dieu, est la seule et unique cause. Jésus a dit de manière tranchée : « Personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort ; alors il pillera sa maison. » (Marc 3:27)

Mary Baker Eddy donne de puissantes instructions concernant ce besoin, en relation avec le faux sens d’inquiétude et de responsabilité que nous entretenons vis-à-vis des autres, dans un article intitulé « Une allégorie », extrait d’Ecrits divers 1883-1896 (p. 323-327). J’ai pensé à l’allégorie en me disant que « l’Etranger », représentant la plus haute altitude de pensée ou le Christ, la Vérité, entre dans l’expérience humaine tout comme le soleil brille sur chacun et sur toute chose. Le Christ entre dans chaque phase du sens mortel de la vie, et expose toutes ses tentations enivrantes et pécheresses, et toutes les formes hypnotiques de la maladie et de la détresse qui tentent de nous fasciner et de nous garder sous l’emprise d’un faux sens personnel de vie.

Ceux qui sont fatigués de ces plaisirs et de ces douleurs qui nous limitent commencent à s’éveiller et à suivre lentement la direction du Christ, orientée vers des altitudes de pensée plus élevées. Mais souvent, ils tentent encore d’emporter les bagages dont ils croient obtenir quelque satisfaction. Non seulement cela entrave leurs progrès, mais cela provoque davantage de souffrance et de confusion, les poussant à se demander pourquoi leur chemin paraît si difficile.

Certaines personnes, dans l’allégorie, déposent volontiers leurs fardeaux et avancent ainsi rapidement vers les sommets de la conscience spirituelle, mais elles sont ensuite tentées par l’égotisme, par le fait de croire que c’est leur moi qui aide personnellement les autres, ce qui est différent du fait de nourrir le désir sincère d’accomplir ce qui est le mieux pour les autres. Ce passage particulier dit : « Alors celui qui est sans bagages revient sur ses pas et panse charitablement leurs plaies, essuie les taches de sang, et voudrait les aider à poursuivre la route ; mais soudain l’Etranger s’écrie : “Laisse-les ; leurs souffrances doivent leur servir de leçon. Suis ton propre chemin ; et si tu t’égares, prête l’oreille au cor des montagnes, et il te ramènera sur le sentier qui conduit vers les hauteurs.” » (p. 327-328)

Chacun de nous peut et doit réaliser sa propre ascension spirituelle parce que personne d’autre ne peut nous dépouiller du moi, ou encore faire ce serment singulier d’allégeance à Dieu à notre place. Et j’ai aussi réalisé qu’il est utile de cesser de se lamenter sur la difficulté de l’ascension et d’affronter honnêtement les tentations qui continuent de nous séduire, de nous angoisser, et qui nous poussent ainsi à nous accrocher à ce bagage qu’est le moi.

Comme l’allégorie l’indique, la tentation la plus subtile peut être celle qui consiste à faire des autres un fardeau pour nous-mêmes, lorsque nous nous efforçons de les aider à porter le fardeau de leur histoire mortelle au lieu de les aider à reconnaître leur immortalité et à abandonner complètement cette histoire. Il est intéressant de noter que lorsque nous sommes face au mur de l’incapacité à accomplir quoi que ce soit par nous-mêmes, nous avons tendance à mettre plus pleinement nos préoccupations de côté. Une expérience récente m’a fait comprendre cette leçon.

Une violente tempête hivernale avait déposé 45 cm de neige dans ma nouvelle localité. L’emménagement dans un petit condominium, avec la totalité de mes effets personnels stockés au sous-sol, venait à peine de se terminer. En regardant le chasse-neige entasser de plus en plus de neige juste devant la porte de mon sous-sol, je me suis inquiétée des inondations qui pourraient en résulter. Tous les efforts fournis pour obtenir l’intervention du conseil syndical de la copropriété ont été vains. Et puis, au cours des deux jours suivants, les températures se sont réchauffées et il y a eu un énorme déluge de pluie. Au milieu de la nuit, l’eau a commencé à couler le long du mur de la cage d’escalier.

J’étais resté éveillée pour surveiller la situation. J’ai donc rapidement commencé à déplacer les objets stockés aussi haut que possible. J’avais des serviettes et un aspirateur d’atelier (une sorte d’aspirateur qui peut recueillir l’eau et les débris humides) pour essayer de garder l’eau à distance. J’essayais aussi de prier, mais franchement, je me sentais assez dépassée par les évènements. Finalement, vers trois heures du matin, il est devenu évident que je ne pourrais pas retenir l’eau et que je devais faire entièrement confiance à Dieu.

Je suis remontée à l’étage et me suis tournée vers la Leçon biblique pour trouver de l’inspiration. Il ne s’agissait pas d’abandonner et de laisser l’eau tout envahir ; il s’agissait de m’abandonner à la prière afin de remettre mon « tout terrestre » à Dieu. Je ne priais pas vraiment pour obtenir l’aide de Dieu par rapport à cette situation, mais je priais plutôt pour sentir que Dieu est, et qu’Il sera toujours, ma seule « situation ».

J’ai prié jusqu’à me sentir libérée de l’inquiétude et jusqu’à réaliser que la Vie est Dieu, ce qui m’a apporté la tranquillité ; puis je suis allée me coucher et j’ai dormi pendant quelques heures. Quand j’ai vérifié l’état du sous-sol au matin, la serviette que j’avais enroulée pour absorber l’eau était à peine humide. Le débit d’eau sur le mur diminuait et il s’est arrêté peu après. En quelques heures, un ventilateur avait séché la zone sans que l’eau ne se soit approchée des objets entreposés.

Reconnaître que la seule et unique cause, notre Père-Mère Dieu, gouverne Son univers infini, est très puissant. Renoncer à essayer d’être la cause de quoi que ce soit ne signifie pas sacrifier ce qui est vraiment bon, cela signifie se libérer de tout fardeau. Ce cantique que nous aimons résume ce que je continue d’apprendre à faire :

 

O Dieu, je pose mon fardeau

A Tes pieds désormais,

Ne souhaitant rien de plus beau

Que Te servir, T’aimer !

(John Ryland, Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 224, trad. et adapt. © CSBD)

 

Dieu est Tout-en-tout et entièrement bon et, lorsque nous saisissons le véritable sens du sacrement, nous ne pouvons que voir reculer les limites de l’existence humaine devant l’unique Dieu infini.

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