Comme l’indique le statut suivant du Manuel de L’Eglise Mère, Article XXVIII, Section 1 : « Il y aura un Conseil d’Instruction sous l’égide de Mary Baker Eddy, Présidente du Massachusetts Metaphysical College, composé de trois membres, un président, un vice-président et un professeur de Science Chrétienne. »
Mary Baker Eddy décrit ainsi l’origine du Conseil d’Instruction dans son livre La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, à la page 246 : « Alors que je révisais “Science et Santé avec la Clef des Ecritures”, la lumière et la puissance de la convergence divine de l’esprit et de la Parole apparurent et eurent pour résultat la création d’un auxiliaire du Collège, sous le nom de Conseil d’Education de L’Eglise Mère, L’Eglise du Christ, Scientiste, à Boston, Massachusetts. »
La première responsabilité du Conseil d’Instruction est de dispenser tous les 3 ans le Cours normal destiné à préparer et à autoriser les nouveaux professeurs de Science Chrétienne, et d’offrir un soutien au Conseil des directeurs de la Science Chrétienne dans la composition de la classe.
Le Conseil d’Instruction soutient les professeurs de Science Chrétienne et les associations d’élèves de la Science Chrétienne du monde entier, ce qui inclut les efforts qu’il déploie afin de maintenir les normes relatives aux professeurs et aux associations telles qu’elles ont été définies par Mary Baker Eddy. Il est également le contact principal des professeurs et des associations avec L’Eglise Mère. Le Conseil d’Instruction fait valoir les professeurs de Science Chrétienne et le Cours Primaire, et il s’efforce d’être une ressource pour le public concernant le Cours Primaire : il répond aux questions et aux préoccupations, clarifie les idées fausses et met en lumière la valeur de cet enseignement que les scientistes chrétiens appellent en général tout simplement « le Cours ».
Durant l’été 2024, un membre de la rédaction du Christian Science Journal, Jenny Sawyer, a rencontré les membres du Conseil d’Instruction alors en poste – Scott Preller, Diane Marrapodi et Margaret Rogers – à l’occasion d’une grande conversation sur l’enseignement de la Science Chrétienne et sa promesse de progrès et d’éducation spirituels. Ce qui suit est une version revue et abrégée de cette conversation.
Deux des trois personnes interviewées ici sont des membres sortants du Conseil d’Instruction qui a organisé le dernier Cours Normal. Tous les trois sont praticiens et professeurs de Science Chrétienne.
Jenny : Merci d’être ici aujourd’hui. Il est possible que de nombreux lecteurs ne connaissent pas forcément grand-chose au Conseil d’Instruction, à l’enseignement de la Science Chrétienne ou aux raisons pour lesquelles certains types d’enseignement ne sont ni authentiques ni corrects. Comment pouvons-nous transmettre aux lecteurs une idée de ce que la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, nous a donné ? Pouvez-vous nous fournir un court historique et un peu de contexte ?
Scott : Je pense que si vous demandez à la plupart des scientistes chrétiens avec qui ils voudraient suivre le Cours, la réponse serait Mary Baker Eddy. D’une manière très concrète, la structure du Cours Primaire qu’elle a définie nous permet de le faire dans une mesure significative. Elle a été très précise sur le fait que l’enseignement de la Science Chrétienne, lors du Cours Primaire, devait être axé sur le chapitre « Récapitulation » de son livre Science et Santé avec la Clef des Ecritures.
« Récapitulation » est en réalité constitué de ses propres notes de cours, à partir desquelles elle a enseigné. Ainsi, en conseillant à tous les professeurs de s’en tenir à « Récapitulation », elle contribue réellement à honorer la « promesse de la marque » qui a été faite, si vous voulez, à ceux qui désirent suivre le Cours.
Diane : Je pense que tout se résume au fait que chaque professeur autorisé de Science Chrétienne fait confiance à ce que Mary Baker Eddy a écrit à propos de sa découverte, à savoir qu’il s’agissait d’une révélation. Elle a dit qu’elle était un « scribe recevant des ordres » (voir Ecrits divers 1883-1896, p. 311). Elle n’a pas créé la Science Chrétienne. Y croyons-nous ? Comprenons-nous qu’il s’agissait d’une révélation provenant de Dieu, et que la Science Chrétienne est, à ce titre, véritablement inviolable ?
Margaret : Il y a une citation du livre de Mary Baker Eddy, Rétrospection et Introspection, où elle dit : « Celui qui voit clairement et qui éclaire le plus facilement d’autres entendements, garde sa propre lampe préparée et allumée. D’un bout à l’autre de ses explications il s’attache strictement aux enseignements trouvés dans le chapitre sur la Récapitulation. A la fin du cours, chaque membre doit posséder un exemplaire de Science et Santé, et continuer à étudier et à assimiler ce sujet inépuisable – la Science Chrétienne. » (p. 84)
C’est ainsi qu’elle procédait dans l’enseignement de ses propres cours, et elle s’attendait à ce que ses étudiants fassent de même. Nous sommes donc protégés en conservant cette structure.
Un des passages de la Bible qui me vient à l’esprit est : « Ils seront tous enseignés de Dieu. » (Jean 6:45) Je me demande si vous pourriez développer cette idée un peu plus, tous les trois. Car même dans le cas de Mary Baker Eddy, qui était la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, il ne s’agissait pas de son enseignement personnel.
Scott : Elle dit que la révélation « se compose de deux parties ». La première est « un sens spirituel des Ecritures . . . [grâce] aux enseignements du Consolateur promis par le Maître » (Science et Santé, p. 123), faisant ici référence à Christ Jésus. Donc, le Consolateur promis par Jésus, la découverte, qui est la Science Chrétienne, éclaire véritablement toutes les Ecritures. La Science Chrétienne nous offre une façon de comprendre la Bible qui met en lumière ce qui est au cœur de la découverte : le fait que la nature de l’être est en réalité constituée de Dieu, l’Entendement infini et sa manifestation infinie. Et puis, la deuxième partie est la preuve, par la démonstration actuelle.
Margaret : Si quelqu’un se demandait : « Quelle a été la chose la plus importante que Mary Baker Eddy ait faite ? », je pense que vous répondriez que ça a été de partager avec l’humanité la révélation de la relation entre Dieu et l’homme, et d’avoir montré que la compréhension de ce fait pouvait apporter la guérison, ainsi que Jésus l’avait mise en pratique. Elle a consigné cela dans un livre. Ce livre s’appelle Science et Santé. Et puis, si vous demandez : « Quelle est la deuxième chose la plus importante qu’elle nous a donnée ? », je dirais probablement le Manuel de L’Eglise Mère, car c’était la défense de ce qu’elle avait découvert.
Elle savait que la révélation devait être défendue contre tout ce que le monde dirait, c’est-à-dire qu’elle était similaire à telle ou telle chose, qu’elle était très proche de ceci ou de cela. Mais dans le Manuel, Mary Baker Eddy énonce très clairement que cet enseignement doit être en strict accord avec le Principe et les règles de la Science, la Science de l’Entendement.
Si nous regardons attentivement ce qu’elle dit dans le Manuel, il est très clair qu’elle a défendu l’enseignement du Cours parce qu’elle savait qu’il devait rester pur. C’est pourquoi elle a insisté pour qu’il y ait des professeurs autorisés ayant suivi le Cours Normal selon les dispositions du Manuel. C’est ainsi que l’on peut être sûr que ce que l’on reçoit est de la pure Science Chrétienne.
Diane : Et nous revenons à l’exemple de Jésus, où il dit : « Je ne puis rien faire de moi-même » (Jean 5:30), et : « Je suis sorti du Père, et […] je vais au Père. » (Jean 16:28) Qu’est-ce que cela signifie pour nous ? Qu’est-ce que cela nous permet de faire, sinon de suivre l’exemple de Jésus et ses enseignements ? Car cela guérit.
Scott : Juste pour renchérir sur ce que Margaret disait concernant la défense de son enseignement qu’elle a prévue dans le Manuel, je trouve encourageant et fortifiant de réaliser que si vous considérez l’enseignement de la Science Chrétienne comme une marque – et ce n’est pas une analogie parfaite, mais utilisons-la un instant – c’est une marque qui est fiable, une marque qui tient ses promesses et qui est synonyme d’une certaine qualité.
L’enseignement est venu via une structure autorisée qui a été mise en place par la personne même qui a découvert et établi la Science. C’est pourquoi les qualifications requises pour enseigner que l’on trouve dans le Manuel sont si pertinentes à cet égard. Car, si je prends Science et Santé et que je me dis : « Oh, eh bien, c’est intéressant ce qu’a écrit Mary Baker Eddy, mais j’ai une idée encore meilleure que je peux ajouter », ou bien : « J’ai discerné quelque chose là-dedans qui me semble vraiment fascinant et qui ressemble à un code secret permettant que cela se produise vraiment » – et si je m’autorise moi-même à être professeur et que je fais une publicité sur Internet en disant : « Je vais dispenser cet enseignement » – c’est presque comme si je mettais en vente une contrefaçon.
J’allais dire… comme quelqu’un qui vendrait des sacs à main contrefaits à New York.
Scott : Exactement. Vous achetez un sac à main qui ressemble à un sac Gucci, et une semaine plus tard, il tombe en morceaux. Vous pouvez finir par en vouloir à Gucci parce que vous pensiez qu’il était authentique. Mais vous devez vous assurer d’avoir acheté un original.
Avant que quiconque puisse être un professeur reconnu par L’Eglise du Christ, Scientiste, que Mary Baker Eddy a établie, il y a une liste de qualifications que l’on doit avoir. Aucun professeur ne prétend être parfait, mais au moins vous savez que si vous vous adressez à un professeur autorisé de Science Chrétienne, vous vous adressez à quelqu’un qui – et j’énumère ici certaines des qualifications requises pour devenir professeur dans le Manuel – vous vous adressez à un scientiste chrétien loyal ; vous vous adressez à quelqu’un qui a pratiqué la guérison par la Science Chrétienne avec succès pendant au moins trois ans et qui a fourni la preuve de ses capacités dans l’œuvre de guérison (voir Manuel, p. 89).
Ce sont des éléments qui nous assurent qu’il y a une certaine cohérence dans l’enseignement que l’on va recevoir et qui est dispensé par un professeur autorisé, plutôt que par quelqu’un qui a simplement décidé : « J’ai quelque chose à ajouter à cela. » Je ne dis pas que la motivation de ces personnes n’est pas, à l’origine, une volonté d’aider, mais le fait est qu’il existe une discipline et une structure sur lesquelles Mary Baker Eddy a insisté.
Un contrôle qualité.
Scott : C’est une partie importante de la chose.
C’est très éclairant. Pourriez-vous parler un peu de ce que cela signifie d’être professeur autorisé de Science Chrétienne ?
Diane : Je pense que devenir professeur de Science Chrétienne résulte du fait que l’on a prouvé la Science Chrétienne dans sa vie quotidienne, et pas pour soi seulement. On se sent appelé par Dieu à la partager avec les autres. Devenir professeur n’est pas une fin en soi. C’est surtout un commencement, où l’on voit que ce rôle exige beaucoup plus de démonstration et d’étude quotidiennes, et une volonté d’écouter et d’entendre ce que les autres ont à dire concernant leur cheminement spirituel, les rencontrer au niveau de compréhension où ils se trouvent. Tout cela, sans introduire aucun concept provenant de ses propres idées, mais en renvoyant chacun aux livres, savoir à la Bible et aux écrits publiés de Mary Baker Eddy.
Dans le Manuel de L’Eglise Mère, Mary Baker Eddy écrit : « L’enseignement de la Science Chrétienne ne sera pas une question d’argent, mais de morale et de religion, dont l’effet est de guérir et d’ennoblir la race. » (p. 83)
Elle dit en outre que le professeur conseille ses étudiants avec persévérance et patience « en accord avec les lois infaillibles de Dieu » (Manuel, p. 83). Vous encouragez vos élèves à étudier ces livres régulièrement, non pas pour qu’ils reviennent sans cesse vers vous en tant que coach personnel ou quelque chose du genre, mais pour qu’ils étudient ce qui est contenu dans ces livres.
Dans le même statut, elle dit : « Les élèves seront guidés par la Bible et Science et Santé, non par les vues personnelles de leur professeur. » (Manuel, p. 84) Elle détourne donc constamment les élèves de tout sens de personnalité, bon ou mauvais. Retournez vers les livres. Nous avons tous la même source.
Scott : Pour revenir à votre question sur ce qu’est le Cours Primaire, ou ce que l’on y fait, il y a toujours eu une tendance à le mythifier en quelque sorte – en faire une sorte de secret qui n’a rien à voir avec ce que Mary Baker Eddy a envisagé.
Si vous pensez à un artiste, à un athlète, à un musicien, au plus haut niveau de leurs talents et de leurs compétences, ils se rendent souvent compte qu’ils doivent revenir en arrière et approfondir les fondamentaux afin de progresser encore. Qu’il s’agisse de faire des gammes en musique ou un bon swing dans un sport, acquérir les fondamentaux est en fait ce que visent le chapitre « Récapitulation » et l’enseignement du Cours Primaire.
Mary Baker Eddy parle des « pelotons de la Science Chrétienne » qui ne sont pas encore « entraînés à fond au simple exercice de leur armement spirituel » (Unité du Bien, p. 6). C’est comme pratiquer les exercices de base. Vous les répétez tellement que cela devient presque instinctif dans vos pensées et dans vos actes. Pour ceux qui veulent vraiment comprendre la Science Chrétienne telle qu’elle a été enseignée par Mary Baker Eddy, cela leur donne une base commune pour penser et travailler ensemble, au sein de l’église ou dans leur propre pratique.
Tout est donc très clair, et c’est là, juste devant vous. Si vous vous demandez s’il y a quelque chose de secret, allez lire le chapitre « Récapitulation ». Parce qu’il n’y a rien dans l’enseignement du Cours qui ne soit pas présent dans ce chapitre. Maintenant, vous pourriez dire : « Eh bien, si je m’assois et que je lis "Récapitulation", je peux lire ce chapitre en un après-midi. Alors, à quoi sert le Cours ? » Mais lorsque vous y travaillez avec les autres élèves et avec le professeur, et avec Dieu en tant que le véritable professeur de la classe, vous découvrez progressivement le lien qui relie chaque question à la suivante. Vous commencez à comprendre pourquoi vous devez commencer par acquérir un sens plus profond de Dieu que celui que vous aviez jusqu’alors. Vous devez ensuite construire sur cette base. Cela se fait étape par étape.
Margaret : Beaucoup de gens sortent du Cours en se disant : « Waouh, un tout nouveau monde s’est ouvert à moi ! » D’un autre côté, un étudiant m’a fait une remarque après le Cours que j’ai trouvée très importante. Je lui avais demandé : « Selon vous, quelle est la chose la plus importante que vous ayez apprise durant le Cours ? » Et il a répondu : « J’ai appris à lire Science et Santé. » J’ai trouvé cela très pertinent, parce que cela ne va pas simplement vous conférer un sentiment de bien-être pendant quelques semaines. Vous saurez exactement comment poursuivre votre étude, votre développement et vos réalisations. Vous êtes en train d’apprendre à prêter attention à la Science de l’être, et cela va se poursuivre.
Diane : Pour changer de sujet, les gens devraient être conscients de ce que Mary Baker Eddy appelle « l’enseignement dénaturé » (voir Ecrits divers, p. 43), c’est-à-dire les enseignements qui ne sont pas authentiques. Certains exemples de ce genre sont arrivés jusqu’à nous pendant la dernière année, et ils ne sont pas nouveaux. Il s’agit de cours et d’ateliers qui prétendent partager une révélation secrète, disant qu’il existe quelque chose de plus, et que si Mary Baker Eddy avait vécu plus longtemps, elle aurait révisé Science et Santé et aurait inclus cette nouvelle information secrète dans les enseignements du Cours Primaire. Il s’agit donc de cours qui ont été offerts sur la Science Chrétienne mais qui sont basés sur des informations erronées.
Des cours qui ne sont pas basés sur les livres (la Bible, Science et Santé, et les autres écrits de Mary Baker Eddy) ?
Diane : Oui. Ou même lorsque quelqu’un dit telle ou telle chose à propos de la Science Chrétienne, et qu’un professeur d’aujourd’hui fonde ensuite ses enseignements sur cela en faisant peu référence aux livres. C’est un enseignement personnel.
Scott: Ou, parfois, prétendre citer quelque chose que Mary Baker Eddy aurait dit un jour, sans que cela ait été vérifié.
Diane : Ces phénomènes se propagent. Nous avons également vu des cours qui prétendent simplifier la Science Chrétienne – une version abrégée. Cela a également pris la forme de programmes qui créent et favorisent, intentionnellement ou non, une dépendance envers une personne en particulier. Vous pouvez avoir accès à leurs programmes, avec différents niveaux de participation et, en fonction du prix, vous pouvez avoir accès à la personne. Ce n’est pas de la Science Chrétienne.
Scott : Il y a deux ou trois choses importantes que je crois vraiment utiles de garder à l’esprit au sujet de la distinction entre l’enseignement autorisé de la Science Chrétienne et « l’enseignement dénaturé ». L’une de ces choses est que le second enseignement se résume en un mot : raccourci.
J’aime comparer cela au renforcement des fondamentaux. Si vous êtes un joueur de baseball qui a du mal à frapper sa balle, il y a deux façons de vous améliorer. Vous pouvez vous mettre dans une cage de batteur et commencer à vous entraîner, travailler votre swing, vous assurer qu’il est de bonne qualité, revenir aux fondamentaux. Ou vous pouvez trouver quelqu’un qui passe par là et vous dit : « J’ai une toute nouvelle batte. Si vous l’achetez, vous frapperez mieux votre balle. » C’est une promesse de raccourci. Mais il n’y a pas de raccourci. Je pense que nous devons prendre du recul et nous demander : « Pourquoi ces contrefaçons attirent-elles les gens ? »
Imaginez quelqu’un qui a suivi le Cours primaire, mais qui en est à un stade où il prie au sujet de quelque chose, et qui se dit peut-être : « OK, j’ai suivi le Cours, mais je prie à ce sujet depuis un certain temps, et je ne vois toujours pas de progrès. » Peut-être pense-t-il : « Je devrais me renseigner au sujet de cette autre chose, pour voir s’ils proposent ce qui me manque. »
Ce sentiment de doute concernant notre propre capacité à démontrer la véritable Science peut s’insinuer en nous. Ou bien, nous pouvons penser que, d’une manière ou d’une autre, un enseignement secret nous fait défaut, plutôt que d’approfondir ce qui nous a été donné jusqu’à ce que cela devienne la base à partir de laquelle nous pensons.
Si vous réfléchissez à certains des aspects fondamentaux de ce que Mary Baker Eddy a découvert, elle dit que la véritable substance de l’être est Entendement, l’Entendement infini, Dieu, et que la vraie nature de notre être est l’expression infinie de cet Entendement infini, Dieu, et qu’en raison de cela, tout sens de vie dans la matière, envahissant et agressif, est une distorsion, un mensonge, un rêve. Ces idées peuvent sembler assez théoriques et hors de portée, sauf que c’est la raison pour laquelle elle a insisté encore et encore sur la preuve, sur la guérison.
Lorsque vous vous trouvez dans une telle situation, si vous prenez une idée en Science Chrétienne, idée que vous connaissez peut-être depuis longtemps, ou même que vous avez apprise durant le Cours, et si vous trouvez qu’elle élève votre pensée à un niveau plus élevé, plus saint, et si cette élévation spirituelle devient ce sur quoi vous vous concentrez, alors c’est ainsi que vous approfondirez cette idée. Vous êtes mentalement à genoux et vous demandez à Dieu : « Comment puis-je vivre cela ? Comment puis-je expérimenter cela ? » Et vous découvrez à ce moment-là, ou peut-être au fil du temps, que vous commencez à ressentir que la vérité que Mary Baker Eddy nous a donnée lors de sa découverte de la Science Chrétienne est plus tangible que la peur, que la douleur ou que la souffrance. Et alors, la guérison est là.
Margaret : Je ne sais pas si nous avons déjà abordé l’idée de suivre le Cours en ligne, ce qui, selon nous, n’est pas une façon efficace de suivre le Cours Primaire. J’ai trouvé cette citation de Mary Baker Eddy dans son livre Rudiments de la Science divine. Elle dit : « Il est impossible d’enseigner à fond la Science Chrétienne de telle sorte que l’entendement de l’élève soit disséqué plus minutieusement que ne le serait le corps d’un sujet livré à un examen anatomique, lorsque cet enseignement est donné à des assemblées nombreuses et composites ou à des personnes auxquelles on ne peut s’adresser individuellement. » (p. 15)
Waouh. Et le mot « composites » est intéressant. Une définition possible est : « Qui est formé d'éléments divers et peu homogènes ; mêlé, disparate, hétéroclite. » Et je pense sans nul doute que la plupart des professeurs de Science Chrétienne diraient qu’il est très important d’être dans la salle avec les élèves pendant le Cours. On apprend simplement en regardant les expressions sur le visage des élèves. On peut entendre une chose qui mérite d’être abordée, ce qui ne peut vraiment être fait que face à face. Il est vraiment important d’être individuellement, physiquement présent.
Scott : Vous savez, Margaret a formulé une remarque tout à fait judicieuse en soulignant l’importance d’être présent – simplement physiquement présents ensemble dans la salle de cours. J’ai découvert durant les deux dernières années de mon propre enseignement que c’est le fait d’être physiquement présents ensemble dans la salle de cours qui, plus que tout autre chose, m’a convaincu que Dieu est le professeur.
Parce qu’à un certain niveau, vous pourriez lire une citation comme celle qui se trouve ci-dessus et penser : « Ok, donc le professeur doit être vraiment astucieux pour psychanalyser la pensée de la personne ou quelque chose comme ça. » Mais ce n’est pas l’expérience que j’ai faite. Ce qui se passe, c’est qu’en étant présents ensemble, on écoute tous ensemble comment approfondir de plus en plus les questions posées dans « Récapitulation », et on vit de plus en plus d’instants où l’on se dit : « Ah oui, cela ne vient pas seulement du professeur, cela vient de Dieu. »
Margaret : Je ne pense pas avoir mentionné cela plus tôt, mais on doit vraiment réfléchir au sens de ce lien qui existe entre professeur et élève. Parfois, un élève peut penser : « Je cherche un professeur qui sera capable de m’aider tout au long de ma vie. » Et Mary Baker Eddy répond : « Après le cours, celui qui réussit le mieux dans l’étude approfondie de la Science Chrétienne est celui qui compte le plus sur lui-même et sur Dieu. » (Ecrits divers, p. 87) Amen !
Mary Baker Eddy poursuit ainsi : « Le Principe divin et les règles de Science de la guérison-Entendement sont enseignés à mes élèves. Ce dont ils ont besoin ensuite, c’est d’étudier à fond les Ecritures et Science et Santé avec la Clef des Ecritures. Veiller et prier, être honnête, fervent, aimant et véridique, cela est indispensable à la démonstration de la vérité qui leur a été enseignée. »
Et c’est ce que l’on devrait s’attendre à obtenir de l’enseignement dispensé durant le Cours : apprendre comment trouver ses propres réponses. Directement à la source, directement dans Science et Santé et dans la Bible. Et ne pas se sentir dépendant du professeur. Il est toujours là pour vous soutenir et pour favoriser votre croissance, mais il n’est pas la source de votre compréhension ou de votre inspiration.
Je pense c’est comme dans toute entreprise, par exemple lorsqu’on commence avec un professeur de piano et qu’à un certain moment on ne se sent plus en phase avec lui, on a le sentiment qu’il faut trouver quelqu’un d’autre qui nous semble plus avancé ou qui a un style particulier. Pourtant, Mary Baker Eddy a été très précise dans sa façon d’organiser l’enseignement de la Science Chrétienne, en ce sens qu’on n’a qu’un seul professeur. Pourquoi croyez-vous qu’il en soit ainsi ?
Scott : Quant à l’idée à laquelle vous faites allusion, à savoir qu’au fur et à mesure que l’on progresse, on pourrait bénéficier d’autres points de vue, il faut revenir au système que Mary Baker Eddy nous a donné. Si vous y réfléchissez, l’enseignement du Cours, et presque tout ce que Mary Baker Eddy nous a fourni dès le départ, est là pour tout le monde, n’est-ce pas ? L’école du dimanche, les services religieux, les conférences, les salles de lecture, les Leçons bibliques, les périodiques – tout cela est là pour tout le monde.
Le Cours Primaire est disponible, mais en quelque sorte « sur invitation seulement », pour ainsi dire. (Vous devez d’abord faire la démarche de postuler.) Et l’association de la Science Chrétienne qui fait suite à l’enseignement du Cours est destinée aux personnes qui ont pris un certain engagement en faveur de cet enseignement. Ce n’est pas un rassemblement de personnes qui sont personnellement dévouées au professeur. C’est un rassemblement de personnes qui ont suivi l’enseignement de base avec ce professeur, mais qui sont attachées à l’enseignement.
Une partie importante du Cours Primaire est qu’au fur et à mesure que l’association d’élèves se développe, tout le monde peut bénéficier des expériences, des questions, des découvertes que chaque membre de l’association a faites au fil des ans. Et cela s’accroît encore parce que vous emportez ce que vous avez récolté lors de la journée d’association et vous l’intégrez ensuite dans votre pratique de la Science Chrétienne, dans votre église et dans votre localité.
Vous partagez ensemble ce que vous avez appris dans l’association. En partageant cela ensemble, vous gagnez une nouvelle perspective sur la façon d’approfondir la mise en pratique de l’enseignement.
C’est pourquoi, à bien des égards, être professeur de Science Chrétienne consiste à essayer de devenir superflu. Vous êtes là pour aider les étudiants à voir que ce qui leur a été donné est suffisant, que leur relation à Dieu suffit, que l’enseignement qui se trouve dans Science et Santé suffit, et qu’ils ont la capacité de trouver des réponses par eux-mêmes.
J’aimerais maintenant attirer l’attention des gens sur le lien entre un enseignement correct et la guérison, car je ne pense pas qu’il y ait un seul scientiste chrétien sur cette terre qui ne souhaite être témoin de plus de guérisons. « La guérison se produit-elle aujourd’hui autant qu’auparavant ? » est une préoccupation que nous entendons. Pour moi, il semble y avoir un lien direct entre un enseignement correct et la guérison – que le fait de bien comprendre les choses est lié à la guérison.
Margaret : La première pensée qui me vient à l’esprit à ce sujet est que Science et Santé a un effet qui guérit. Mary Baker Eddy avait une foi totale dans le fait que les personnes qui prendraient ce livre, qui le liraient, qui l’étudieraient, trouveraient la voie de la guérison. Et un professeur n’est pas une sorte de substitut ou d’intermédiaire à cela. Tout se situe entre le lecteur et les idées, et nous pouvons vraiment avoir confiance en cela.
Diane : Je pense que l’un des points clés de la guérison est le renouveau, la restauration, la prise de conscience de qui vous êtes pour Dieu – savoir que vous êtes le reflet de Dieu, savoir que l’homme est le reflet de Dieu, en pleine possession de ses facultés spirituelles ; savoir que rien n’est perdu, qu’il n’y a aucune confusion au sujet de qui vous êtes.
C’est la Science Chrétienne qui nous permet de voir que la création est complète, de voir ce que Dieu a fait et ce que nous sommes en tant que Ses enfants bien-aimés. Il s’agit donc plus d’un éveil à la réalité spirituelle présente et aux faits spirituels que d’une « acquisition » de quelque chose.
Scott : Il est intéressant de noter que les gens disent souvent : « Vous suivez le Cours pour apprendre à donner un traitement en Science Chrétienne. » Et il est intéressant de noter que le mot « traitement » n’apparaît même pas dans le chapitre « Récapitulation ». C’est comme si le Cours portait sur une technique ou sur des étapes à franchir, ou quelque chose de ce genre. Or, c’est tout à fait faux.
Mais il est significatif que cette question particulière se trouve dans le chapitre « Récapitulation » :
« Question. – Voulez-vous expliquer la maladie et montrer comment on doit la guérir ? »
Cela se trouve presque à la fin du chapitre (p. 493). Mary Baker Eddy affirme alors qu’une réponse complète à cette question inclut un enseignement. Je me suis efforcé de comprendre cela à fond, et ce que cela indique, c’est que vous avez besoin d’un enseignement complet, d’une compréhension complète de ce qu’est l’être, de ce qu’est votre relation à Dieu. On peut être tentés parfois, me semble-t-il, d’aborder la guérison en Science Chrétienne comme s’il s’agissait d’un buffet. Vous prenez les idées qui vous plaisent, car elles vous semblent bonnes, mais celles qui sont difficiles, vous voulez les laisser de côté. Vous voyez ce que je veux dire ? Or, l’exigence consiste à accepter la totalité de l’enseignement. Et si je parle de son intégralité, c’est parce qu’il y a des choses très exigeantes qui sont en lien direct avec la substance réelle de Dieu, l’Esprit, l’Ame, et la substance absolument frauduleuse du sens matériel.
Croître dans la Science Chrétienne signifie apprendre que le concept matériel de l’existence est une escroquerie, c’est un mensonge, parce que Dieu est Tout-en-tout. C’est une chose exigeante lorsque l’on s’y confronte, mais vous ne pouvez pas l’exclure de l’enseignement. On doit en avoir conscience pour pratiquer la guérison sur la base de ce que Christ Jésus a accompli et de ce que Mary Baker Eddy nous a donné, c’est-à-dire la Science du Christ.