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Ce qu’il faut pour guérir

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 31 mars 2025


Le Héraut, et ses publications sœurs, le Christian Science Journal et le Christian Science Sentinel, contiennent des articles comme celui-ci, écrits spécialement pour corriger des idées fausses au sujet de la Science Chrétienne, qui nous empêcheraient d’obtenir les résultats que nous désirons en tant que praticiens de la guérison spirituelle.

Avez-vous parfois l’impression qu’il vous faudrait quelque chose de plus pour être guéri ? Eh bien vous n’êtes pas seul dans ce cas. Les praticiens de la Science Chrétienne entendent souvent cette déclaration touchante : « Il me faudrait juste une plus grande foi ou une meilleure compréhension spirituelle pour être guéri. »

La foi et la compréhension sont importantes. Mais selon la découvreuse de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, qui nous a donné l’explication complète sur la manière de guérir spirituellement, il faut quelque chose de plus.

Mary Baker Eddy explique ceci au début de Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une fois absolue dans le fait que tout est possible à Dieu – une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même. » (p. 1)

Cette explication de la guérison est basée sur les enseignements de Jésus. Notre Maître disait souvent à ceux qu’il avait guéris que leur foi les avait sauvés. Il comprenait aussi parfaitement que c’était Dieu qui accomplissait ces œuvres. Mais l’aspect le plus marquant de son ministère de guérison réside sans doute dans le fait qu’il était ému ou plein de compassion avant que la personne ne soit guérie. Les Evangiles le mentionnent maintes fois, ce qui montre l’importance de l’amour dans la guérison.

Nous savons tous ce que l’on entend en général par « ressentir de l’amour ». C’est un sentiment de bien-être doux et chaleureux. L’amour tend à l’emporter sur les émotions négatives telles que l’irritation, la déception, la frustration. Mais cette description de l’amour rend-elle convenablement compte de ce qui se passait lorsque Jésus guérissait ? Ou de ce que Mary Baker Eddy décrit comme un amour « détaché de soi-même » ?

L’Amour est Dieu. Par conséquent, il inclut tout ce que Dieu est. Il remplit tout l'espace. C’est un pouvoir. Il est universel, impartial. Il libère, inspire et guérit. C’est un nom, l’Amour, qui exprime un verbe, aimer. On pourrait dire que l’Amour est l’atmosphère, la réalité dans laquelle on vit.

L’amour n’est pas seulement une pensée. C’est un sentiment. C’est une affaire de cœur plutôt que de tête. Cela explique peut-être pourquoi Jésus et Mary Baker Eddy le considéraient comme si important. Il est donc curieux de constater que l’aspect « détaché de soi-même » de l’amour soit rarement évoqué quand on se demande ce qu’il faudrait pour être guéri.

Le mot qu’on utilise pour désigner l’amour qui guérit est des plus importants. Mary Baker Eddy parle d’un amour « détaché de soi-même » (unselfed) et non d’un amour « désintéressé » (unselfish). Selon le dictionnaire, « être désintéressé », « c’est vouloir faire passer les besoins ou les désirs des autres avant les siens ». Cela semble être une bonne chose, et c’en est une. Mais de toute évidence, ce n’est pas toujours ce qui apporte la guérison.

Le préfixe « dé- » peut signifier différentes choses. L’une d’elles est « qui n’est pas ». Dans le cas qui nous occupe, détaché de soi-même peut signifier « qui n’est pas attaché au moi ». Ce préfixe peut aussi signifier « inverser ». Et que pourrait être le contraire, l’inverse, d’un sens incorrect du moi ? Etre l’expression de Dieu ? Et cela peut parfois signifier aussi « libéré de ». Ainsi, « détaché de soi-même » pourrait signifier libéré du moi. 

Comprendre l’expression « détaché de soi-même » peut faire une énorme différence quand on prie et travaille pour guérir ou pour être guéri. Fondamentalement, Mary Baker Eddy explique qu’il faut renoncer à tout sens du moi quand on prie. Ce ne sont donc pas nos propres efforts qui apportent la guérison. Et nous n’avons pas à nous sentir responsables de guérir une situation quelle qu’elle soit. Toutefois, ce qui est demandé, c’est de se débarrasser complètement du concept d’un moi mortel. En d’autres termes, il faut dépouiller sa pensée de toute conscience d’un effort personnel à déployer.

Qu’en résulte-t-il ? Cela nous place dans la situation de voir Dieu agir et de refléter cette action. Nous sommes témoins de ce que Dieu connaît dans n’importe quelle situation. Comprenant que c’est là le but de notre prière, nous ne sommes pas tentés d’emprunter le chemin qui prétend que nous devons essayer de réparer quelque chose. Au contraire, nous comprenons que la totalité de Dieu a déjà exclu tout mal, et que Sa création est d’ores et déjà entièrement bonne.

En tant que fondatrice de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy a mis en pratique sa découverte des lois divines qui régissent l’univers. Elle a accompli des guérisons remarquables. Expliquant comment guérir de façon instantanée, voici ce qu’elle dit, selon les souvenirs d’une élève : « Je vais vous dire comment le faire. Il faut aimer ! Il faut vivre l’amour – être l’amour – aimer, aimer, aimer. Ne connaissez rien d’autre que l’Amour. Soyez tout amour. Il n’existe rien d’autre. C’est cela qui agira, qui guérira tout mal, qui ressuscitera les morts. Ne soyez rien d’autre que l’amour. » (Nous avons connu Mary Baker Eddy, édition augmentée, tome I, p. 309)

Le fait de rendre notre amour détaché du moi supprime toute notion de séparation. Ce n’est pas ressentir Dieu comme si nous étions ici et Lui ailleurs. Nous nous trouvons « dans l’Esprit », selon le sentiment de saint Jean. Nous devenons conscients de tout ce qui est bon, de l’harmonie parfaite, de la clarté absolue.

Comment savoir si un sens du moi personnel fait obstacle à la guérison ? Un exemple pourrait être quand on a des doutes quant à l’efficacité de ses prières, ou si on se sent responsable du bon travail à effectuer.

Que faire dans ce cas ? Rester tout à fait calme. Faire taire les pensées qui voudraient nous faire craindre un possible échec. Et ensuite, écouter Dieu.

Quand on élimine tout sens du moi de ses prières, il ne reste plus que l’Amour divin et son expression. Cet Amour est tout, il est l’unique Etre, tout ce qui est vrai. Que se passe-t-il alors ? On prend conscience du fait que l’Amour remplit tout l’espace, y compris là même où il semblait y avoir un problème. C’est souvent à ce moment-là que se produit la guérison.

Un jour, ma sœur a été internée dans un hôpital psychiatrique. Elle n’avait pas prononcé une seule parole depuis son admission. Quand j’ai voulu aller la voir, on m’a dit que cela ne servait à rien car elle était pratiquement catatonique.

Alors que je priais à ce sujet, ces paroles de Jésus me sont venues à l’esprit : « Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? » (Matthieu 11:7) Mary Baker Eddy écrit : « “Qu’êtes-vous allés voir ?” Une personne ou un Principe ? » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 117)

C’était la réponse dont j’avais besoin. J’ai compris que je n’allais pas voir une sœur souffrant de troubles mentaux. Puisque Dieu est Amour, il n’y avait rien à ressentir d'autre que l’Amour. Ce n’était pas moi qui tentais d’être utile en allant la voir, mais l’Amour qui me montrait ce qui était vrai.

Lorsque l’infirmière m’a conduite à la chambre où se trouvait ma sœur, elle m’a dit qu’elle était désolée car il n’y avait pas de changement. La porte était fermée à clef mais il y avait une ouverture vitrée, à travers laquelle j’ai vu ma sœur, debout près d’une fenêtre, dans la chambre, en train de regarder dehors. L’infirmière a déverrouillé la porte et m’a fait entrer.

Ma sœur s’est retournée et s’est exclamée en me voyant : « Debbin [c’est ainsi qu’elle m’appelait], comme je suis contente de te voir ! » Nous avons alors eu une conversation tout à fait normale. On l’a autorisée à sortir deux jours plus tard, avec cette mention dans son dossier : « Rémission soudaine et inexpliquée des symptômes ».

Cela ne m’a pas semblé surprenant. C’était Dieu étant Lui-même, l’Amour étant l’Amour, et j’avais le privilège d’en être le témoin. Je n’ai pas cherché à guérir ma sœur, je me suis juste efforcée de voir l’Amour exprimé. Et bien sûr, c’est ce qui s’est passé, comme c’est toujours le cas.

C’est à mes yeux une illustration de l’importance de ce troisième ingrédient nécessaire à la guérison : l’amour détaché de soi-même. Bien sûr, la foi et la compréhension spirituelle sont nécessaires. Mais l’amour détaché de soi-même élève nos efforts au-dessus de nos tentatives limitées et circonscrites de percevoir le bien jusqu’à la conscience de l’Amour divin infini et toujours présent. Il ne s’agit pas de déclarer la vérité, il s’agit plutôt d’être témoin de la Vérité. Il ne s’agit pas de s’efforcer d’aimer les autres, ni même d’aimer Dieu. On est dans l’Amour, on ne connaît que l’Amour, car l’Amour est véritablement Tout.

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