Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Articles originaux web

Pour les jeunes

Lorsque je voulais manifester mon désaccord au proviseur

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 3 mars 2025


J’étais remontée. Au cours de ma première année de lycée, le proviseur avait établi des règles qui semblaient injustes envers de nombreux élèves. Je me sentais plutôt libre de dire ce que je pensais, y compris lorsque je n’étais pas d’accord avec un professeur ou toute autre personne détentrice de l’autorité. J’étais donc prête à dire au proviseur ce que j’en pensais.

Par le passé, cependant, je n’avais pas toujours partagé mes opinions en faisant preuve du plus grand tact. Par ailleurs, c’était une période où je me consacrais davantage à mon étude et à ma pratique de la Science Chrétienne. Même si je pensais qu’il était juste de défendre mes convictions, je savais qu’il existait probablement une meilleure manière de le faire, une manière non conflictuelle. Et j’étais sûre que je pouvais trouver cette meilleure façon de les exprimer en priant.

L’un des livres que je lisais souvent était Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne. J’y ai trouvé ce passage utile : « L’Amour révèle le chemin, l’illumine, le désigne et nous y guide. Les bons motifs donnent des ailes à la pensée, de la force et de la liberté à la parole et à l’action. » (p. 454)

C’était un bon point de départ pour mes prières. J’ai vraiment examiné mes motivations. Mon but n’était pas de me lancer dans une dispute ou de prouver que quelqu’un avait tort ; je voulais simplement que tout le monde soit traité équitablement. Je me suis dit que, parce que mes motivations étaient bonnes, elles étaient soutenues par le Principe divin, Dieu. Je pouvais écouter Dieu pour déterminer la meilleure voie à suivre, une voie qui ne supposerait pas de renoncer à ce que je croyais juste, mais qui serait fondée sur l’Amour divin. Je savais que le proviseur du lycée serait plus réceptif aux idées si elles étaient communiquées de manière posée.

En priant, j’ai aussi trouvé utile de réfléchir à la manière dont Christ Jésus défendait ce qui était juste. Par exemple, lorsque des chefs religieux ont conduit vers Jésus une femme qu’ils voulaient lapider pour le péché qu’elle avait commis, exigeant de savoir ce qu’il en pensait, « Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. » (voir Jean 8:3–11)

Jésus a pris position contre le plan violent du groupe. Mais il n’a pas réagi avec colère ou méchanceté. Sa réponse a été ferme mais calme, et le résultat a été pacifique. Il a également désapprouvé le comportement de la femme avec fermeté mais aussi avec tendresse.

Ce récit biblique m’a rappelé un cantique de l’Hymnaire de la Science Chrétienne, qui dit :

 

Esprit Saint, divin Amour,

Viens habiter dans mon cœur,

Que je puisse chaque jour

Parler en consolateur ;

Que mes actes soient toujours,

Comme Christ, pleins de douceur.

(Thomas T. Lynch, no 88, alt. et trad. © CSBD) 

 

L’audace et la douceur peuvent sembler opposées, mais pour moi, elles caractérisent les paroles et les actes de Jésus. La force et la grâce qu’il a exprimées provenaient de sa réceptivité à Dieu en tant qu’Entendement divin et de son humble écoute de Dieu, l’Amour divin.

J’ai réalisé qu’au lieu de simplement exprimer mon opinion, il était plus important d’écouter Dieu et de laisser l’Amour guider mes paroles et mes actions. Je pourrais alors véritablement « parler en consolateur ». 

Après avoir prié pendant plusieurs jours, j’ai décidé de mettre en ordre mes pensées dans une lettre adressée au proviseur. J’ai écrit, lu et révisé ma lettre jusqu’à ce que je sente qu’elle était claire et qu’elle avait le bon ton – audacieux et doux. Je l’ai également faite lire à mes parents, qui ont convenu qu’elle traduisait une approche responsable.

Lorsque le proviseur a reçu ma lettre, il m’a convoquée dans son bureau pour en discuter. Tout en défendant sa position sur plusieurs points, il a convenu que certains aspects des nouvelles règles pourraient être assouplis. Pour le reste de l’année scolaire, il s’y est tenu, ce qui a permis aux élèves d’avoir  plus d’opportunités qu’auparavant.

Alors que j’organisais mon horaire pour l’année suivante, le proviseur m’a demandé si, au lieu de passer une heure en salle d’étude (une période réservée à l’étude indépendante et aux devoirs), je serais d’accord pour utiliser cette heure afin de travailler comme assistante de sa secrétaire. J’ai accepté avec joie sa proposition et j’ai apprécié de travailler dans le bureau du proviseur tout au long de ma dernière année, reconnaissante pour ce respect nouveau que nous exprimions l’un envers l’autre.

Prendre position en faveur du bien est important et nécessaire. Et, lorsque nous écoutons la direction de Dieu, nos paroles et nos actions sont guidées – avec audace et douceur – dans des canaux qui apportent la paix et la guérison, aux autres comme à nous-mêmes.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus d’articles web

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.