Lors de la cérémonie des Oscars de cette année, plusieurs chansons tirées de films ont été sélectionnées, notamment « What was I made for? », [Pour quoi ai-je été créée ?], qui a remporté le prix de la Meilleure chanson originale, et qui comprend ces paroles :
Je le savais mais je ne suis plus sûre maintenant
Pour quoi j’ai été créée
Pour quoi ai-je été créée ?
S’interroger sur sa raison d’être, sur ce que l’on est, n’est ni nouveau ni insolite. Par exemple, il y a des milliers d’années, Moïse demanda à Dieu : « Qui suis-je, pour aller vers Pharaon, et pour faire sortir d’Egypte les enfants d’Israël ? » (Exode 3:11) Le roi David demanda : « Qui suis-je, Seigneur Eternel ? », alors que Dieu lui promettait, ainsi qu’à son peuple, un avenir prospère (II Samuel 7:18).
Cela me rappelle une période de ma vie où je me posais sérieusement cette question. Je venais de terminer un programme d’études d’été à l’étranger, et je travaillais pendant un semestre avant de retourner à l’université pour obtenir mon diplôme et me lancer dans la « vraie vie ». Mais je ne savais pas dans quoi je me lançais vraiment : je n’avais ni emploi ni domicile, et les perspectives ne semblaient pas particulièrement réjouissantes.
A l’époque, j’avais entrepris de lire du début à la fin un recueil des textes écrits principalement par Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne. Je suis tombée sur cette déclaration étonnante à la page 165 de La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées : « En tant que partie active d’un tout prodigieux, la bonté identifie l’homme au bien universel. Puisse ainsi chaque membre de cette église s’élever au-dessus de la question si souvent posée, Que suis-je ?, jusqu’à la réponse scientifique : je suis capable de communiquer la vérité, la santé, le bonheur, et c’est le rocher de mon salut et ma raison d’être. »
Bien qu’il s’agisse d’un extrait d’une lettre de Mary Baker Eddy aux membres d’une église, ces vérités spirituelles concernent tout le monde. Dieu est Lui-même infini, « le bien universel ». Le « tout prodigieux » inclut toute Sa création, puisque Dieu est la source de tout bien et qu’Il est Tout-en-tout. La Science Chrétienne explique que nous sommes tous les rejetons spirituels, ou reflets, de Dieu.
Aussi, en lisant ce passage, ai-je vu dans la première phrase une invitation à revendiquer mon identité en tant que « partie active » de la bonté divine, universelle, parfaite et prodigieuse. En outre, chacun d’entre nous, en tant que partie active de la bonté totale de Dieu, exprime naturellement les nombreux attributs de cette bonté, dont « la vérité, la santé et le bonheur ».
Telle est notre raison d’être fondamentale : exprimer la bonté de Dieu. Notre capacité à le faire ne dépend nullement de l’endroit où nous sommes ou de la nature de notre travail. Où que nous soyons, quoi que nous fassions, nous emportons avec nous le but, la raison d’être, que Dieu nous a donné. Nous sommes par nature capables de connaître et d’exprimer l’intégrité, la perfection et la joie, parce que nous reflétons éternellement ces qualités qui viennent de Dieu.
En d’autres termes, nous sommes toujours « équipés » pour nous occuper des affaires de notre Père céleste, comme le déclara Christ Jésus (voir Luc 2:49). La sécurité, la protection et la sûreté les plus efficaces consistent à s’employer à exprimer l’amour de Dieu. Pour y parvenir chaque jour, il faut rester connecté aux tendres conseils de Dieu et les écouter. C’est là un rocher solide sur lequel s’appuyer.
Raisonner ainsi permet de s’attendre tranquillement au bien et de mieux comprendre sa raison d’être. Chaque fois que je me sentais un peu perturbée ou incertaine au sujet de mon avenir, je revenais à ces idées dans mes prières jusqu’à avoir de nouveau l’assurance d’être aimée de Dieu et ressentir Sa sollicitude.
Au moment de me lancer dans la vie active, à la fin de mes études, j’ai bel et bien trouvé un travail. Mes premiers emplois avaient peu d’intérêt, mais j’ai su que j’étais sur la bonne voie lorsque, prenant le temps de réfléchir au sens du travail à travers le prisme du passage précité de Miscellanées (est-ce que je m’efforce de transmettre la vérité, la santé et le bonheur à travers mon travail ?), j’ai pu répondre par l’affirmative en toute sincérité. J’ai continué de prier, et bientôt ma carrière a évolué vers des activités plus intéressantes et davantage de possibilités d’exprimer concrètement la bonté de Dieu.
Quelle que soit notre situation dans la vie, quand nous nous interrogeons sur notre véritable raison d’être, nous pouvons nous tourner vers Dieu pour le savoir. Nous en retirons un grand calme, une confiance en Dieu renouvelée et une tranquillité mentale qui nous permet de suivre les conseils de Dieu, l’Amour divin. Et cela est vrai pour chacun d’entre nous.
