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La gratitude qui incite à donner

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2025

Paru d'abord sur notre site le 16 décembre 2024.


Un livre rédigé par un éminent professeur de la Wharton School, l’école de commerce de l’université de Pennsylvanie, distingue deux catégories d’individus : les « donneurs », qui donnent sans se soucier de ce qu’ils peuvent recevoir en retour, et les « preneurs », qui veulent recevoir plus qu’ils ne donnent et « gagner » à chaque transaction. L’auteur, Adam Grant, a fait des recherches pour déterminer quel type d’orientation apportait le plus de succès, tant aux personnes qu’à leurs activités. En fin de compte, il a constaté que ce sont les personnes qui donnent qui obtiennent les meilleurs résultats, en particulier à long terme.

Si elle ne correspond pas nécessairement à ce à quoi on pourrait s’attendre, cette conclusion est pourtant logique. Il est naturel d’aimer donner aux autres et de se sentir heureux et béni par cet acte. Christ Jésus exhorta ainsi ses disciples : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » (Matthieu 10:8) Et l’apôtre Paul écrit : « Il faut […] se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même : il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » (Actes des apôtres 20:35)

La Bible regorge d’exemples où l’amour s’exprime à travers un don désintéressé : après le décès de son mari, Ruth préféra rester auprès de sa belle-mère, Naomi, plutôt que de chercher à satisfaire ses propres besoins (voir Ruth 1:16) ; la veuve qui était pauvre versa tout ce qu’elle possédait dans le tronc du temple (voir Marc 12:42) ; dans l’une des paraboles de Jésus, un bon Samaritain prit soin d’un homme blessé qu'il trouva sur le bord de la route (voir Luc 10:30-35) ; et Jésus lui-même offrit aux foules, de façon si désintéressée, son attention et ses prières selon l'esprit du Christ, en guérissant partout où il se rendait, allant jusqu’à laver les pieds de ses disciples. A la fin de son ministère, il donna même sa vie lors de son crucifiement pour prouver le pouvoir de la vie éternelle lors de sa résurrection.

Ces hommes et ces femmes ne craignaient pas de donner de façon désintéressée ! Pourquoi ? Ils entrevirent certainement le fait que leur réserve de bien était toujours pleine parce qu’elle avait sa source en Dieu. Dieu est infini et Dieu est bon ; par conséquent des ressources infinies de bien existent pour tout le monde. Comme on le lit dans les Psaumes : « A l’Eternel la terre et ce qu’elle renferme… » (psaume 24:1)

Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, parle de Dieu comme du « grand Dispensateur » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 112). Les actes que l’on fait les uns pour les autres sont un reflet du bien que Dieu donne continuellement à chacun. Parce que chacun de nous est l’image et la ressemblance spirituelles de Dieu (voir Genèse 1:26), un en qualité avec cette source divine infinie, nous incluons déjà spirituellement tout ce dont nous avons besoin dans l’abondance des idées justes de l’Entendement, Dieu. Ces idées comprennent la santé, des ressources suffisantes, un emploi utile, notre foyer, des relations harmonieuses et une église inspirée. Si les bras de Dieu sont pleins, alors les nôtres le sont aussi par réflexion.

Cela soulève cependant une question : comment appliquer ces vérités pour parvenir à donner de façon encore plus désintéressée ? Que faire si nous avons l'impression de n'avoir pas grand-chose à donner, ou si nous avons le sentiment d’être déjà dépassés rien qu’en prenant soin de nous-mêmes et en remplissant nos obligations personnelles ?

Nous pouvons toujours remercier Dieu pour tout ce qu’Il est et tout ce qu’Il nous a donné en tant que Sa création bien-aimée. Cette gratitude ouvre la voie au déroulement de Sa bonté infinie dans notre vie.

Exprimer une gratitude chrétienne, c’est reconnaître que Dieu nous a donné un puits rempli dans lequel puiser et partager ensuite avec les autres. Lorsque nous sommes conscients de tout ce que nous possédons déjà spirituellement, nous n’avons pas besoin d'amasser des biens ou d’hésiter à les partager par crainte de tout perdre ou de ne pas avoir assez pour nous-mêmes. Même si nous pensons manquer de quelque chose, la gratitude que nous manifestons envers Dieu nous éveille au fait spirituel que nous avons beaucoup à donner.

A une époque, alors que tout allait bien pour moi – j’avais un nouveau travail et je m’étais fait de nouveaux amis – ma situation a changé de manière inattendue. Mes relations avec les autres ont changé et mon travail a cessé de me satisfaire. Manquant de joie et de confiance, je me suis retiré de la vie sociale au point de me sentir très isolé.

Ayant le moral en baisse, j’ai contacté une praticienne de la Science Chrétienne afin qu’elle m’aide à prier concernant la situation. Elle m’a encouragé à cesser de m’attarder sur ce que je pensais avoir perdu ou ce dont je croyais manquer, pour réfléchir plutôt à ce que j’avais et en être reconnaissant. Elle m’a demandé de dresser la liste de ce dont j’étais reconnaissant, en particulier des précieuses qualités que Dieu m’avait données et que j’exprimais pour faire du bien aux autres.

Cela m’a rappelé la question que posa Elisée à la veuve qui n’avait pas d’argent. « Qu’as-tu à la maison ? » (II Rois 4:2), lui demanda-t-il. Elle n’avait qu’un pot d’huile, mais elle ne tarda pas à constater que, grâce à sa confiance dans les ressources de Dieu, cette huile se multipliait et comblait ses besoins.

J’ai donc commencé à noter par écrit ce que j’avais dans ma « maison » – les qualités spirituelles dans ma conscience et les expériences pour lesquelles j’étais reconnaissant – et la liste s’est allongée très rapidement. J’ai pensé que j’aimais Dieu et la Science Chrétienne depuis tout jeune, et que j’aimais être gentil avec les autres, travailler consciencieusement et intelligemment et m’occuper des jeunes. Je me suis rendu compte que ces qualités n’étaient pas le fruit de la volonté humaine, mais que je les possédais par réflexion. J’ai affirmé qu’en tant qu’image et ressemblance de Dieu, j’exprimais ces qualités naturellement. Comme l’écrit Mary Baker Eddy : « L’homme brille d’une lumière empruntée. Il reflète Dieu comme étant son Entendement, et ce reflet est substance – la substance du bien. » (Rétrospection et Introspection, p. 57) Je savais que Dieu n’est pas avare ! J’étais profondément reconnaissant de tout ce qu’Il m’avait déjà donné en abondance et je savais qu’aucune circonstance ne pourrait me l’enlever.

Peu après, mon supérieur hiérarchique m’a dit qu’il avait constaté que je faisais du bon travail et que, même si le service n’avait pas l’habitude d'accorder des primes en espèces, il voulait m’en donner une. Parallèlement, un collègue m’a dit qu’il cherchait une personne digne de confiance, ayant un bon contact avec les jeunes, pour s’occuper de ses enfants pendant que sa femme et lui partaient en week-end, et qu’on m’avait recommandé à lui. En fin de compte, j’ai non seulement passé un excellent week-end avec ses enfants, mais je suis devenu un ami proche de la famille pendant de nombreuses années.

Un bien en entraînant un autre, j’ai ressenti un renouveau dans mon travail et mes relations. Plus important encore, cette gratitude pour tout ce que Dieu donne m’a incité à être davantage ouvert aux occasions de faire du bien aux autres, notamment en enseignant à l’école du dimanche et en me lançant finalement dans la pratique publique de la Science Chrétienne. Je ne pouvais pas m’empêcher de répandre mon cœur « en dons aimants » (voir Minny M. H. Ayers, Hymnaire de la Science Chrétienne, n°139), de partager ma joie et de reconnaître la perfection des autres partout où j’allais.

Cette expérience m’a appris que la gratitude met en lumière la bonté de Dieu déjà présente. Un cœur reconnaissant permet au bien de se multiplier et ouvre les portes du royaume des cieux, le règne de l’harmonie présent ici et maintenant. Un cœur reconnaissant est un cœur où ni l’inquiétude, ni la peur de l’avenir, ni l’anxiété, ni le repli sur soi ni la volonté personnelle ne trouvent de place. Il nous permet de reconnaître que nous sommes les enfants parfaits et complets de l’Amour divin, et que nous avons quelque chose d’essentiel à donner. Un cœur reconnaissant nous apporte la stabilité, la sécurité et la confiance, sans besoin d’envier les autres ou de souhaiter avoir ce qu’ils possèdent.

La gratitude, ce n’est pas attendre que les circonstances changent pour être heureux ou donner librement ; au contraire, c’est la gratitude qui change les circonstances ! Lorsque Jésus fut appelé à ressusciter Lazare, il exprima sa gratitude à l’avance dans cette prière : « Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. » (Jean 11:41) Avec ce cœur reconnaissant, il ordonna à Lazare de sortir du tombeau, et Lazare sortit.

Ne pouvons-nous pas être reconnaissants à l’avance, à l’instar de Jésus ? Avant même qu’un problème ait cédé à la prière, nous pouvons dire : « Merci, mon Dieu, pour tout ce que Tu m’as donné » et reconnaître que, malgré les apparences, le tableau qui s’offre à nous, notre perfection spirituelle, créée par Dieu, est déjà présente.

Les scientistes chrétiens ont quelque chose d’essentiel à partager avec le monde : la compréhension de la Science du Christ qui guérit et régénère physiquement, moralement et spirituellement. Grâce à la gratitude, nous réalisons que nous avons bel et bien quelque chose à donner et que nous possédons l’élan divin qui nous incite à le faire.

Comme le conclut le poème de Mary Baker Eddy, « Christ, mon refuge » :

Faire un peu de bien, chaque jour,
Aux Tiens, mon Dieu,
L’accomplir en Ton nom, Amour,
C’est là mon vœu ! 
(Ecrits divers 1883 -1896, p. 397)

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