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Vous avez la « pensée de Christ » !

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 2 décembre 2024


Lorsque l’on est assailli par la peur, la tristesse ou les regrets, que l’on ne cesse de ruminer et que l’on se sent incapable de s’arrêter, c’est un peu comme si l’on conduisait sa voiture sous une pluie battante avec les essuie-glaces à la vitesse maximale. Parfois, on est accablé par les émotions, voire un peu effrayé, et les essuie-glaces ont du mal à suivre le rythme de la pluie. Si vous avez déjà ressenti ce trop-plein d’émotion, sachez que vous n’êtes pas seul. Beaucoup, y compris moi-même, ont dû y faire face.

Peut-être vous demandez-vous pourquoi vous avez de telles pensées. Peut-être bien que vous ressentez de la culpabilité. Puis vient la tentation de croire que ce genre de pensées entraîne une punition. Mais Dieu n’est pas à l’origine de telles pensées. C’est l’entendement humain qui suscite en nous ces pensées qui broient du noir, c’est lui qui nous condamne et nous convainc qu’elles sont la cause de notre souffrance. Nous consacrons alors une grande partie de notre énergie à essayer d’avoir de bonnes pensées, tout en craignant de nous attirer encore plus de catastrophes si nous n’y parvenons pas. C’est pour le moins épuisant et il est désolant de se trouver dans cet état.

La bonne nouvelle, c’est que nul n’est obligé de subir une telle vie ! Pourquoi ? Parce que « nous avons la pensée de Christ », comme l’assure la Bible (I Corinthiens 2:16). Cette pensée ou entendement – qui est l’Entendement divin, Dieu – a doté Jésus de sa mentalité spirituelle. Tout à fait conscient de la totalité de l’amour de Dieu, il ne se laissait pas impressionner par les apparences et les illusions agressives que présentaient les sens physiques. Sa conscience, inspirée par l’Esprit, Dieu, percevait la perfection, l’innocence et la santé face à la faiblesse, au péché et à la maladie, et c’était cette conscience, l’Entendement du Christ, qui guérissait.

En réfléchissant à l’exemple de Jésus, je me rends compte que notre tâche ne consiste pas tant à lutter contre les mauvaises pensées qu’à nous soumettre humblement à cet Entendement du Christ qui est déjà nôtre. Mary Baker Eddy souligne la différence entre ces deux approches : « Combattre le brouillard en frappant à droite et à gauche n’éclaircit jamais la vision ; mais lever la tête au-dessus du brouillard est un remède souverain. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 355) Lorsque nous renonçons à la croyance dans un entendement humain personnel qui se débat, pour nous soumettre à l’Entendement du Christ, nos pensées s’élèvent jusqu’au soleil pur de la Vérité divine.

Je me rends de plus en plus compte que cela implique d’accepter les glorieuses possibilités de l’Amour divin, Dieu. Je me souviens d’une époque où j’avais du mal à lâcher prise. Le raisonnement humain venant d’une pensée limitée basée sur le moi et sur mon attachement à une certaine relation m’accablait ; plus je luttais pour lâcher prise, plus cela me paraissait difficile. Un jour, alors que je me trouvais au bord d’un lac magnifique, l’idée m’est venue que si je tenais une feuille de papier dont je voulais à tout prix me débarrasser en répétant : « Je dois la lâcher, je dois la lâcher », j’aurais dû mal à y parvenir. Mais si, au lieu de cela, j’ouvrais simplement la main, ce simple petit mouvement libérerait la feuille et le vent l’emporterait. Cette nouvelle perception m’a permis de comprendre où concentrer mes efforts.

Il en va de même lorsqu’on veut se défaire de la croyance erronée que l’on possède un entendement ou ego personnel. Au lieu de nous concentrer sur ce que l’on doit rejeter – sur le problème – ouvrons notre cœur à Dieu, l’Entendement divin tout aimant, et aux possibilités et promesses glorieuses qui nous attendent. Mary Baker Eddy le formule ainsi : « Ouvrons notre cœur au Principe qui anime toutes choses harmonieusement... » (Ecrits divers 1883-1896, p. 174) Quelle joie d’agir en ce sens ! Conséquence naturelle : il devient alors de moins en moins intéressant ou souhaitable d’avoir un ego personnel, et celui-ci s’efface. La tête comme le cœur s’élèvent alors au-dessus du brouillard.

Mais la lutte demeure si nous ne voulons pas vraiment lâcher prise. Qu’en est-il si nous avons fini par croire que nos émotions, nos a priori et notre histoire humaine définissent ce que nous sommes en réalité ? Nous nous attachons à cette manière de nous identifier, et parfois même nous la chérissons. Nous pouvons avoir le sentiment qu’y renoncer reviendrait à perdre notre identité. Mais cette affirmation est source de sagesse et de réconfort : « Rien ne se perd de ce que Dieu donne... » (ibid., p. 111) Il est avantageux de se débarrasser de l’erreur, de la croyance erronée que l’intelligence et la vie résident dans la personnalité humaine ou dans un corps physique, car on conserve tout ce qui favorise le progrès, ce qui est source de santé et de joie. Nous abandonnons tout ce qui entrave nos progrès, y compris ce qui prend la forme d’un moi personnel. Nous découvrons davantage qui nous sommes en découvrant davantage qui est Dieu.

Il y a cependant des moments où l’entendement humain ne cesse de discourir. Comme il est clairement affirmé dans le livre d’étude de la Science Chrétienne : « L’erreur se répète. » (Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 28) Comprendre le fonctionnement de l’entendement mortel permet de voir sa nature illusoire, celle d’une mentalité fictive fondée sur la peur.

Il y a de nombreuses années, mes progrès étaient freinés par des pensées qui me revenaient alors que j’avais été certaine de m’en être déjà débarrassée. Mais tout à coup, elles sont revenues. A ce moment-là, il m’est apparu que leur nature répétitive et monotone, voire même hypnotique, indiquait clairement qu’elles ne provenaient pas de l’Entendement divin, notre seul entendement, mais plutôt de l’entendement mortel, qui n’est jamais notre propre pensée. Reconnaître la nature impersonnelle de ces pensées m’a permis de les surmonter.

Cependant, il existe une forme de répétition qui est positive. Science et Santé y voit « une influence divine toujours présente dans la conscience humaine et qui se renouvelle » (p. xi). Il s’agit là « d’Emmanuel ou “Dieu avec nous” », c’est-à-dire le Christ. Mais cette répétition n’est pas monotone. Au contraire, elle apporte la fraîcheur des idées nouvelles et inspirées et des prières qui guérissent – de même que le lever du soleil rappelle que la longue nuit ne peut empêcher la venue de l’aube. C’est l’intuition spirituelle, le doux murmure des anges ou pensées de Dieu, qui libère du désespoir. Prenons le temps d’écouter les messages de l’Amour qui nous mènent toujours plus loin et plus haut. Les ténèbres cèdent inévitablement à la lumière du Christ. Soyons assurés que : « ... l’erreur rend les armes et baise les pieds de l’Amour... » (Ecrits divers 1883-1896, p. 204)

Alors, ensemble, comptons moins sur l’effort personnel et reposons-nous plutôt sur la vérité selon laquelle l’Entendement du Christ est Dieu et qu’il est nôtre, maintenant et toujours ; laissant entrer la lumière qui dissipe les ténèbres, il nous libère tous des pensées qui tournent en boucle et nous apporte la paix de l’esprit et du cœur.

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