Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Articles originaux web

Nous accueillons tout le monde

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2025

Paru d'abord sur notre site le 17 octobre 2024.


Etes-vous plutôt Ananias ou Barnabas ?

Dans la Bible, au chapitre 9 du livre des Actes des apôtres, Saul est en route vers Damas pour arrêter et ramener à Jérusalem quiconque professe ce que nous appelons aujourd’hui le christianisme. Saul était une personne redoutée par les disciples de Jésus. Les chrétiens de Damas étaient conscients du caractère haineux de sa mission et ils étaient au courant de son arrivée prochaine. Mais, alors qu’il approchait de Damas, il a été aveuglé par la lumière du Christ. Littéralement. Ses compagnons de voyage l’ont alors conduit pendant le reste du chemin jusqu’à Damas.

Pendant ce temps, un chrétien vivant à Damas, Ananias, a eu une vision venue de Dieu. Dans cette vision, on lui a dit : « Lève-toi, va dans la rue qu’on appelle la droite, et cherche, dans la maison de Judas, un nommé Saul de Tarse. Car il prie… » (verset 11)

Je peux imaginer l’hésitation d’Ananias : Seigneur, es-tu sûr ? La Bible dit qu’il a répondu : « Seigneur, j’ai appris de plusieurs personnes tous les maux que cet homme a fait à tes saints dans Jérusalem. » (verset 13) Mais il a obéi : « Ananias sortit ; et, lorsqu’il fut arrivé dans la maison, il imposa les mains à Saul, en disant : Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit. » (verset 17)

Saul a été guéri. En effet, sa vie a été transformée au point qu’il a pris un nom nouveau : Paul. Il a immédiatement commencé à prêcher, publiquement et largement, ce que Christ Jésus enseignait. Cela a fait de lui une cible. Il a échappé à des assassins à Damas et il est retourné à Jérusalem.

Mais là, au début, les disciples l’ont rejeté. Ils savaient ce qu’il avait fait et ne voulaient pas croire qu’il s’était converti. Il a fallu qu’un autre membre de l’église, Barnabas, explique la conversion de Paul aux autres chrétiens, qu’il leur raconte comment il avait prêché à Damas et qu’il les convainque que Paul avait vraiment changé.

Et si ni Ananias ni Barnabas n’avaient accueilli et soutenu Paul ? Dans son passé, il avait été impitoyable envers les chrétiens. Cette personne aurait été dangereuse et n'aurait pas mérité d’être accueillie. Et pourtant, Ananias et Barnabas ont accepté Paul, et ils ont accepté le fait qu’il ait changé. Cela a aidé Paul à devenir l’un des missionnaires les plus connus de la Bible, et un de ceux qui a eu le plus de succès.

Lorsque l’on m’a demandé pour la première fois de faire du bénévolat au sein du comité institutionnel de l’église pour l’Etat dans lequel je vis, je sentais que j'étais peut-être aussi craintif qu'Ananias l'avait été. J’avais regardé des films et des émissions de télévision sur des activités criminelles, et j’avais en tête des portes se refermant avec force, verrouillées avec autorité ; je m’imaginais de nombreuses situations effrayantes.

A l’époque, nous organisions des services religieux dans un établissement pénitentiaire. La plupart du temps, le nombre maximum de 25 participants de l’établissement était atteint. Mes réserves initiales ont été levées grâce à la prière. Comme Ananias, j’ai obéi à ce que je percevais comme une exigence de l’Amour, Dieu. Cela signifiait que j’allais faire de mon mieux pour aimer tous ceux qui assistaient au service, sans les juger.

Bien que les portes se soient effectivement refermées lourdement, mes craintes se sont avérées aussi infondées que celles des premiers apôtres. Au fil du temps, j’ai réalisé que le travail institutionnel bénévole s’apparentait davantage à l'idée de « me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu » (psaume 84:11). Nous maintenons ouverte la porte de la liberté morale et spirituelle, que les assistants soient enfermés ou non. Nous accueillons tout le monde.

Bien que, par la suite, les services religieux aient été interrompus par l’établissement, je continue toujours ce travail avec des personnes dans tout l’Etat par le biais d’appels téléphoniques, d’e-mails et de visites. Les détenus débordent parfois d’une sincérité profonde et d’une grande ferveur. Je me suis senti parfois déstabilisé, non pas parce que j’avais peur pour ma sécurité, mais parce que je craignais que mes réponses ne soient pas à la hauteur ! Mes prières, à l’époque et encore aujourd’hui, ne se concentrent pas seulement sur le Principe et l’Amour divins, mais aussi sur l’Entendement divin, alors que je demande à Dieu comment répondre au mieux aux questions de ceux qui rencontrent la Science Chrétienne pour la première fois. Cela me met au défi d’être un Ananias prêt à obéir à tout ce que Dieu demande et à écouter Ses directives.

Les détenus sincères qui sont libérés sont appelés : membres de retour dans la communauté (MRC). Certains ont connu la Science Chrétienne pendant leur incarcération. D’autres la connaissaient déjà. Les comités institutionnels de tout le pays s’efforcent d’identifier et de soutenir ces étudiants sincères de la Science Chrétienne lorsqu’ils se préparent à réintégrer la société.

En travaillant avec les MRC, j’ai découvert la nécessité d’être un Barnabas lorsque ces hommes et ces femmes viennent à l’église. Certains MRC ont du mal à se défaire de leur étiquette en raison des crimes qu’ils ont commis. Une étiquette devrait-elle être considérée comme plus valable qu’un cœur transformé pour déterminer si une église doit accueillir une personne ? Une recherche sur Internet pour connaître le casier judiciaire d’une personne n’affiche que cette étiquette.

Les apôtres, à Jérusalem, ont réagi à une étiquette et se sont sentis légitimes de réagir ainsi. Mais Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, montre que pour suivre l’exemple de Jésus, nous devons regarder au-delà de l’image qui se trouve devant nous : « Lorsque nos conclusions sur l’homme sont tirées de l’imperfection et non de la perfection, nous ne pouvons pas plus arriver à la vraie conception ou compréhension de l’homme et nous identifier à cette conception, que le sculpteur ne peut perfectionner son ébauche en partant d’un modèle imparfait, ou que le peintre ne peut représenter la forme et le visage de Jésus en ayant dans la pensée le caractère de Judas. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 259-260)

Lorsque la société qualifie un individu de malade, de pécheur ou de criminel, les scientistes chrétiens contrecarrent cette étiquette et voient l’homme parfait. Science et Santé déclare également : « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. » (p. 476-477).

Les Barnabas ouvrent les portes à l’acceptation de l’autre. Lorsqu’une église locale accueille « l’homme parfait » en tant que compagnon de route du Christ, tous deviennent des scientistes chrétiens plus forts. Les MRC se joignent à leur localité avec enthousiasme, ils deviennent membres d’églises, travaillent dans des comités et viennent aux services avec un cœur brûlant.

Quand ils viendront dans votre église, que ferez-vous ?

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juillet 2025

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.