Sissy comptait les jours avant de partir au camp de vacances. C’était la première fois qu’elle y allait et elle était très impatiente. Au début, c’était vraiment très amusant d’être au camp ! Les moniteurs et les autres enfants étaient gentils. Elle nageait, montait à cheval et s’amusait bien avec les filles qui partageaient la même cabane. Mais à la fin du premier jour, Sissy n’était plus sûre de vouloir rester. Elle avait peur que sa maman, son papa et son chien, Teeny, lui manquent.
Ce soir-là, Sissy avait sommeil et elle était prête à se coucher. Mais lorsque la monitrice a éteint la lumière, elle s’est sentie tout à coup très seule. Elle ne voulait pas être dans un lit superposé, elle aurait préféré être chez elle, dans son lit. Elle n’aimait pas écouter la chouette dans les bois. Elle voulait entendre la voix de sa maman. Plus elle pensait qu’elle était loin de ses parents, plus elle se sentait triste.
Sissy s’est mise à pleurer. Elle a décidé de dire à sa monitrice le lendemain matin qu’elle ne voulait pas rester au camp un jour de plus. Et sur cette pensée, elle s’est endormie.
Le lendemain matin, avant d’avoir l’occasion de parler à sa monitrice, elle a rencontré à la piscine Amy et Abby, des sœurs jumelles. Elles lui ont dit que leurs parents leur manquaient. Sissy a alors décidé de rester au camp et d’être leur amie pour qu’ensemble elles se sentent moins seules.
A la maison, lorsque Sissy se rendait à une fête ou à un événement scolaire, sa maman lui disait toujours d'y aller « pour donner de la joie autour d’elle, et non pour en recevoir. » Sissy savait que cela voulait dire qu’elle devait chercher le moyen d’être gentille et utile aux autres.
A l’école du dimanche de la Science Chrétienne que Sissy fréquentait, sa classe avait parlé de personnes qui, dans la Bible, avaient aidé les autres. Elle avait également appris par cœur ce verset biblique où Christ Jésus dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Matthieu 19:19) De la façon dont elle le comprenait, cela signifiait que si elle manifestait de l’amour, elle en ressentirait aussi. Sissy savait que Dieu, son Père-Mère divin, l’aimait, et qu’Il aimait aussi les jumelles.
En restant avec Amy et Abby, en les aidant alors qu’elles apprenaient à nager et en se comportant comme une grande sœur, Sissy s’est concentrée sur le fait d’aimer son prochain. Les filles ont passé beaucoup de temps ensemble, et bientôt leurs parents ne leur manquaient plus.
Qu’était-il advenu de ce gros chagrin avant de se coucher ? Il était parti. Chaque soir, avant de s'endormir Sissy était occupée à remercier Dieu de lui avoir fait passer une journée pleine de joie et d’amour. Puis elle réfléchissait à la façon de divertir les jumelles pour qu’elles se sentent mieux elles aussi. Elles se sont toutes bien amusées jusqu’à la fin du camp.
Sissy a appris une grande leçon : quand on pense aux autres et que l’on fait quelque chose pour les rendre heureux, on est heureux aussi !
