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Etre un bon parent en « laissant croître le blé »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 2024

Paru d'abord sur notre site le 23 mai 2024


A un moment où j’étais seul, je me suis assis pour prier à peu près de cette façon : « Mon Dieu, moi qui pensais bien me débrouiller en tant que parent, j’ai l’impression de faire des erreurs. J’ai vraiment, mais alors vraiment besoin de Tes conseils maintenant pour pouvoir aider ces enfants. »

Dans la Bible, l’apôtre Paul dit : « Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. » (II Corinthiens 12:10) Et aussi mal que l’on se sente quand on est faible humainement, à bien des égards ce n’est pas une si mauvaise chose, en particulier en ce qui concerne l’éducation des enfants. Se rendre compte qu’on n’y arrive pas tout seul conduit à rechercher la présence divine et à écouter les conseils de Dieu. A ce moment-là, j’ai ressenti le profond désir de refléter la manière dont notre Père-Mère s’occupe de nos enfants ; j’ai voulu démontrer la compréhension que j’avais de Dieu, de moi-même et de ma famille.

Cette nuit-là, Dieu m’a apporté Son aide. J’ai entendu trois idées, que j’avais besoin d’apprendre, sur l’art d’être parent en partant d’un point de vue spirituel. Depuis, j’ai progressé dans ma compréhension de ces idées et dans ma capacité à les mettre en pratique. Ces trois idées étaient de s’en remettre à Dieu, de laisser croître le blé et de confier l’enfant à Dieu.

S’en remettre à Dieu

Cette directive biblique souligne le bien-fondé de s’abstenir de parler et d’agir sur le plan humain, et de prier pour être guidé par l’Amour divin.

Le fait de marquer une pause, d’être patient, permet de ressentir la présence de Dieu à ses côtés, grâce au Christ, l’idée spirituelle de l’Amour divin, et ainsi, dans ce temps d’attente et d’écoute de Dieu, on se souvient que l’on n’exerce pas seul le rôle de parent.

Quand nous nous retrouvons dans une situation difficile face à un enfant, l’erreur – ou ce que Jésus appelait le « menteur » – suggère qu’il nous appartient de faire quelque chose, et de le faire tout de suite. Dans le feu de l’action, on peut avoir l’impression qu’entre le moment où l’enfant fait ou dit quelque chose et celui où il faut agir, on ne dispose pas de la distance nécessaire pour savoir comment réagir, ni du temps pour s’en remettre à Dieu. Mais en réalité, entre l’action et la réponse qu’on y apporte, il y a toujours la possibilité d’un choix. Il existe toujours le droit que Dieu nous donne de nous arrêter, d’être patient, d’écouter en priant, puis d’agir en fonction de l’inspiration. Ce processus qui consiste à s’arrêter, à écouter et à recevoir l’inspiration peut ne prendre qu’un court moment.

Chaque enfant a individuellement le droit divin de percevoir les messages de l’Amour divin et d’y être réceptif.

Nous en remettre à Dieu nous donne l’assurance que la réponse que nous apporterons à une situation donnée sera constructive. C’est en partie admettre, comme l’enseigne Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, que l’on « trouv[e] tout en Dieu, le bien, et [que l’on a] besoin d’aucune autre conscience » (p. 264). Marquer une pause permet de réfléchir à la façon dont Dieu voit l’enfant. Et puis de discerner spirituellement, comme Dieu nous permet de le faire, la distinction à faire entre les actions ou les paroles inappropriées de l’enfant, et son identité créée par Dieu.

En se basant sur la compréhension que les enfants sont des représentants de Dieu, il est possible de voir que leur comportement désagréable ne nous vise pas personnellement, mais qu’il s'agit en fait d’une tromperie répandue à leur sujet, au sujet de leur identité spirituelle créée par Dieu. On comprend alors que leur comportement traduit un besoin d’amour criant. De ce point de vue, on peut prier en affirmant qu’ils entendent directement l’Amour divin leur révéler ce qui correspond le mieux à leurs besoins essentiels. Chaque enfant a individuellement le droit divin de percevoir les messages de l’Amour divin et d’y être réceptif.

Faire croître le blé

L’étape suivante consiste à se concentrer sur les solutions plutôt que sur les problèmes. C’est ce qu’enseigne Jésus dans sa parabole du blé et de l’ivraie, relatée dans l’évangile selon Matthieu (voir 13:24-30). Dans cette histoire, il parle d’une personne qui répand des mauvaises herbes (l’ivraie) dans le champ d’une autre afin de détruire sa récolte de blé. Lorsque les serviteurs du propriétaire du champ découvrent ce qu’il s’est passé, ils lui demandent s’ils doivent arracher toutes les mauvaises herbes, mais, étonnamment, le propriétaire les en dissuade, car ils risqueraient d’arracher le blé également. Il leur répond plutôt de les laisser croître ensemble jusqu’à la moisson. L’ivraie sera alors nettement reconnaissable, étant plus haute que le blé et de couleur plus foncée.

En tant que parent, corriger ses enfants avec justesse consiste davantage à suivre ce conseil biblique qui est de laisser croître le blé plutôt que d’arracher l’ivraie. Quand le bien est cultivé, il se développe. Ce qui semblait si difficile sur le moment s’estompe et devient quelque chose qui n’a jamais eu de réalité ni le pouvoir de détruire le bien. Laisser croître le blé, c’est voir l’idée divine, l’enfant créé par Dieu, et affirmer fermement le bien que cet enfant exprime. Etant entièrement bon, Dieu ne connaît pas les problèmes. Au contraire, Il connaît les réponses et les révèle tant aux parents qu’à l’enfant.

Cette méthode d’éducation met en pratique ce conseil des Ecritures : « Retenez ce qui est bon. » (I Thessaloniciens 5:21) Mary Baker Eddy explique comment Christ Jésus s’attachait au bien – à ce qui est spirituel – et quel en était l’effet quand elle écrit : « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l’homme guérissait les malades. » (Science et Santé, p. 476) Cette vue guérit toutes choses. C’est la raison pour laquelle l’éducation des enfants, selon la Science Chrétienne, doit se faire sur cette base, c’est-à-dire en voyant l’idée créée par Dieu et en sachant qu’Il doue l’enfant de la capacité de reconnaître ce qui est bon et d’agir en conséquence.

Voici ce qui me semble important à considérer pour y parvenir. L’éducation des enfants sous sa forme la plus pure, sa forme spirituelle, ne relève pas de notre seule responsabilité en tant qu’êtres humains. L’art d’être de bons parents consiste à refléter l’action de Dieu, notre divin Père-Mère, notre Parent à tous. Forts de cette compréhension, il est non seulement possible d’être de bons parents, mais c’est inévitable et naturel.

Confier l’enfant à Dieu

Il est extrêmement important d’être mentalement prêt à remettre l’enfant à Dieu et à le confier à l’Amour divin. Les parents ne négligent pas pour autant les besoins de l’enfant, en lui donnant par exemple des conseils appropriés, mais ils s’attendent avec confiance à constater que Dieu leur communique effectivement ce qui est nécessaire pour permettre à leurs enfants de progresser de façon constructive.

Quand j’étais enfant, ma mère me lisait un poème tiré du Christian Science Sentinel, une publication sœur du Héraut. Elle l’avait appris par cœur afin de prier chaque jour pour nous deux. Lorsque ma femme et moi avons eu des enfants, je l’ai aussi appris.

Lâcher prise
Enfant bien-aimé, à l’abri sous Son aile,
au-delà de ce que peut une mère humaine,
puissé-je avoir la grâce de te voir ainsi
et de ne savoir que ce que Dieu sait.

Oh, laisse-moi te libérer des attaches
que le sens a forgé par les fausses exigences,
de mes peurs, mes désirs et mes projets limités,
qui ont soumis ta volonté à la mienne.

Puissé-je à Son autorité,
dont l’amour nous soutient tous deux,
soumettre la volonté humaine,
et, cédant ainsi, te savoir plus proche encore.
          (Abigail Joss, 29 septembre 1962)

Remettre son enfant à Dieu, c’est s’attendre en toute conscience au bien qui lui revient, à des guérisons qui le transformeront ; c’est détourner du « moi » notre rôle de parent pour reconnaître la toute-présence du pouvoir de Dieu, notre Père-Mère, l’Amour. Confier son enfant à Dieu, c’est aussi savoir avec confiance que même si nous avons fait fausse route l’instant d’avant, en vérité l’amour de Dieu le protège, l’instruit, le purifie, le fortifie, ainsi que nous-mêmes, et cet amour nous guidera dans la bonne voie.

Comprendre que la vie de nos enfants se déroule uniquement grâce à l’Esprit, et que l’Amour les accompagne à chaque étape de leur cheminement, nous permet de tenir notre rôle de parents avec humilité, espoir et grâce. Ainsi, s’en remettre à Dieu, laisser croître le blé et mentalement confier les enfants à l’éducation de l’Amour divin toujours présent, c’est la promesse certaine d’être béni et de progresser.

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