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Plus jamais la guerre, est-ce quelque chose dont nous nous rapprochons ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 2025

Paru d'abord sur notre site le 26 avril 2024.


Le prophète Esaïe déclara vers 700 avant J.-C. : « De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes : une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. » (Esaïe 2:4)

Un rapide retour au début du XXe siècle nous apprend que les paroles d’Esaïe n’ont toujours pas été réalisées, si on les interprète en tant que prophétie. Mais quelque chose de remarquable est arrivé. En 1866, Mary Baker Eddy a découvert la Science sur laquelle repose le pouvoir de guérison démontré par Christ Jésus. Au commencement du XXe siècle, d’innombrables personnes ont démontré à nouveau ce pouvoir capable de transformer la vie, pouvoir si naturel au début de l’ère chrétienne. Pourtant, Mary Baker Eddy a vu davantage que le besoin de guérison à l’échelle individuelle. Elle a compris que le pouvoir qui permit à Jésus de réformer les pécheurs, de guérir les aveugles, les sourds et les malades, et d’échapper à des foules déchaînées qui voulaient le tuer, doit aussi s’appliquer aux problèmes mondiaux, y compris à la guerre.

En effet, Mary Baker Eddy a profondément réfléchi à cette prière de plus grande portée. Dans le numéro de mai 1908 du Christian Science Journal, une publication sœur du Héraut, elle écrit : « Depuis de nombreuses années, je prie chaque jour pour qu’il n’y ait plus de guerre, plus de massacre barbare de nos semblables ; je prie pour que tous les peuples de la terre et des îles de la mer aient un seul Dieu, un seul Entendement, qu’ils aiment Dieu par-dessus tout et leur prochain comme eux-mêmes. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 286)

Comme beaucoup d’entre nous, face aux récents évènements, j’ai ardemment souhaité que cessent les guerres. L’exemple de Mary Baker Eddy, qui a prié chaque jour pendant des années dans ce but, nous incite à persévérer dans la prière « pour qu’il n’y ait plus de guerre », confiants dans l’idée que ce but est réalisable.

Sa façon de prier me touche également à deux titres. Tout d’abord, sa prière reflète le profond désir de voir son idéal spirituel se réaliser davantage. Si tous les hommes avaient un seul Entendement et aimaient sincèrement Dieu et tous leurs semblables, la guerre deviendrait obsolète. Aujourd’hui encore, nous pouvons prier pour que le genre humain soit réceptif à ce mode supérieur de penser et d’agir, et qu’il soit capable d’envisager la fin de la haine et de la guerre.

Ensuite, j’ai réfléchi aux propos de Mary Baker Eddy à la lumière de sa description des prières de Jésus comme étant « des affirmations profondes et consciencieuses de la Vérité – de la ressemblance de l’homme avec Dieu et de l’unité de l’homme avec la Vérité et l’Amour » (Science et Santé, p. 12).

Il s’agit avant tout d’affirmer ce qui est spirituel et vrai, et non de rejeter ce qui est matériel et faux. Mais l’effet de cette affirmation première nous libère de ce qui est faux. Par exemple dans le cas d’une maladie physique, cette manière de prier révèle l’harmonie présente en insistant sur le fait que nous sommes réellement l’expression spirituelle de la Vérité, Dieu. Cette insistance n’a rien à voir avec la volonté ou la pensée positive. Il s’agit plutôt de se placer du point de vue supérieur de la réalité, c’est-à-dire celui du Christ, où Dieu a tout créé et « cela était très bon », comme il est dit dans la Bible (Genèse 1:31). Cette perception spirituelle a une conséquence fondamentale, radicale qu’elle met en évidence : l’irréalité de la discordance, y compris la maladie, et elle est à l’origine des milliers de guérisons répertoriées dans les périodiques de la Science Chrétienne depuis 1883.

Lorsque la prière nous procure individuellement des bienfaits aussi concrets, il est naturel d’exprimer les mêmes affirmations profondes et consciencieuses de la Vérité au profit d’autres personnes en difficulté, y compris dans les zones de guerre. Quel que soit le témoignage contraire, nous pouvons affirmer mentalement que tous ont effectivement « un seul Dieu, un seul Entendement, qu’ils aiment Dieu par-dessus tout et leur prochain comme eux-mêmes ». Méditons ces idées jusqu’à prendre conscience du bien-fondé de nos affirmations, même dans les situations humaines les plus tendues.

Il ne serait pas logique de limiter notre identité à ce que l’on peut voir, entendre et évaluer par une approche analytique. Si c’était le cas, Jésus n’aurait pas guéri les malades grâce à sa compréhension spirituelle de leur véritable identité, bonne et pure. Toutes ses guérisons démontraient que le pouvoir de Dieu s’exerce bel et bien partout, même lorsque le corps et l’esprit semblent dans la tourmente. Lorsque nous reconnaissons que la Vie et l’Entendement sont spirituels et parfaits – qu’ils sont Dieu – le sentiment de « mal-être » corporel cède la place à la paix divine, ce qui restaure l’harmonie des facultés et des fonctions.

Jésus n’ignorait pas la souffrance. Il percevait à travers elle ce que voit le Christ : Dieu aux commandes. Alors la souffrance faisait place à la liberté qui reflète Dieu. On ne peut pas non plus ignorer les injustices et les souffrances dues à la guerre. Pourtant, il faut se détourner des informations choquantes et des opinions tranchées (surtout les nôtres !) pour rechercher et défendre la réalité plus profonde de l’univers spirituel de Dieu. Aucune histoire matérielle ne peut résister au déroulement divin du bien, aucune colère ne peut cacher les solutions que l’inspiration met toujours à notre portée. Quand on comprend vraiment que tous ont « un seul Dieu, un seul Entendement », la raideur de pensée cède à l’innovation, et la haine et la peur au pouvoir transformateur de l’Amour divin, Dieu.

Le besoin criant qui existe dans le monde de parvenir à une telle évolution signifie que toute personne, ayant acquis par expérience confiance dans la capacité de l’Entendement de guérir les conflits, a un rôle essentiel à jouer. Mary Baker Eddy décrit cette confiance comme étant « la foi dans le pouvoir de Dieu pour résoudre les problèmes » (Miscellanées, p. 281). La guerre a pris une telle place dans la pensée mondiale, que celle-ci a besoin du poids de cet élément mental fondamental pour amener la conscience humaine à des prises de décision sages et inspirées propices à une paix durable et juste.

Nous exerçons cette influence en reconnaissant la pleine autorité de l’intelligence toujours active de l’Entendement, et ainsi nous refusons de nous soumettre à la croyance d’un conflit insoluble. Cette prière touche et bénit aussi bien les civils que les soldats, les victimes que les agresseurs, les adultes que les enfants demeurant dans des zones de guerre actuelles ou potentielles. Même en cas de divergences profondes, nous pouvons nous attacher à la vérité concernant notre unité permanente et universelle dans l’unique Entendement, où une nation n’a jamais tiré l’épée contre une autre, et où l’on n’a jamais appris la guerre. Cette affirmation continuelle de la Vérité, nourrie par la prière, nous rapprochera de plus en plus de cet objectif qu’elle finira par atteindre : plus jamais la guerre.

Tony Lobl
Rédacteur adjoint

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