« Qui es-tu pour me parler ainsi ? Qui te donne l’autorité pour me dicter mon état de santé ? Si tu n’es pas Dieu, alors je ne t’écoute pas, je refuse de croire à tes mensonges et je sais que tu n’as aucune influence ni aucun pouvoir sur moi. »
C’est ainsi que j’ai prié avec fermeté un matin quand j’ai découvert une grosseur sur mon corps. Ma prière était inspirée par le récit biblique où Ponce Pilate dit à Christ Jésus, avec toute la certitude de sa puissance et l’orgueil de son rang : « Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te crucifier, et que j’ai le pouvoir de te relâcher ? » Et Jésus lui répond : « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut. » (Jean 19:9, 10)
Je venais de lire cette histoire le matin même en étudiant la Leçon biblique hebdomadaire de la Science Chrétienne, qui est pour moi une source quotidienne d’inspiration et de force mentale. Il m’est apparu plus clairement que jamais que l’homme – l’image active, parfaite et spirituelle de Dieu, la Vérité – ne peut ni se détériorer ni souffrir. J’étais alors, et je suis toujours, une idée divine.
Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy écrit : « Mentalement et silencieusement plaidez scientifiquement la cause en faveur de la Vérité. Vous pouvez varier les arguments pour combattre les symptômes particuliers ou généraux du cas que vous traitez, mais soyez entièrement persuadé en votre for intérieur de la vérité de ce que vous pensez ou dites, et vous aurez la victoire. » (p. 412)
J’ai donc examiné les pensées qui tentaient d’ébranler ma confiance en Dieu, de me convaincre que l’erreur pouvait être réelle, et de m’empêcher de prier avec la certitude que Dieu est le seul pouvoir. Je considérais les affirmations erronées concernant cette grosseur comme des « pensées impuissantes de Pilate », et je leur ai répondu par des vérités spirituelles. C’est ainsi que s’est déroulée la conversation (ma prière) :
Pilate : « J’apparais sur ton corps pour t’annoncer une mauvaise nouvelle. »
Moi : « Rien de ce qui est étranger à l’Amour divin n’apparaît dans mon être. Je suis intègre, pur et protégé par Dieu. L’univers divin, qui constitue l’unique univers, est soutenu par Dieu, l’Entendement infini, qui ne connaît que le bien. Ta prétendue présence est une impossibilité, et elle ne correspond pas à la nature spirituelle et unique de l’être de l’homme.
« La Bible dit que “l’amour parfait bannit la crainte” (I Jean 4:18), et Dieu, mon Père-Mère, m’aime depuis toujours et pour toujours. Cet amour est une armure impénétrable. »
Pilate : « Tu ferais mieux d’être inquiet face à ce problème, et non pas de prier à son sujet. »
Moi : « La seule chose qui peut grandir en moi, c’est de mieux prendre conscience de la présence de Dieu, et de l’activité ininterrompue de Ses lois divines harmonieuses. Ce qui se développe en moi, c’est de savoir que je possède la domination sur mes pensées, autorité donnée par Dieu et relatée dans la Genèse qui déclare que Dieu donne à l’homme et à la femme la domination sur toutes choses. Dieu ne condamne pas Sa propre image à exprimer une nature différente de la Sienne. »
Ces affirmations m’assuraient de la puissance et de la présence de Dieu, et elles m’ont libéré de la peur.
Quelles que soient les « pensées de Pilate » d’aujourd’hui – tout ce qui tenterait de s’opposer au pouvoir divin – il ne s’exerce sur nous qu’une seule autorité : la seule et suprême autorité de Dieu, le bien. A la page 412 de Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit également : « Le pouvoir de la Science Chrétienne et de l’Amour divin est omnipotent. Il est en effet à même de faire lâcher prise à la maladie, au péché et à la mort, et de les détruire. »
Le fait est que Dieu ne combat pas l’erreur et ne la nie pas non plus parce que, étant parfait, le seul pouvoir toujours présent, Dieu ne connaît que Lui-même et Sa création. Tout ce qui diffère de Sa nature entièrement bonne n’a aucune valeur ni aucune réalité.
Tout en prenant parti pour la Vérité dans mes prières, j’ai demandé de l’aide à une praticienne de la Science Chrétienne, qui a accepté de prier pour moi.
A la fin de la journée, j’avais la conviction que Dieu seul gouverne et maintient mon être, et que rien d’autre n’a d’autorité ni d’influence. J’ai clairement ressenti qu’à aucun moment l’erreur n’était apparue dans ma vie véritable, qui est spirituelle.
La grosseur a disparu la semaine suivante, sans que je sache vraiment à quel moment.
Cette guérison m’a encouragé à m’appuyer sur l’autorité que Dieu nous a donnée pour connaître et vivre la bonté dans toutes les situations, petites ou grandes. Comme l’explique Science et Santé : « L’Ego divin, l’individualité divine, est réfléchi dans toute individualité spirituelle, de l’infinitésimal à l’infini. » (p. 336)
Ma sincère reconnaissance est immense pour le sens spirituel du message d’amour que la Bible transmet à l’humanité, et qui est révélé dans Science et Santé, le livre d’étude de la Science Chrétienne.
David Taillefer
Billère, France