Des soupirs et des « pouah » odieusement bruyants résonnaient dans le couloir au moment où mes amis et moi nous dirigions péniblement vers notre prochain cours. Il n’était que 8h30 et nous avions déjà émis, sans nous forcer, un nombre record de plaintes concernant l’école, la météo, les gens ou encore l’école.
C’était un rituel quotidien. J’acceptais de me plaindre parce que cela semblait être un moyen facile de communiquer avec les autres, puisque les griefs communs étaient faciles à trouver. Mais cette pratique a eu des conséquences néfastes sur mon bien-être mental et a amplifié le stress que je ressentais dans ma vie.
Un jour, ma mère m’a entendue me plaindre et m’a demandé s’il y avait quelque chose de positif dans ma vie. Sa question m’a surprise – et m’a également fait penser à cette phrase de Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy : « Pour ceux qui s’appuient sur l’infini, soutien constant, aujourd’hui est riche en bienfaits. » (p. vii) J’ai réalisé que ma contribution au « bureau des plaintes » de mon groupe d’amis sapait en fait ma confiance dans le fait que Dieu bénissait ma vie. Je comptais sur les plaintes et les drames pour me soutenir et m’aider à créer du lien, plutôt que sur la compréhension que Dieu me guide et me soutient.
Cette prise de conscience m’a également rappelé un passage de la Bible que j’avais étudié à l’école du dimanche de la Science Chrétienne. C’est quelque chose que Jésus a dit à ses disciples : « C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. » (Matthieu 7:24, 25) L’habitude que j’avais prise de concentrer mon attention sur ce qui est négatif était une fondation construite sur le sable – et donc instable. Cela signifie que lorsque je faisais face à un problème, mon expérience reflétait les fondations sur lesquelles je l’avais bâtie, et j’étais envahie de doute, d’anxiété et d’un sentiment de perte de contrôle. Mais ce passage a résonné en moi, car il m’a aidée à comprendre que m’ancrer en Dieu m’offrirait une base solide sur laquelle m’appuyer lorsque je serais confrontée à une « tempête ». Et puis, mes conversations, mes pensées, mes actions et mes relations refléteraient ce que je sais être vrai à propos de Dieu, qui est le bien.
En réalité, le « réconfort » que je trouvais en me plaignant n’était pas un réconfort du tout, et il fallait donc le remplacer par quelque chose de réellement substantiel : la confiance en Dieu et le réconfort qui en découle. J’avais besoin de voir mes journées à travers le prisme de l’Amour et d’aider mes amis à voir l’importance de reconnaître tout le bien qui imprègne nos vies.
Le lendemain, j’ai orienté mon groupe d’amis vers le territoire jusqu’alors inexploré de la gratitude. J’ai remis en question nos habitudes pessimistes et nous avons tous découvert qu’il existait des opportunités de reconnaître les qualités des autres, de parler des choses que nous avions hâte d’apprendre et d’aborder les défis avec plus d’optimisme. Au lieu de parler d’échéances imminentes ou de potins insignifiants, nous avons de tout cœur embrassé la gratitude. Nous avons reconnu le bien qui se trouvait dans nos vies et nous avons pu ressentir de la joie dans nos journées. Cela a allégé le poids de nos problèmes habituels et notre charge de travail. Changer de perspective nous a permis de reconnaître et d’exprimer Dieu, et de ressentir Son amour et Sa sollicitude.
J’ai toujours aimé la question pertinente posée par Mary Baker Eddy : « Sommes-nous réellement reconnaissants pour le bien déjà reçu ? Alors nous mettrons à profit les bienfaits qui nous ont été dispensés, et serons ainsi qualifiés pour en recevoir davantage. » (Science et Santé, p. 3) Cela me rappelle non seulement la nécessité d’exprimer de la gratitude pour le bien reçu dans ma vie, mais c’est aussi la promesse que Dieu répond à tous nos besoins. Arrêter de nous plaindre nous a tous aidés à voir cela plus clairement, et la gratitude a rendu les bénédictions de Dieu dans nos vies beaucoup plus tangibles.
Cette expérience m’a montré à quel point il est enrichissant de se tourner vers Dieu et de reconnaître que le bien est présent dans ma vie. Cela m’a également appris l’importance de détecter – et de me débarrasser – des habitudes qui ne sont pas profitables à ma croissance spirituelle. Je suis tellement plus heureuse désormais. Je vous encourage à voir comment exprimer de la gratitude peut aussi changer votre vie !
