Il y a quelques années, la veille de passer un week-end avec une amie, je me suis fait mal au pied. Je ne pouvais plus marcher. Comme je pesais le pour et le contre à propos d’une offre d’emploi, j’ai pensé que cette blessure était due à mon indécision.
Cela peut paraître étrange, mais en tant que scientiste chrétienne, j’ai appris que la pensée affecte le corps. Cependant, je n’avais pas compris que ce sont les pensées parfaites de Dieu, et non les pensées humaines imparfaites, qui gouvernent ce que nous vivons. Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy, la fondatrice de la Science Chrétienne, affirme que nous pouvons faire confiance à ces inspirations divines pour nous guider : « En Science Chrétienne, l’homme ne peut pas faire de mal, car les pensées scientifiques sont des pensées vraies, passant de Dieu à l’homme. » (p. 103)
Le reconnaître nous épargne une « chasse aux sorcières » mentale tout à fait inutile, comme celle à laquelle je me suis livrée quand j’ai attribué cette blessure à ma façon de penser. J’avais cru que mon indécision à propos de ce travail (qui nécessitait la vente de ma maison et un déménagement dans un autre Etat) avait entraîné le faux pas physique. Mais où cela m’avait-il menée ? Je me retrouvais avec un pied douloureux à la veille de mon voyage. Il était hors de question de l’annuler car mon amie et moi partagions la chambre d’hôtel, et j’avais nos billets pour un spectacle.
J’ai appelé un praticien de la Science Chrétienne qui a accepté de prier pour moi. Peu après, une amie, à qui j’avais parlé de cette offre d'emploi, m’a fait remarquer qu’il était tout à fait naturel de bien réfléchir avant de prendre une décision. Ses paroles ont dissipé le stress et l’autocritique. Ce n’était pas tant la blessure au pied ou mon indécision face à l’offre d’emploi qu’il fallait guérir, mais la croyance que mon indécision avait provoqué la blessure. Forte de cette prise de conscience, j’étais heureuse, libre et réceptive aux prières du praticien. La pensée m’est venue de me lever et de traverser la pièce en pesant de tout mon poids sur mon pied. Ce que j’ai fait avec une aisance totale. La douleur et le gonflement avaient disparu et, avec eux, mes inquiétudes concernant l’offre d'emploi.
Science et Santé explique un tel revirement : « Un changement dans la croyance humaine modifie tous les symptômes physiques et détermine l’amélioration ou l’aggravation d’un cas. Quand la fausse croyance est corrigée, la Vérité envoie un message de santé dans tout le corps. » (p. 194) En réalité, Dieu, l’Entendement, transmet toujours des messages de vérité qui guident et bénissent. « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. » (Jérémie 29:11)
Cette assurance divine annule la croyance selon laquelle nous serions capables de penser ou d’agir de manière erronée, à notre détriment. Par exemple : « Je ne me suis pas habillée chaudement, et maintenant j’ai un rhume. » Ou encore : « J’ai accepté ces croyances concernant le vieillissement, il n’est donc pas étonnant que je me sente vieille. » Même si la culpabilité semble parfois justifiée, il s’agit en réalité de la propre justification de l’entendement mortel, d’une inintelligence erronée qui prétend être notre pensée. En vérité, Dieu, l’unique Entendement, révèle notre innocence par des pensées aimantes qui apportent la guérison.
Christ Jésus, notre exemple parfait, ne blâma jamais ses patients, mais il les libéra avec compassion de leurs peurs et de leurs concepts erronés. Par exemple, un homme souffrant d’une infirmité depuis 38 ans était persuadé qu’il ne pourrait être guéri qu’en se plongeant dans une piscine dont les eaux étaient censées avoir une vertu curative. Rejetant cette fausse croyance, Jésus dit à l’homme : « Lève-toi, prends ton lit, et marche. » Le récit se poursuit ainsi : « Aussitôt cet homme fut guéri ; il prit son lit, et marcha. » (Jean 5:8, 9) Dans un autre cas, Jésus déclara à un paralytique : « Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés. » (Marc 2:5) Peut-être avait-il perçu que la personne se sentait responsable de sa maladie.
Nous pouvons donner corps à notre « espérance » de la guérison en reconnaissant notre unité spirituelle avec l’Entendement. Nous sommes alors de plus en plus réceptifs au Christ, « la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes parlant à la conscience humaine » (Science et Santé, p. 332).
Me réjouissant de cette guérison, je suis partie le lendemain. J’ai marché sans aucune gêne durant tout le voyage. Peu après mon retour, un homme s’est présenté à ma porte pour me demander si je connaissais des maisons à vendre dans le quartier. J’ai réfléchi une minute et j’ai répondu par l’affirmative. J’ai su alors que c’était le bon moment pour moi d’accepter le travail au sujet duquel j’avais été dans le doute.
En quelques semaines, mes chats Peach et Tillie et moi-même avons emménagé avec plaisir dans notre nouvelle ville. Mieux encore, je savais avec une plus grande certitude que Dieu guidait, et je comprenais que la culpabilité n’a pas sa place dans la guérison.
Aujourd’hui, je garde précieusement à l’esprit ce conseil : « Par conséquent, sachez que vous possédez le pouvoir souverain de penser et d’agir d’une manière juste, et que rien ne peut vous priver de cet héritage et ne peut transgresser la loi de l’Amour. Si vous maintenez cette position, qui ou qu’est-ce qui peut vous inciter à pécher ou vous faire souffrir ? » (Mary Baker Eddy, La Chaire et la Presse, p. 3)