Un matin, j’ai commencé à ressentir une douleur aiguë à l’abdomen. Bien qu’ayant du mal à parler, j’ai appelé une praticienne de la Science Chrétienne pour lui demander de prier pour moi. Les deux jours qui ont suivi, je suis resté à la maison, incapable de travailler.
Mes parents et ma sœur m’ont beaucoup soutenu pendant cette période. Ma mère m’a lu de nombreux témoignages tirés des périodiques de la Science Chrétienne, parfois au milieu de la nuit. Tout particulièrement lorsque je me sentais découragé ou presque submergé par la douleur, ces témoignages m’ont permis de voir que la Science Chrétienne guérit effectivement, même dans les situations d’urgence.
Parfois, je me disais qu’il valait peut-être mieux que mes parents m’emmènent à l’hôpital. Mais chaque fois que cette pensée me venait, j’avais la profonde assurance que Dieu était avec moi et que je pouvais m’en remettre à Sa toute-puissance. Je ne voulais pas être privé des leçons spirituelles de cette épreuve, en comprenant qu’elles s’appliquaient non seulement à moi, mais à tout le monde. Dans ces moments de grande détresse, ce verset tiré du récit de la résurrection de Lazare par Jésus m’est souvent venu à l’esprit : « Cette maladie n’est point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu. » (Jean 11:4)
La praticienne m’a rappelé un certain nombre de passages du livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, et cela m’a bien aidé. Cet énoncé m’a particulièrement réconforté : « Toute fonction de l’homme réel est gouvernée par l’Entendement divin. » (p. 151) Cette vérité m’a parlé très directement, car j’étais encore oppressé par la peur qu’une fonction fondamentale de mon organisme soit défaillante – que mon être ait été détérioré d’une manière ou d’une autre. Cet énoncé a été un correctif très puissant, et j’ai souvent constaté qu’il me venait à l’esprit sans aucun effort de ma part, remplaçant la peur par une confiance plus profonde en Dieu. Je commençais à comprendre que le gouvernement divin de tout l’univers devait inclure l’harmonie dans chaque aspect de ma vie – y compris mon travail, mes relations avec les autres et tout ce que je percevais comme étant mon corps.
J’ai également vu la nécessité de m’attacher fermement à la vérité absolue dans toutes les pensées que j’entretenais à mon sujet. A un moment donné, la praticienne m’a dit qu’elle s’était appuyée sur deux lois fondamentales en priant pour moi ce jour-là : Dieu est Tout, et : Dieu est bon. Cette prière, et son fidèle soutien m’ont clairement fait du bien. Un soir, alors que les symptômes semblaient très agressifs, j’ai élevé ma pensée et je me suis attaché à ces vérités absolues pendant ce qui m’a paru être des heures. C’était comme si Dieu maintenait fermement mon attention sur la vérité : Dieu parfait et homme parfait. Cela a joué un rôle essentiel dans mon sentiment de sécurité, même lorsque la suggestion de douleur semblait intense. J’ai pu me reposer de plus en plus sur cette vérité absolue.
Parfois, au cours de ces moments de prière spécifique, une image me venait à l’esprit qui m’aidait à ressentir l’amour de Dieu. Je me voyais comme un tout petit enfant bercé dans les bras de sa mère, doucement balancé dans la quiétude d’une véranda. Je ressentais un grand réconfort, une sérénité et une sécurité profondes. C’était la vérité de mon être que je ressentais, avec tout l’amour et toute la sollicitude de Dieu à mes côtés, sachant que cette vérité de l’être était la réalité permanente de mon existence. En un sens, cette image récurrente est devenue le signe avant-coureur de ce que le livre d’étude de la Science Chrétienne appelle « la preuve de la guérison » : « la douce certitude que Dieu est Amour » (Science et Santé, p. 569).
Environ une semaine après le début du problème, mes parents fêtaient un anniversaire spécial, et j’étais impatient de participer à ce moment de bonheur en famille. Ce jour a marqué un tournant. Grâce à Dieu, le parfait enchaînement de chaque détail de la journée a dépassé de loin tout ce que ma sœur et moi aurions pu prévoir. Ainsi, nous avons reçu au bon moment les T-shirts de fête ; mes problèmes de mobilité ont été résolus de manière surprenante ; j’ai eu l’occasion inespérée d’étudier et de prier dans la salle de lecture de notre église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste ; et j'ai même pu apposer à temps ma signature sur le formulaire de demande de citoyenneté de la femme d’un ami.
Il m’est apparu que la toute-puissance de Dieu, le bien, qui harmonisait si clairement le déroulement de la journée, devait également régir l’apparence de mon corps. Je n’avais pas besoin de connaître tous les détails physiques ou de penser au corps en termes matériels. Cette journée a illustré de manière frappante le fait que toutes les « fonction[s] de l’homme réel » englobent l’ensemble de notre existence et ne sont pas compartimentées, comme si certaines d’entre elles étaient propres au corps humain et d’autres liées aux transports, à la logistique, aux relations internationales, etc. J’y ai vu des fonctions de l’être de Dieu totalement harmonieuses, un tout parfaitement gouverné.
Une semaine plus tard, alors que j’avais des courses à faire, j’ai craint de ne pas pouvoir me débrouiller seul. Prenant le temps d’écouter les conseils de Dieu, j’ai senti qu’Il me rassurait. Après être descendu de voiture devant le magasin d’alimentation, j’ai rencontré par hasard un ami scientiste chrétien venu de l’autre côté du pays pour un séjour dans la région. Après les courses, nous nous sommes assis pour discuter un moment. Une chanson célèbre de Bob Marley jouait en arrière-plan. Les paroles m’ont apporté l’assurance que « toutes ces petites choses vont bien se passer » - promesse que j’ai gardée au plus profond de moi. J’étais très reconnaissant de cet exemple de la grâce de Dieu, qui me montrait que je n’étais pas seul.
La guérison complète s’est produite peu de temps après. Je suis infiniment reconnaissant des nombreuses façons dont l’amour de Dieu s’est manifesté durant cette épreuve, pour neutraliser la peur, m’amener à reprendre le dessus et me guérir. J’ai ressenti le ferme soutien de la praticienne, de ma mère, de membres d’église et de toutes les ressources de la Société d’édition de la Science Chrétienne. Je retiens de toute cette expérience une profonde gratitude pour la Science Chrétienne et pour tout ce qu’elle peut accomplir – et qu’elle accomplit effectivement ! – pour l’humanité.
Stephen Lapointe
Cambridge, Massachusetts, Etats-Unis
