Dans le livre des Actes des apôtres, dans la Bible, l’une des premières choses consignées après le jour de la Pentecôte est l’histoire de Pierre et de Jean qui rencontrent un homme boiteux en train de mendier. Pierre lui dit : « Je n’ai ni argent, ni or ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. » (3:6) Et l’homme est guéri. L’Eglise chrétienne était en train de tracer son chemin de guérison.
Mary Baker Eddy, qui a écrit Science et Santé avec la Clef des Ecritures, et qui a fondé une église qui illumine les enseignements de la Bible y compris ceux de Christ Jésus, aurait pu dire la même chose : « Ce que j’ai, je te le donne. » Elle a partagé avec le monde la Science du Christ, et d’innombrables bénédictions ont émané du Christ qui guérit.
J’ai beaucoup pensé à l’église ces derniers temps et à son lien avec ma propre croissance spirituelle. Quand j’ai eu besoin d’être guérie d’un problème physique inquiétant, j’ai commencé à fréquenter une petite Société de la Science Chrétienne. J’en suis rapidement devenue membre. Les membres de cette église étaient pour moi de merveilleux exemples de l’esprit de Christ. Ils m’ont nourrie quand j’en avais besoin, d’une manière dont ils n’avaient probablement même pas conscience. La lumière de l’Amour divin brillait dans leur façon d’accueillir les gens, dans leur dévotion à Dieu et dans les témoignages de guérison qu’ils partageaient lors des réunions du mercredi soir.
Au cours des premières années de mon étude et de ma pratique de la Science Chrétienne, qui a finalement conduit à une guérison complète de cette difficulté physique, ces chercheurs de la Vérité qui m’accompagnaient ont fait partie intégrante de ma croissance spirituelle. J’ai passé beaucoup de temps seule avec ma Bible et Science et Santé dans ma « chambre » pour prier (voir Matthieu 6:6), mais j’ai également bénéficié d’une communauté de mentors qui me soutenaient.
Avoir reçu un tel cadeau a suscité le désir de l’offrir également. Au fur et à mesure que je devenais plus active dans l’église, j’ai occupé des postes pour lesquels je ne pensais pas être prête, même si les membres de l’église avaient confiance en moi. Par exemple, je suis devenue surintendante de l’école du dimanche avant même d’avoir réellement enseigné à l’école du dimanche ! « Peu importe, ont répondu les membres, Dieu est là pour vous guider. » Ils avaient foi en moi parce qu’ils avaient foi en Dieu et en ma relation à Lui. Et leur intuition était juste. Ce poste et ses responsabilités m’ont permis de croître.
Au cours des années qui ont suivi, ma conception de l’église n’a cessé de grandir à mesure que ma pratique et ma compréhension de la Science Chrétienne évoluaient. La première phrase de la définition de « l’Eglise », dans Science et Santé, est : « La structure de la Vérité et de l’Amour ; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède. » (p. 583)
Au début, j’ai spécifiquement recherché cette structure de la Vérité et de l’Amour dans les interactions avec les membres de notre église. Mais peu à peu, j’en suis venue à voir que la Vérité et l’Amour divins sont le Principe sous-jacent à toute la création de Dieu, qui l’enveloppe entièrement. Le concept d’église a commencé à prendre un sens qui transcendait les murs d’un bâtiment et une liste de membres. Le monde est mon église. Tout ce que Dieu a créé ne repose-t-il pas sur le Principe divin, et n’en procède-t-il pas ?
La définition se poursuit ainsi : « L’Eglise est cette institution qui donne la preuve de son utilité et qui, ainsi qu’on le constate, ennoblit la race, réveille des croyances matérielles la compréhension endormie en l’amenant jusqu’à la perception des idées spirituelles et à la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, l’erreur, et guérissant les malades. » Cela signifie, selon moi, qu’il s’agit d’une organisation dont le but est de permettre à toute la race humaine de reconnaître le Christ qui guérit. Et cela ne se limite pas au concept traditionnel d’un bâtiment d’église organisant des réunions une ou deux fois par semaine. Si mon église est la totalité de mon monde, mon activité d’église n’inclut-elle pas tout ce que je fais, quel que soit le lieu où je me trouve au sein de ce monde ?
Lorsque j’ai commencé à envisager l’église sous cet angle, des opportunités se sont présentées pour partager la Science Chrétienne avec d’autres personnes, comme un membre d’une église ouverte aux interactions avec les gens, d’où qu’ils viennent.
Par exemple, un établissement de soins de la mémoire a demandé aux églises locales si quelqu’un serait volontaire pour organiser des services religieux pour leurs résidents. Je suis membre, dans notre église, du Comité de soutien institutionnel pour l’Etat et, à ce titre, j’ai senti que je pouvais répondre à leur demande d’aide. Tandis que les individus sont libres de rechercher par eux-mêmes des opportunités de partager la Science Chrétienne dans leur localité, la participation à une église filiale ou à un Comité institutionnel de la Science Chrétienne peut fournir l’appui dont de nombreuses institutions ont besoin. Les Comités institutionnels d’Etat travaillent assez souvent avec des personnes qui sont incarcérées, ou qui vivent dans des endroits où elles ne peuvent rechercher la Science Chrétienne par elles-mêmes. Ma candidature pour les services religieux a été acceptée.
Alors que j’en viens à voir le monde entier comme étant mon église, je vois également à quel point le Christ est vivant et actif, partout et en chacun.
Désormais, c’était à mon tour de dire : « Ce que j’ai, je te le donne. » Ce que j’ai à offrir est la Science Chrétienne, qui élucide et démontre le Christ qui guérit, la véritable idée de Dieu. Et, bien qu’aucun des résidents de l’établissement de soins de la mémoire ne se définisse comme scientiste chrétien, beaucoup d’entre eux ont été extrêmement reconnaissants pour les services religieux hebdomadaires et les bénédictions qui en ont résulté.
Lors d’une de mes premières visites, alors que j’invitais les résidents à venir au service, une femme qui était nouvelle dans l’établissement m’a dit qu’il lui était difficile de trouver son chemin hors du bâtiment pour aller à l’église. Elle était désemparée parce qu’elle ne trouvait pas le chemin de chez elle et ne savait pas quoi faire. Elle m’a dit que si elle ne pouvait pas sortir bientôt, elle se suiciderait. Je lui ai suggéré que c’était le moment idéal pour se tourner vers Dieu, et qu’elle pourrait trouver la paix grâce à la prière, et être guidée. Elle est venue avec moi au service.
Le sujet de la Leçon biblique de cette semaine, dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, était « Amour », un synonyme de Dieu. Alors que nous lisions à haute voix les citations de la leçon dans la Bible et Science et Santé, et que nous parlions de Dieu qui est Amour infini, nous avons également abordé le moyen de mieux comprendre notre relation à Dieu et nos relations les uns avec les autres, en vivant l’amour de Dieu. A la fin du service, cette dame rayonnait. Elle a dit : « Je sais pourquoi je suis ici maintenant. Regardez tous ces gens à aimer ! » La semaine suivante, elle invitait les gens à venir au service avec elle, avec une joie naturelle qui transparaissait. Ce fut le début d’une nouvelle famille d’église.
Partager la Science Chrétienne au sein du centre de soins de la mémoire a ouvert ma pensée à de nombreux niveaux. Je ne suis pas là pour convertir qui que ce soit, mais pour partager la Parole de Dieu, en utilisant le langage de la Science Chrétienne comme moyen d’ouvrir les cœurs et les esprits à Dieu d’une manière qui parle à chacun. Tout comme quelqu’un a eu un jour foi en ma propre relation à Dieu quand j’étais nouvelle à l’église, j’offre cette même confiance à ces nouveaux amis – la confiance que le Christ, la Vérité, communique exactement ce dont chacun a besoin.
La relation qui lie chacun de nous à Dieu est un joyau précieux que nous devons honorer, et cette relation n’a pas d’étiquette. Je vois désormais que la Science Chrétienne est universelle – elle n’est pas limitée par des frontières confessionnelles. Chercher et reconnaître la Science du Christ à l’œuvre chez les autres, peu importe comment ils s’identifient d’un point de vue religieux, « réveille des croyances matérielles la compréhension endormie », en moi comme en eux.
Alors que j’en viens à voir le monde entier comme étant mon église, je vois également à quel point le Christ est vivant et actif, partout et en chacun.
