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Les leçons enseignées par les personnages mineurs de l’histoire de Pâques

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 6 avril 2023


Vous avez probablement entendu parler de ces noms dont ceux qui les portent ont tenu des rôles majeurs : Jésus, Pierre et Judas, qui faisaient partie des disciples de Jésus, Caïphe, le souverain sacrificateur juif, et Ponce Pilate, le gouverneur romain. Mais qu’en est-il de Malchus, le serviteur du souverain sacrificateur dont l’oreille a été coupée par Pierre, de la femme de Pilate, qui a prévenu son mari que Jésus était innocent, de Simon de Cyrène, qui a porté la croix de Jésus, et du centurion romain ainsi que de ses compagnons d’armes, qui ont cloué Jésus sur la croix ? Un examen plus approfondi de ces personnages mineurs dans l’histoire de Pâques peut révéler quelque chose de significatif concernant l’impact que le Christ a sur nous tous aujourd’hui.

Récemment, je me suis interrogée sur ces personnages apparemment insignifiants dans les évangiles. Comment les événements mémorables du procès, de la crucifixion et de la résurrection de Jésus ont-ils pu changer leur vie et leur façon de penser ? Qu’en est-il de Malchus, qui n’est nommé que dans l’Evangile selon Jean (18:10) mais auquel on fait référence dans les trois autres. Son oreille a été coupée par Pierre lorsque ce dernier a tenté de défendre Jésus contre les soldats qui l’arrêtaient. Qu’a-t-il pu ressentir lorsque son oreille a été guérie par le Maître ? Qu’est-ce qui a poussé la femme de Pilate à avertir son mari de ne pas se mêler du complot des principaux sacrificateurs contre Jésus, dont l’innocence lui a été révélée dans un songe ?

Et qu’en était-il du centurion et des soldats romains qui étaient de service lors de la crucifixion ? Ils appartenaient à une culture complètement différente, ils adoraient de nombreux dieux et ils se percevaient peut-être comme des spectateurs indifférents après qu’ils ont eu mis Jésus et deux criminels en croix. Mais lorsqu’ils virent le tremblement de terre qui suivit le dernier cri de Jésus, ils dirent : « Assurément, cet homme était Fils de Dieu. » (Matthieu 27:54)

Simon de Cyrène (une ville d’Afrique du Nord) est décrit comme un simple « passant » dans l’Evangile selon Marc (15:21). Les détails sont minces, mais trois des évangiles rapportent que Simon fut forcé par les soldats romains de prendre la croix de Jésus et de la porter pour lui. Cet homme n’était peut-être pas au courant des événements qui se déroulaient, mais il a été contraint de marcher avec la procession jusqu’au lieu de la crucifixion de Jésus.

Préférons-nous parfois adopter l’attitude mentale d’un passant – ne voulant pas nous engager dans des situations difficiles, peut-être parce que l’actualité mondiale semble trop difficile à supporter ? Et pourtant, chacun de nous est appelé à témoigner de la vérité divine que Jésus a vécue et prouvée, et à reconnaître que le message vital de l’histoire de Pâques – la victoire de la résurrection et l’immortalité de la Vie – est à l’œuvre dans le monde aujourd’hui grâce au Christ toujours présent, la Vérité.

Mary Baker Eddy, découvreuse de la Science Chrétienne, décrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures le changement de paradigme qui a transformé le monde, et qui a été initié par la résurrection de Jésus : « Ses trois jours de travail dans le sépulcre mirent le sceau de l’éternité sur le temps. Il prouva que la Vie est immortelle et que l’Amour est maître de la haine. » (p. 44)

En pensant particulièrement à ces soldats anonymes à la croix, j’ai réalisé à quel point il est important de ne pas limiter nos attentes vis-à-vis du pouvoir de transformation de la Vérité divine. Même si l’inspiration spirituelle acquise apparaît comme un simple éclat de lumière dans notre pensée à ce moment-là, les idées acquises peuvent grandir et s’approfondir dans notre conscience.

Combien de fois pensons-nous que nous sommes en grande partie des passants, tel Simon de Cyrène, ou des spectateurs, tels ces soldats après qu’ils ont fait leur travail ? Pourtant, être témoin de la démonstration spirituelle de guérison d’une autre personne peut aussi être significatif pour nous. J’ai souvent constaté qu’une idée spirituelle partagée par un ami à partir de sa propre expérience avait résonné en moi pendant des jours, chaque fois que je prenais le temps d’y réfléchir profondément. Et parfois, cette inspiration refaisait surface dans ma pensée des années plus tard, juste au moment où j’en avais besoin.

Malchus, le serviteur du souverain sacrificateur, bien qu’étant peut-être conscient qu’il ne s’agissait pas d’une arrestation ordinaire, ne s’attendait probablement à rien qui transformerait sa vie alors qu’il se rendait à Gethsémané cette nuit-là. Mais, j’en suis sûre, c’est pourtant ce qui s’est produit. Comment pourrait-il jamais oublier que quelque chose de véritablement bouleversant s’était produit ? Il avait été témoin que même face à la colère, à la peur et à l’injustice, Jésus l’avait touché par l’Amour divin qui guérit.

Cet exemple concret de l’Amour du Christ résonne à travers les siècles. Malgré ce qui semble parfois être un monde cruel, les lecteurs de l’histoire de Pâques peuvent également constater que l’impulsion du Christ, qui apporte la guérison, est toujours disponible. Elle nous amène à une meilleure compréhension de notre relation à Dieu et aux autres.

La contribution de la femme de Pilate aux événements semble sans conséquence. Mais n’est-il pas possible qu’elle ait continué de réfléchir tranquillement au message qu’elle avait reçu concernant l’innocence de Jésus ?

Quelle leçon opportune pour nous aujourd’hui, de savoir que les inspirations individuelles peuvent changer la donne, car le Christ ne nous laisse jamais là où il nous trouve. Si nos prières ou nos guérisons semblent parfois petites, ou même insignifiantes, nous pouvons apprendre grâce à ces personnages de l’histoire de Pâques à ne pas limiter, pour nous-mêmes et pour les autres, la transformation née de notre propre rencontre avec le Christ.

Ces personnages mineurs, contraints de s’engager dans des événements décisifs, nous rappellent que nous avons un rôle à jouer dans les événements mondiaux. La satisfaction d’être spectateur n’est pas envisageable de nos jours pour celui qui prie. Comme il l’a fait avec eux, le Christ nous appelle à témoigner de la Vérité divine et de la présence salvatrice de Dieu, que ce soit face à des défis personnels, des conflits mondiaux ou des catastrophes naturelles, tel un tremblement de terre.

Reconnaître la Vérité en prière est d’une grande valeur pour le monde, aussi modeste que cette reconnaissance puisse paraître. Pourquoi ? Parce que nos prières jouent un rôle essentiel dans le passage d’un récit fataliste à la reconnaissance de la victoire éternelle de la Vie éternelle, Dieu. Ce message sous-jacent de l’histoire de Pâques est la promesse d’une grande espérance pour nous tous. Le Christ, l’influence divine toujours présente dans la conscience humaine, parle sans cesse à chacun de nous, que notre implication dans une situation paraisse majeure, mineure ou inexistante. Et rien ne pourra jamais nier ou diminuer la contribution de ces moments sacrés pour les progrès de l’humanité.

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