En tant qu’étudiante de la Science Chrétienne, mes prières m’ont conduite à songer à Dieu comme à notre Père-Mère. J’ai vu de nombreux exemples qui montrent à quel point Dieu prend soin de nous comme un berger et nous conduit toujours doucement à suivre le bon chemin. Mais parfois, les réponses que nous recherchons n’apparaissent pas immédiatement de manière évidente.
Un poème de Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, commence par « Montre-moi comment, Berger, Te suivre aujourd’hui » (Ecrits divers 1883-1896, p. 397), et il nous invite à nous réjouir lorsque nous gravissons « le rugueux sentier ». J’ai vu les avantages d’écouter la voix de Dieu et d’y obéir, même si mon chemin a souvent été accidenté. Les effets de ce que l’on qualifierait de traumatisme de l’enfance ont été surmontés dans ma vie, grâce à la prière et à la compréhension du grand amour et de la sollicitude de Dieu.
Lorsque j’étais très jeune, ma vie était heureuse et sûre. J’étais l’aînée d’une fratrie de six enfants. Notre maison était pleine d’amour et de joie. L’éducation était très appréciée. Nous étions élèves de l’école du dimanche de la Science Chrétienne, et chaque semaine nous en apprenions davantage sur la source du bien, Dieu. L’avenir semblait très prometteur.
Cependant, en raison d’une série d’événements, notre situation financière a soudainement connu une baisse sensible et nous avons dû emménager dans une très petite maison. Nos parents étaient des scientistes chrétiens dévoués et avaient fait l’expérience de beaucoup de bien, mais ils connaissaient des revers commerciaux qui devaient être surmontés. Et l’avenir semblait désormais incertain.
En tant qu’aînée, j’étais très sensible à l’ambiance de notre maison. Il y régnait la peur et du stress. J’ai entendu de nombreuses conversations que je ne pouvais pas comprendre mais qui me faisaient quand même craindre pour notre avenir. Pourtant, même en ces périodes difficiles, j’apprenais la pertinence des histoires bibliques et je lisais des articles pour enfants dans le Christian Science Sentinel, une publication sœur du Héraut. Des histoires telles que celle de Moïse qui, lorsqu’il était bébé, a traversé un ensemble de circonstances remarquables jusqu’à ce qu’il soit trouvé et adopté par la fille de Pharaon, qui l’a confié à sa propre mère. Ces histoires me montraient clairement que Dieu est bon et que je pouvais ressentir l’amour de Dieu en toute circonstance. Je me suis penchée sur les numéros du Christian Science Sentinel pour voir comment d’autres enfants utilisaient ce qu’ils avaient appris dans la Bible. J’aime l’injonction de Christ Jésus à ses disciples : « Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. » (Matthieu 19:14) On chantait régulièrement des cantiques dans notre foyer et cela m’apportait également un grand réconfort.
Finalement, notre famille a déménagé dans une autre ville et notre père a trouvé du travail. Mais notre situation restait difficile, et il me semblait qu’elle dévorait mes parents. Au cours de notre première année dans cette nouvelle ville, notre père est décédé à l’issue d’une courte maladie. L’urgence qui en a résulté pour subvenir aux besoins fondamentaux de la famille a engendré un manque d’attention pour l’éducation et le développement de mes frères et sœurs, en particulier ceux qui étaient en bas âge. Malgré cela, je pouvais encore sentir l’expression de l’amour dans notre famille, enracinée en Dieu.
L’assiduité ininterrompue à l’école du dimanche, l’étude de la Leçon biblique hebdomadaire telle qu’on la trouve dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne et les prières d’un praticien de la Science Chrétienne ont joué un rôle central dans nos progrès. Nous avons eu des démonstrations relatives à nos ressources dont l’origine était surprenante. Des membres de la famille et des membres aimants de l’église nous ont fourni de la nourriture, ils nous ont invités à des activités familiales, nous ont dispensé un enseignement aimant à l’école du dimanche, et ils ont fait preuve d’une attention particulière à nos besoins individuels. Nous avons également connu pendant cette période des guérisons rapides d’infections contagieuses et de maladies infantiles.
Alors que nous reconstruisions une vie de famille normale, tous les enfants allaient à l’école à tour de rôle, mais au début, nous portions individuellement très peu d’attention à nos études. Notre quotidien redevenait normal, mais les impacts négatifs liés aux perturbations subies dans notre éducation ont commencé à apparaître, ainsi qu’on nous l’avait prédit. Ma mère avait cependant une confiance claire dans ce passage de Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « L’entendement humain, pénétré de cette compréhension spirituelle, devient plus souple, est capable de plus d’endurance, est moins prisonnier de lui-même et a besoin de moins de repos. Une connaissance de la Science de l’être développe les facultés et les possibilités latentes de l’homme. » (Mary Baker Eddy, p. 128) Ma mère savait que nous reflétions Dieu, l’Entendement, et que les progrès scolaires étaient une expression naturelle de la réflexion de notre Père-Mère. Bien qu’un des enfants ait appris à lire assez tard et qu’on ait diagnostiqué chez un autre un trouble de l’apprentissage, les six frères et sœurs ont fait des études supérieures et ont eu de belles carrières.
De plus, même si j’excellais sur le plan scolaire, des troubles liés à l’anxiété sont apparus au fil des années. J’avais l’impression qu’ils étaient la conséquence des luttes que j’avais menées durant l’enfance. Tout comme ma famille et moi avions travaillé par la prière à résoudre nos difficultés financières et nos problèmes scolaires, j’ai pu surmonter l’anxiété grâce à une approche spirituelle. En plus d’être guérie de la peur de prendre l’avion (voir « No longer afraid to fly » [Je n’ai plus peur de prendre l’avion], The Christian Science Journal, février 2003), j’ai été guérie d’une peur obsessionnelle du mauvais temps et des guerres nucléaires, d’une grande timidité et de bien d’autres craintes qui m’avaient tourmentée jusqu’à l’âge adulte et qui avaient entravé mes capacités. J’ai travaillé avec un praticien de la Science Chrétienne à différentes reprises, tout en continuant d’approfondir mon étude et de prier. Chacun des défis auxquels j’ai été confrontée a été surmonté.
Mes 43 ans de carrière professionnelle ont nécessité de nombreux déplacements (souvent en avion ou par mauvais temps) et des prises de parole en public. Malgré les moments difficiles, j’ai beaucoup de merveilleux souvenirs de mon enfance, et j’ai eu une vie d’adulte remarquablement productive.
Ce passage de Science et Santé revêt un caractère spécial pour moi : « Dieu est l’Entendement-Père, et l’homme est le rejeton spirituel de Dieu. » (p. 336)
Je suis infiniment reconnaissante pour l’amour de Dieu, pour les enseignants de l’école du dimanche, pour les praticiens et pour l’opportunité de continuer à croître en étudiant la Science Chrétienne.
