Lorsqu’une guérison semble prendre beaucoup de temps, on est parfois tenté de se dire avec résignation : « Bah, la guérison finira bien par arriver avec le temps. »
Ce fut le cas lorsqu’une petite excroissance s’est développée sur une de mes paupières. Je n’avais pas mal, mais c’était inesthétique et gênant. Au début, j’avais souvent tendance à regarder dans le miroir pour voir si elle avait augmenté ou diminué. Est-ce que la guérison prendrait du temps ? J’étais également tentée de penser que la guérison relevait avant tout d’un phénomène corporel qui ferait disparaître le problème. Si c’était le cas, je me demandais si la prière était finalement un facteur de guérison.
La situation est demeurée inchangée pendant quelques années. J’ai continué de prier pour moi-même et, pendant cette période, un ami a attiré mon attention sur cette déclaration de Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « La Science Chrétienne apporte au corps la lumière de la Vérité qui fortifie et purifie. La Science Chrétienne agit comme altérant, neutralisant l’erreur par la Vérité. Elle change les sécrétions, chasse les humeurs, dissout les tumeurs, détend les muscles raidis et remet en bon état les os cariés. L’effet de cette Science est de secouer l’entendement humain afin de produire un changement de base pour que sur cette nouvelle base il puisse céder à l’harmonie de l’Entendement divin. » (p. 162)
Pendant que je priais et que je réfléchissais à ce passage, mon attention s’est détournée de l’apparence matérielle pour se porter sur ce qui était spirituellement vrai : Dieu m’avait créée en tant que Son expression ou Son idée parfaite. Le problème ne me faisait plus peur et je n’y faisais plus attention quand je me regardais dans la glace. Puis des membres de ma famille m’ont fait remarquer que l’excroissance diminuait. Elle a fini par disparaître et depuis elle n’est jamais réapparue.
J’ai lu récemment un autre passage de Science et Santé qui m’a incitée à repenser à cette expérience : « L’action réparatrice de l’organisme, lorsqu’elle est mentalement soutenue par la Vérité, se poursuit naturellement. » (p. 447) J’ai compris que je devais affirmer que c’est la Vérité qui guérit, non le temps, et que toute guérison résulte de l’action de Dieu et non d’une action matérielle.
J’ai abordé la notion de temps avec cette vérité : « L’éternité, non le temps, exprime la pensée de la Vie, et le temps ne fait pas partie de l’éternité. » (p. 468) De plus, cette référence au temps dans la Bible m’a aidée à voir que l’œuvre de Dieu n’a aucun lien avec le temps : « Devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. » (2 Pierre 3:8)
En considérant ces passages, j’ai compris que je devais rendre grâce à Dieu, et reconnaître que c’est Dieu qui guérit. Et je me devais de témoigner de cette guérison, que ce soit oralement ou par écrit. J’ai pensé à la guérison des dix lépreux par Jésus. Un seul était revenu le voir pour reconnaître cette guérison et rendre grâce. Jésus reconnut et loua la foi de cet homme parce qu’il glorifiait Dieu. Et dans d’autres guérisons, Jésus fit comprendre que la gratitude joue un rôle essentiel dans ces manifestations de la puissance de Dieu.
J’ai compris que mon rôle dans cette guérison n’était pas de contrôler la matière. Il s’agissait de prendre conscience des vérités scientifiques de l’être telles qu’elles sont décrites et expliquées dans la Bible et dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, ainsi que dans les autres écrits de Mary Baker Eddy, et de maintenir et d’affirmer ces vérités. L’étude approfondie de ces livres continue de me guider, de m’instruire et d’enrichir ma compréhension spirituelle.
Karen D. Chapman
Princeton, New Jersey, Etats-Unis
