En s’adressant aux membres de La Première Eglise du Christ, Scientiste, sa fondatrice, Mary Baker Eddy, a dit un jour : « Les acteurs terrestres transforment les scènes terrestres ; [...] » (Message à L’Eglise Mère pour 1902, p. 17)
« En effet ! » me suis-je dit, en réfléchissant récemment à certaines décisions prises par des dirigeants dans le monde, qui ont eu des effets négatifs sur toute l’humanité.
Mais l’idée m’est venue de lire cette phrase en tenant compte du contexte du message de Mary Baker Eddy. Quel appel à se réveiller ! Ses paroles visent non pas ce que font les autres, mais ce que les penseurs spirituels, à qui elle s’adresse, pourraient et devraient faire. Le passage entier précise : « Beaucoup dorment, qui devraient se tenir éveillés et réveiller le monde. Les acteurs terrestres transforment les scènes terrestres ; et le rideau de la vie humaine devrait se lever sur la réalité, sur ce qui transcende le temps, sur le devoir accompli et la vie rendue parfaite, là où la joie est réelle et impérissable. »
Il est réconfortant de réaliser que nous pouvons contribuer à améliorer les scènes terrestres si nous sommes prêts à nous éveiller à ce qui est spirituellement réel. Lorsque ce rideau est levé, ce qui est révélé est tout à fait merveilleux : un Dieu infiniment bon gouverne toute la création de manière équitable, et Sa création, l’homme – nous tous – est la glorification et l’expression de cette bonté divine absolue.
Là où les limites de notre vie humaine semblent nous définir, là se trouve la réalité illimitée de l’Esprit, Dieu, qui englobe et élève l’expérience humaine. La présence de l’Esprit se manifeste partout où la bonté, la justice, etc., rayonnent par la pensée et l’action individuelles et collectives. Cela est particulièrement vrai lorsque le témoignage des sens physiques concernant la réalité cède la place à la reconnaissance de ce que la Science Chrétienne révèle comme étant notre réalité purement spirituelle.
On cède à la réalité quand on entend le message du Christ qui exprime la Vérité divine, Dieu, comme Jésus l’a si clairement entendu, et qui lui a permis d’accomplir tant de guérisons. Si Jésus a perçu et prouvé la Vérité avec une constance unique, le Christ communique l’idée de Vérité de façon universelle et permanente. Ecouter le message du Christ nous élève jusqu’à contempler la vie dans l’Esprit, Dieu, en qui nous « avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17:28).
S’éveiller à cette réalité induit un changement de pensée, qui n’a rien d’une activité mentale abstraite. Jésus a prouvé la puissance de la conviction et de l’action fondées sur la bonté infinie de Dieu, en guérissant les maladies physiques et mentales et en réformant les pécheurs.
A maintes reprises, y compris lors de sa propre résurrection, Jésus a également levé le « rideau » de la croyance mortelle – croyance que nous vivons dans la matière, et sommes sujets à la mort – pour révéler que la Vie est Dieu, le bien spirituel immortel. Nous avons de glorieux aperçus de l’immortalité de la nature de Dieu lorsque nous nous attachons à ce qui est vrai dans la conscience. Alors se révèle à la pensée notre nature plus élevée en tant que reflet de Dieu. Le faux sens mortel de l’existence s’affaiblit de plus en plus à chaque guérison que nous obtenons, en nous éveillant à la réalité divine de notre existence.
Cette vérité de la Vie révèle aussi que toute léthargie est un mensonge qui voudrait nous empêcher de voir que la divinité embrasse et ennoblit la vie humaine, en élevant la pensée et l’action. Cette résistance peut se manifester par l’incapacité de prendre le temps d’étudier et de prier, par une somnolence qui nous prive du temps que nous consacrons à Dieu, ou par le sentiment que nous « méritons » une petite pause Internet, qui devient alors une véritable frénésie. Mais nous pouvons réfuter l’apparente réalité de tels scénarios, qui ne sont que les revendications d’une influence opposée à celle du Christ toujours actif. Une vie morose n’a ni la possibilité ni l’autorité de nous empêcher d’exercer notre capacité divine à entretenir une vision plus élevée de la réalité révélée par le Christ. Dieu seul existe et exerce Son autorité.
Penser et agir à partir de cette vision spirituelle élevée de ce qui est vrai est également nécessaire pour résoudre les problèmes qui semblent très éloignés de notre sphère d’influence personnelle. Ayant compris et démontré la portée illimitée de la Vérité divine et de la guérison par le Christ, Mary Baker Eddy conclut : « La droiture des pensées et des actions est le remède souverain à tous les maux de la terre. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 283) C’est notamment lorsque « la droiture des pensées et des actions » rétablit la santé physique et mentale que nous reconnaissons la portée universelle des vérités spirituelles que nous avons saisies et démontrées.
Dans son ouvrage fondamental sur la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy écrit à propos de ces guérisons : « Elles sont le signe d’Emmanuel, ou ‘‘Dieu avec nous’’ – une influence divine toujours présente dans la conscience humaine et qui se renouvelle, venant maintenant selon l’antique promesse :
Pour publier la liberté aux captifs [des sens]
Et le recouvrement de la vue aux aveugles,
Pour renvoyer libres ceux qui sont dans l’oppression. » (p. xi)
Toujours présente, cette influence salutaire nous permet de découvrir que nous sommes tous la création de Dieu, et que nous sommes toujours conscients de l’Esprit et de notre identité réelle et spirituelle.
De nombreuses scènes terrestres nécessitent une réponse qui apporte la guérison, capable d’assurer le progrès de l’humanité vers l’Esprit, ce qui permet alors de mettre en lumière des solutions pratiques. Des vies qui lèvent le rideau sur la réalité divine sont essentielles à cette réponse. En vivant toujours davantage de telles vies, nous nous rapprochons du « devoir accompli et [de] la vie rendue parfaite » avec pour récompense une joie spirituelle inaltérable.
Tony Lobl
Rédacteur adjoint
