Un soir, il y a quelques années, pendant une période difficile peu de temps avant le décès de ma mère, je me promenais, en proie à un sentiment de solitude et d’apitoiement sur moi-même. Alors que je regardais les illuminations de Noël, j’ai fait un faux pas, je me suis tordu la cheville et je suis tombée. Cela s’est produit assez loin de chez moi, or je n’avais pas pris mon téléphone portable.
J’avais mal mais je me suis relevée et j’ai continué de marcher, lentement au début. Alors que je me tournais vers Dieu, la vérité m’est apparue rapidement comme s’Il me parlait directement : « As-tu besoin d’autre chose que du soutien que Je te confère ? Je suis toujours avec toi et Je te donne tout ce dont tu as besoin. » Ce fait spirituel était comme une lumière étincelante qui traversait les ténèbres mentales où je me trouvais. Je suis rentrée chez moi après ma promenade, sans douleur ni enflure à la cheville.
Lorsque ma mère est décédée quelques jours plus tard, j’ai senti que le tendre amour de notre divin Père-Mère me soutenait. Ce week-end-là, mon école de danse organisait deux représentations majeures, et j’ai pu les superviser avec succès, me sentant portée par la grâce de Dieu.
Ma famille et moi avons apprécié de nous retrouver à Noël comme prévu. Passer en revue les effets personnels de maman et mettre en ordre sa maison pour qu’elle puisse être vendue a été un gros travail et une expérience très émouvante, mais j’étais reconnaissante de l’harmonie qui a régné dans notre fratrie de quatre, et avec ma belle-sœur. Nous avons tous ressenti un soutien et un amour mutuels. Les biens ont été répartis harmonieusement, et chacun a contribué à trouver où replacer les objets qui restaient.
A la fin du week-end et dans les semaines qui ont suivi, cependant, j’ai de nouveau ressenti un sentiment d’accablement et l’impression d’être dans les ténèbres, ce qui était difficile à dissiper et jetait une ombre sur tout. Mais un article tiré des archives de JSH-Online.com et intitulé « Au moment précis – à ce moment même » de Paul Stark Seeley (Le Héraut de la Science Chrétienne, mars 1959) m’a aidée à voir plus clairement que l’identité de chacun, y compris celle de ma mère et la mienne, est entièrement spirituelle et n’a pas d’histoire matérielle.
L’article déclare : « Le mensonge numéro un du mal est que le mal est une cause créatrice, nous ayant créés, vous et moi, à l’aide des procédés de la parenté matérielle, pour être des mortels. [...] La Science Chrétienne nous enseigne à répondre ainsi : “Au moment précis où tu dis m’avoir créé, tu mens, car à ce moment même Dieu, l’Esprit, l’Entendement, était ma seule et unique origine, la source perpétuelle de tout ce que je suis. De plus, au moment précis où tu dis que j’ai été formé matériellement, à ce moment même j’existais déjà en tant que manifestation spirituelle, éternelle, individuelle de l’unique Entendement causatif.” »
Je me suis levée de mon bureau entièrement guérie du chagrin contre lequel je luttais, comme si je venais de m’éloigner et de le laisser derrière moi. J’ai pu penser à ma mère sans aucune tristesse ni nostalgie, et cette liberté a été permanente. De plus, tout le chagrin résultant du fait que ma fille, devenue adulte, avait déménagé a également été guéri. Cette séparation était quelque chose contre quoi j’avais lutté à chaque étape de sa vie, à mesure qu’elle grandissait. Au lieu d’éprouver un sentiment de perte, j’ai acquis une conviction claire de son identité permanente, spirituelle et sans âge d’enfant de Dieu.
Kristen Graham
Louisville, Kentucky, Etats-Unis
