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« Rendre grâce est richesse »

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 24 novembre 2022


J’étais certainement la personne la moins fortunée de la salle lors du service d’Actions de Grâces. Les personnes qui se rendaient à l’église du quartier résidentiel où j’étais moi-même en visite remerciaient pour des choses que je n’avais pas à vingt ans : une maison à elles, un mariage, une carrière. Pourtant, moi aussi, j’étais plein de gratitude. Dans mes prières, j’avais fait confiance à Dieu pour qu’Il réponde à mon besoin de trouver le moyen de me rendre aux Etats-Unis afin d’être témoin au mariage de mon ami ; et, une fois en Amérique, j’avais fait confiance à Dieu pour me révéler les ressources nécessaires pour rentrer au Royaume-Uni. Dans les deux cas, ma confiance avait été récompensée par des dons en espèces provenant de sources très inattendues, lesquelles ignoraient tout de mes besoins particuliers.

Ainsi, le manque d’argent s’était-il transformé en motifs de gratitude : mon besoin financier immédiat avait été comblé, le mariage avait été un joyeux événement et j’avais vraiment ressenti la réalité et la portée pratique de la sollicitude de Dieu.

J’avais aussi vu que, comme le dit un cantique, la gratitude même est richesse :

Rendre grâce est richesse,
   Se plaindre est pauvreté :
Au sein de la détresse
   Soyons prêts à chanter ;
Car c’est dans l’allégresse, 
   Qu’un cœur reconnaissant
Trouvera la richesse,
   Le seul trésor vivant.
(Vivian Burnett, Hymnaire de la Science Chrétienne, no 249, trad. © CSBD)

Ce que l’acceptation de cette richesse spirituelle apporte est en soi inestimable. La gratitude sape nos craintes et ouvre notre cœur au Christ – le message de Dieu concernant la réalité spirituelle – qui nous inspire des solutions adaptées à nos besoins. La logique humaine voudrait que, pour être reconnaissants, nous soyons en bonne santé mentale et physique, nous ayons des ressources suffisantes et que nous soyons heureux. Mais, comme beaucoup l’ont constaté, un cœur rempli d’une gratitude inconditionnelle nous élève à la conscience même de la bonté de Dieu, qui met ces bienfaits en évidence.

Cette gratitude inconditionnelle est propre à notre identité spirituelle en tant que création de Dieu. Le fait de céder au sens spirituel de notre identité ne nous empêche pas d’apprécier ceux que nous aimons, d’aimer le travail que nous accomplissons et le pays où nous vivons, mais cela nous libère de la croyance que la gratitude dépend de tels facteurs. Le motif de gratitude le plus noble et le plus libérateur est librement accessible à tous, et c’est un point de départ puissant pour la prière de guérison. Il s’agit de la gratitude pour le fait même que Dieu est Dieu, le créateur infiniment puissant et éternellement tendre qui pardonne toutes nos iniquités et guérit toutes nos maladies (voir psaume 103:3).

Il est impossible de ne pas ressentir de gratitude lorsqu’on entrevoit, si peu soit-il, la réalité de ce créateur tout-puissant qui embrasse toutes choses. Mais cette gratitude ne se limite pas à être reconnaissant envers Dieu du fait de Sa nature qui apporte la guérison. Nos remerciements les plus profonds comprennent une appréciation de ce que signifie être l’enfant spirituel de Dieu, Son reflet spirituel à jamais chéri, toujours aimé et tendrement protégé par la bonté infinie.

Voici un aperçu de ce qu’implique le fait d’être ce reflet. Utilisant le mot « homme » pour désigner la vraie nature spirituelle de chacun, Mary Baker Eddy écrit dans Ecrits divers 1883-1896 : « L’homme est le rejeton et l’idée de l’Etre Suprême dont la loi est parfaite et infinie. Conformément à cette loi, l’homme manifeste à jamais les béatitudes infinies de l’Etre, car il est l’image et la ressemblance de la Vie, de la Vérité et de l’Amour infinis. » (p. 82)

Cette identité spirituelle divinement bénie n’est pas un idéal abstrait comparable à n’importe quel bien ou statut personnel que nous pourrions avoir ou désirer. En réalité, ce sont les biens matériels qui sont moins substantiels qu’ils ne le paraissent, parce que leur base, la matière, est elle-même illusoire. C’est pourquoi même le meilleur de ce que la matière semble offrir, étant mortel, porte en lui son obsolescence. En revanche, l’Esprit divin est immortel, immuable, et lorsque nous nous tournons vers l’Esprit, Dieu, nous sommes réceptifs à des idées spirituelles intemporelles, qui nous amènent à faire nôtres les expressions du bien déjà présentes dans nos vies. Bien que la manière dont nous obtenons les bonnes choses dont nous avons besoin puisse évoluer au fil du temps, le bien divinement démontré repose sur une base éternellement immuable, de sorte que ce bien même est assuré.

Les richesses durables sont donc celles que nous tirons de l’Esprit, en particulier la perception spirituelle inestimable de la perfection divine et de son expression universelle. Cette vision-Christ de l’être fut le mieux incarnée par Jésus, qui ne rechercha jamais les richesses matérielles et ne les amassa pas non plus. Ses enseignements mettaient même en évidence la vacuité et la vulnérabilité de faire de ces biens une priorité. Il parla d’un homme dont la terre donnait d’abondantes récoltes, ce qui l’incita à prévoir de plus grands greniers pour les stocker (voir Luc 12:16-21). La Bible dépeint cet homme content de lui-même, qui, au vu des biens qu’il avait accumulés pendant des années, estimait pouvoir se reposer et passer son temps à manger, boire et se réjouir. Mais il s’agissait là d’une conception pervertie de l’abondance et du bonheur, qui s’appuyait sur la fausse prémisse de l’existence mortelle, et qui le trahit rapidement. Il mourut avant d’avoir pu profiter des fruits de son travail qu’il avait amassés. La parabole conclut avec cette morale qui s’adresse à chacun de nous : « Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche pour Dieu. »

La vie de Jésus, qui servit Dieu et l’humanité de manière désintéressée, illustre bien ce que signifie être « riche pour Dieu ». Mais cette vie en Christ, à laquelle on accorde une priorité spirituelle, n’a rien d’une existence spartiate. Ceux qui chérissent et prouvent la réalité de la bonté divine sont concrètement bénis. Et chaque démonstration de cette bonté plus substantielle accroît sa valeur bien au-delà du bénéfice qu’on en retire, car le bien mis en lumière par la compréhension spirituelle, dans un cas donné, révèle en même temps ce qui existe véritablement pour tous et en toute circonstance. C’est en se fondant sur la réalité universelle de chaque iota de bien démontré que Jésus guérit un nombre incalculable de malades, donna à manger à des foules entières sans disposer, ou presque, de nourriture sur place, et ressuscita même certaines personnes.

Dans plusieurs cas, la Bible relate que Jésus rendit grâce à Dieu avant d’accomplir ces exploits remarquables. Il était sans cesse conscient et reconnaissant de la nature éternelle de l’harmonie, de la santé et de la vie spirituelle que Dieu dispense en abondance à tous.

Cette conscience est inséparable des bienfaits permanents que Jésus a légués à l’humanité ; elle engendre un amour guérisseur désintéressé que nous pouvons tous faire nôtre, et qui comprend invariablement la gratitude et la joie. Chaque fois que nous éprouvons cette gratitude, nous savons que nous sommes la personne la plus riche de la salle... comme toutes les autres personnes qui s’y trouvent avec nous ! Nous sommes tous dotés de la capacité à découvrir cette même gratitude, qui est centrée sur Dieu, provient de Dieu et glorifie Dieu.

Tony Lobl
Rédacteur adjoint

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