Récemment, j’ai été troublée par des souvenirs douloureux qui me revenaient sans cesse à l’esprit. Ces souvenirs remontent à plus de cinquante ans, alors que je m’étais engagée dans une relation qui s’est avérée imprudente. Bien que la situation ait été résolue grâce à mes prières et à celles d’un praticien de la Science Chrétienne, et que j’aie tourné la page, je n’ai jamais été complètement à l’aise avec la manière dont j’avais géré la situation. Je n’avais pas agi en conformité avec mon sens le plus élevé du bien, alors j’ai essayé d’effacer cet épisode de ma mémoire.
Mais maintenant, alors que les souvenirs remontaient à la surface, j’ai prié Dieu pour être pardonnée du mal que j’avais pu faire à d’autres à cause de cette situation. J’ai demandé à Dieu de pouvoir faire face à ces souvenirs récurrents sans que ces évènements passés me procurent un sentiment de culpabilité ou de tristesse.
Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, écrit : « Quand un cœur affamé implore le divin Père-Mère Dieu de lui donner du pain, il ne lui est pas donné une pierre, mais plus de grâce, d’obéissance et d’amour. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 127)
Alors que je priais pendant tout un mois, j’ai reçu des messages d’amour et de grâce réconfortants de la part de Dieu, qui me sont parfois parvenus sous forme de passages et de récits bibliques dont je me souvenais. Par exemple Saul (plus tard connu sous le nom de Paul) avait dans un premier temps persécuté les chrétiens, mais après sa rencontre avec le Christ, son caractère a été complètement transformé et il est devenu l’un des apôtres les plus efficaces. Dans son épître aux Philippiens, il écrit : « Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. » (3:13, 14)
Christ Jésus a souvent enseigné avec des paraboles, et celle du fils prodigue (voir Luc 15:11-24) m’a été particulièrement profitable. Au final, le père organise une fête lorsque son fils revient tout repentant et humble, illustrant le fait qu’ « il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent. » (Luc 15:10)
Ma sœur m’a également signalé ce passage du livre Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy : « Si le mal a disparu de l’entendement mortel repentant, tandis que ses effets demeurent chez l’individu, vous pouvez chasser ce désordre dans la mesure où la loi de Dieu est respectée et où la réforme efface le crime. » (p. 404) J’ai compris que la repentance et la réforme apportent la guérison.
En me rendant à un service de la Science Chrétienne le jour d’Actions de Grâces, une phrase d’un cantique m’est revenue à l’esprit : « L’Amour sauveur nous guide au ciel... » (Hymnaire de la Science Chrétienne, no 160) Le mot « Amour » y est employé en tant que synonyme de Dieu, et cela a trouvé une résonnance en moi. J’ai compris que l’autre personne impliquée dans cette relation en était libérée, et que j’en étais moi-même délivrée. Le sentiment de culpabilité que j’avais ressenti en mettant fin à cette relation n’était pas légitime. Cette pensée m’a complètement libérée. J’ai chanté ce cantique sur tout le chemin menant à l’église et, fait intéressant, c’est le premier cantique que nous avons chanté au service.
Une personne a témoigné sa gratitude en partageant ce message qu’elle avait reçu de Dieu alors qu’elle priait au sujet d’un problème dans sa vie : « J’ai quelque chose de mieux pour toi. » Ce message m’a apporté la paix, car je me suis rendu compte qu’il s’appliquait aussi bien à moi qu’à la personne avec laquelle j’avais eu une relation. Dieu avait prévu une meilleure solution pour nous deux. C’est ce que j’ai constaté au cours des années qui ont suivi la fin de notre relation.
J’ai également trouvé l’idée suivante réconfortante, elle m’a aidé à voir que rien de ce qui s’était déroulé dans le passé ne pouvait être attaché à aucun d’entre nous. « Il est bon de savoir, cher lecteur, que notre histoire matérielle et mortelle n’est que le récit de rêves, et non de l’existence de l’homme, et le rêve n’a pas de place dans la Science de l’être. [...]
L’histoire humaine a besoin d’être révisée, et le souvenir matériel effacé. » (Mary Baker Eddy, Rétrospection et Introspection, p. 21-22)
J’ai compris qu’il fallait que j’applique aussi aux autres tout ce que j’apprenais. Par le passé, j’avais jugé un peu sévèrement certaines personnes de mon entourage, ainsi que des hommes politiques et d’autres personnalités. Maintenant, je devais revendiquer à leur sujet ce que j’avais revendiqué pour moi-même, à savoir la réforme, et je devais cesser de porter des jugements !
Cette expérience s’est déroulée il y a plus de deux ans, et elle m’a permis d’être en paix en ce qui concerne mon passé. Je suis devenue plus compatissante et plus indulgente.
Chaque jour, nous pouvons tous voir davantage, en nous-mêmes et chez ceux que nous rencontrons, la personne créée par Dieu. Je suis très reconnaissante d’apprendre, grâce à la Science Chrétienne, que l’Amour divin universel, Dieu, est le chemin à suivre.
Dilys Bell
Coulsdon, Surrey, Angleterre
