J’ai été élevée selon les principes de la Science Chrétienne. Chaque fois que j’avais un problème de santé, ma mère priait pour moi et j’étais rapidement guérie. Cependant, à l’approche de l’âge adulte, je n’ai plus fait appel à Dieu pour obtenir la guérison comme le faisait si facilement ma mère. Je prenais des comprimés, pensant que la solution serait rapide, ce qui me permettait de poursuivre ma journée sans être dérangée par la douleur.
Mais, loin de réduire mon inconfort, les médicaments ont fait que la douleur a pris des formes nouvelles et plus agressives. Finalement, j’ai cessé de faire comme si je connaissais la vérité qui, selon Jésus, nous rendrait libres. J’étais complètement absorbée par un sens matériel de la vie et volontairement asservie à mon corps.
Il y a environ six ans, après une série d’interventions médicales et d’accidents de voiture, j’ai réalisé que j’avais dépensé une fortune en frais d’hôpital cette année-là. Découragée, je me suis tournée vers la Leçon biblique de la semaine, tirée du Livret trimestriel de la Science Chrétienne. J’y ai lu le récit de la femme qui « avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins, elle avait dépensé tout ce qu’elle possédait, et elle n’avait éprouvé aucun soulagement, mais était allée plutôt en empirant » (Marc 5:26).
Je me suis reconnue en cette femme et, tout comme elle, j’ai compris qu’il était temps de chercher le Christ et de toucher le bord de son vêtement.
Cela ne m’était pas facile. Imprégnée des théories matérielles et de craintes au sujet de la santé, j’avais beaucoup à désapprendre. La douleur et la souffrance étaient devenues si réelles à mes yeux que je me demandais si je croyais encore en Dieu. Mais comme je voulais être libre, je désirais mieux connaître Dieu et ma véritable identité en tant que création divine.
Je suis devenue une étudiante sérieuse de la Bible et de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. J’étudiais les Leçons bibliques de la Science Chrétienne et je priais, aspirant à ressentir la présence de Dieu, qui me semblait toujours inaccessible.
Il y a quelques années, à l’approche de l’été, je me suis préparée à aller en famille à un camp de la Science Chrétienne. Chaque année, nous allions toujours ensemble dans l’un de ces camps, c’était une tradition. Je m’y sentais toujours proche de Dieu. Je me suis promis de faire de ce séjour une découverte spirituelle. J’allais m’efforcer de démontrer toutes les vérités que j’apprenais au sujet de Dieu et de l’homme, en ayant confiance dans le fait que de petits progrès spirituels mèneraient à de plus grands.
J’ai réfléchi plus à fond à ce que signifiait être l’image ou reflet de Dieu. Dans Science et Santé nous lisons : « Dieu n’est révélé que dans ce qui reflète la Vie, la Vérité, l’Amour – dans ce qui manifeste les attributs et la puissance de Dieu, de même que l’image humaine projetée sur le miroir reproduit la couleur, la forme et l’action de la personne devant le miroir. » (p. 300-301)
En réfléchissant à l’analogie du miroir, je me suis rendu compte que j’avais toujours adopté le point de vue selon lequel je voyais ma propre réflexion ; or, en réalité, c’est Dieu qui voit, et je suis ce qu’Il voit et ce qu’Il aime, Son expression individuelle. Le reflet de Dieu n’est pas en mesure de faire, de sentir ou de voir quoi que ce soit de manière indépendante. Cette compréhension m’a donné un sens plus clair de mon identité spirituelle véritable en tant qu’image et ressemblance de Dieu, l’Esprit. Je me suis sentie unie à la bonté de Dieu, jamais séparée de Lui et jamais moins que parfaite, intacte et complète.
J’avais enseigné le forgeage au camp, et je passais un merveilleux moment à essayer de nouvelles techniques pour les apprendre aux autres. Le dernier jour de l’atelier, un participant a accidentellement heurté mon bras avec une barre brûlante. Il y a eu un grand bruit sec, et nous avons tous les deux sursauté, inquiets. Mais aussitôt, j’ai réalisé que mon bras ne me faisait pas mal. J’ai rassuré la personne en lui disant que tout allait bien.
Tout indiquait que mon bras avait été brûlé, mais j’étais confiante dans le fait spirituel que j’étais en sécurité sous la protection de Dieu. J’ai dit à la personne que j’étais reconnaissante de cette occasion de démontrer que je pouvais être guérie.
Science et Santé enseigne : « En tout temps et en toutes circonstances surmontez le mal par le bien. Connais-toi toi-même, et Dieu te donnera la sagesse qu’il te faudra pour remporter une victoire sur le mal et Il t’en fournira l’occasion. » (p. 571) J’étais prête à le démontrer. Le campeur et moi avons continué à travailler ensemble jusqu'à la fin de la séance.
De retour dans ma chambre, où j'avais une trousse de premiers secours contenant des bandages et une pléthore de remèdes médicaux, j’ai hésité entre deux possibilités. Soit j’utilisais des moyens matériels, soit je me tournais de tout mon cœur vers Dieu, l’Esprit. Pour finir, j’ai préféré ce qui est spirituel à ce qui est matériel. Je suis allée voir la nurse de la Science Chrétienne avec un chant dans mon cœur et en toute confiance. Elle a nettoyé et pansé la plaie, et le praticien de la Science Chrétienne du camp a tout de suite prié pour moi. Dans un esprit de prière, j’ai affirmé que tout allait bien, car je n’avais jamais été en dehors de la protection divine.
Au bout de quelques jours seulement, j’ai pu retirer le bandage, la plaie étant tout à fait guérie. Je n’en ai gardé aucune cicatrice.
Je suis très reconnaissante d’avoir pu prouver l’irréalité de la douleur et des blessures. Forte d’une conviction inébranlable, je sais maintenant que Dieu ne crée pas le mal et que nous pouvons nous tourner vers Lui pour être libérés de la douleur.
