On trouve dans la Bible de nombreux récits de personnes qui ont été soutenues par Dieu lorsque leurs ressources matérielles se sont taries. Les Israélites, affamés et assoiffés, ont bénéficié de la manne céleste, de cailles et d’eau pendant l’Exode. Agar, exilée, a trouvé un puits dans le désert. Elie et la veuve de Sarepta ont été nourris pendant la sécheresse. La provision d’huile d’une autre veuve a été multipliée afin qu’elle puisse payer sa dette.
La Bible ne raconte pas ces histoires pour nous divertir par des miracles qui se sont produits il y a longtemps, mais pour nous assurer que nous pouvons compter, nous aussi, sur la présence de Dieu. Lorsque nous ouvrons notre cœur et que nous plaçons notre confiance dans la sollicitude aimante de Dieu, nous voyons nous aussi que nos besoins sont satisfaits.
J’ai compris la vérité spirituelle suivante : le bien n’est pas limité car Dieu n’est pas limité. Se référant à l’exode des enfants d’Israël vers la Terre Promise, Mary Baker Eddy écrit : « Il y a danger aujourd’hui à renouveler l’offense des Juifs en limitant le Saint d’Israël et en demandant : “Dieu pourrait-il dresser une table dans le désert ?” Que Dieu ne peut-Il faire ? » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 135)
Les informations à l’heure actuelle font état d’un marché du travail concurrentiel et d’une pénurie de travailleurs, de logements indisponibles ou inabordables, de problèmes dans les chaînes d’approvisionnement entraînant un certain vide dans les étalages des magasins et de l’inflation qui rogne le pouvoir d’achat. Si nous acceptons cette image comme étant la réalité, il se peut que nous commencions à craindre que notre réserve de bien ne s’épuise. Mais le fait spirituel est que Dieu, l’Esprit, le bien omnipotent et omniprésent, remplit tout l’espace, de sorte que nous ne pouvons jamais manquer de rien. Lorsque nous nous tournons vers la loi de Dieu, nous pouvons prouver que toutes choses nous sont fournies à l’endroit même et au moment même où nous en avons besoin, car Dieu, l’Amour infini, bénit constamment Sa création.
J’ai eu plusieurs expériences qui m’ont montré qu’il existe toujours une réponse à un manque apparent lorsque nous comprenons que la loi de Dieu répond à tous les besoins. La première fois que j’ai vu cette loi en action, j’étais enfant à l’école primaire. Une fois, alors que ma famille n’avait pas les moyens de remplir notre réserve de charbon qui était vide afin de chauffer notre maison, le charbon a été livré à notre maison par erreur. Le livreur s’est excusé et a demandé à ma mère si cela nous dérangeait de garder le charbon. Elle a répondu que nous n’avions pas d’argent pour payer, mais il a dit que ça irait et que nous pourrions payer plus tard.
Plus tard, lorsque mon mari était à l’université, située à une certaine distance de chez nous, tous nos besoins ont été pourvus de manière merveilleuse. Une famille a loué notre maison, ce qui a permis à toute la famille de suivre mon mari, et le loyer qu’ils nous versaient a couvert nos crédits. Nous avons même pu acheter un piano pour que notre fils puisse poursuivre ses leçons, et nous l’avons vendu le jour même de notre retour à la maison.
A un autre moment de sa carrière, mon mari a estimé qu’il devait démissionner de son travail pour des raisons éthiques. Il n’avait pas trouvé d’autre emploi et il s’inquiétait de l’endroit où il allait travailler ensuite. J’étais convaincue qu’il pouvait faire ce qui était juste sans craindre de conséquences négatives. La Bible contient cette promesse : « Car tu es mon refuge, ô Eternel ! Tu fais du Très-Haut ta retraite. Aucun malheur ne t’arrivera, aucun fléau n’approchera de ta tente. » (psaume 91:9, 10)
Quelques jours après avoir remis sa démission, mon mari a reçu un appel d’une connaissance concernant une offre d’emploi près de la maison de notre enfance. Une semaine après avoir postulé et obtenu un entretien, il s’est vu offrir le poste. Cela a réalisé notre rêve de vivre près de ses parents et de pouvoir profiter d’une région d’une grande beauté naturelle.
Cependant, nous avions très peu de temps pour trouver une maison et y emménager avant le début du nouvel emploi. Nous avons expliqué à notre agent immobilier que le style et l’état de la maison n’avaient pas d’importance ; nous avions juste besoin d’un endroit avec des chambres pour chacun de nos trois enfants et de suffisamment d’espace pour mon petit piano à queue. Nous étions prêts à engager quelqu’un pour réaliser les travaux nécessaires.
Nous avons passé le week-end à regarder toutes les maisons répertoriées, mais aucune d’entre elles ne répondait à nos besoins. J’ai dit à ma famille de ne pas se décourager et que ce n’était pas la fin de l’histoire. Je savais que la loi de Dieu implique que l’offre soit égale à la demande. L’abondance est le résultat naturel de l’action de cette loi. J’avais aussi foi dans le fait que Dieu ne pouvait fournir un emploi sans nous fournir également un endroit où vivre. Dieu ne répond jamais à moitié.
Un verset d’un cantique m’a aidée à m’accrocher à cette compréhension : « Ciel et foyer, pèlerin sur la terre, sont dans ton cœur... » (P.M., Hymnaire de la Science Chrétienne, no 278, adapt. et trad. © CSBD). Pour moi, cela signifie que la maison est un concept spirituel, et lorsque nous gardons ce concept dans notre pensée, il s’exprime dans notre vie. La volonté de Dieu en faveur du bien est « faite sur la terre comme au ciel », comme le dit la Prière du Seigneur (Matthieu 6:10).
A l’église, le dimanche matin, la remarque d’un membre : « L’endroit dont vous avez besoin a besoin de vous », a renforcé ma confiance dans un bon déroulement de la situation. Cet après-midi-là, mes beaux-parents, chez qui nous logions, ont reçu un appel téléphonique. Une femme d’une ville voisine avait entendu dire que nous cherchions un logement. Elle avait une maison qu’elle voulait nous montrer. Elle n’avait pas pu la vendre et venait de la louer à une famille qui cherchait désespérément une maison. Elle les avait cependant prévenus que si elle avait l’opportunité de la vendre, elle devrait leur demander de déménager.
Cela représentait un dilemme. Si nous décidions d’acheter la maison, une famille allait être chassée de chez elle. Cette pensée m’a mise mal à l’aise, mais à cause de ce que je savais concernant le bien omniprésent de Dieu, qui remplit tout l’espace et qui bénit de manière impartiale, j’ai décidé de faire confiance à la loi de Dieu, estimant qu’elle ne bénissait pas l’un aux dépens de l’autre. Nous avons visité la maison, et nous avons constaté qu’elle répondait à nos besoins. Nous avons donc convenu de l’acheter.
Mon inquiétude liée au fait de contraindre une autre famille à partir s’est dissipée lorsque je me suis souvenue que la loi de Dieu, qui inclut des ressources infinies, bénit sans limite. « L’Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours », déclare Science et Santé (p. 494). Nous avons acheté la maison en ayant pleinement foi dans le fait que Dieu répondait aux besoins de l’autre famille ainsi qu’aux nôtres et, en peu de temps, nous avons été ravis d’apprendre qu’ils avaient trouvé une propriété agricole près de la ville qui correspondait exactement à ce qu’ils voulaient pour leurs enfants.
Ouvrir nos yeux pour voir spirituellement, comme Christ Jésus voyait, ouvre la porte à l’afflux du bien, comme l’illustre une autre promesse biblique : « Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Eternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. » (Malachie 3:10)
Pour paraphraser Malachie : Amenez toutes vos pensées et tous vos désirs là où réside le bien – dans l’Esprit – et vous trouverez tout ce dont vous avez besoin. C’est une loi de Dieu.
