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ÉDITORIAL

Nous aimer comme nous aimons notre prochain

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2023

Paru d'abord sur notre site le 20 juin 2022


On voit, dans un dessin anonyme, un jeune homme assis sous un arbre. Les mains jointes sur ses genoux, il scrute le ciel pendant la nuit. Accompagnant ce simple croquis, ces mots : « Vous ne parlerez jamais autant à quiconque que vous ne vous parlez à vous-même dans votre tête. Soyez bons avec vous-mêmes. »

Si, faisant écho à l’immobilité du jeune homme, dans le silence de nos pensées, nous sommes à l’écoute, nous entendrons peut-être une voix qui n’est pas la nôtre, porteuse d’un message similaire. C’est le Christ, le message divin de Dieu, que Jésus entendait sans cesse lorsqu’il guérissait les malades et détournait les hommes de leurs mauvaises actions et de leurs mauvaises pensées. Le Christ transmet aujourd’hui encore une idée clé, partagée par Jésus : Nous devons aimer notre prochain comme nous-mêmes. Cela implique qu’il est juste de s’aimer soi-même.

Mais Jésus ne nous disait pas d’adorer ce qui semble être notre personnalité, composée de bonnes et de mauvaises pensées et de bonnes et de mauvaises actions, oscillant entre la maladie et la santé, l’autodénigrement et la propre glorification. L’étude et la pratique de la Science Chrétienne révèlent la nature d’un « moi » spirituel propre à chacun, constitué de tout ce qui reflète et exprime l’Amour divin, Dieu. C’est ainsi que nous devons nous comprendre et nous apprécier – en tant qu’expressions individuelles de l’Amour, incluses dans la réalité illimitée de l’Amour. Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, a utilisé le terme désintéressé pour décrire l’amour qui reflète l’Amour divin, et elle a inventé l’expression « notre identité la meilleure, dégagée du moi » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 6) pour décrire l’individualité qui exprime Dieu dans un tel amour. C’est ainsi que nous apprenons à nous connaître, et donc à nous aimer, à mesure que nous apprenons à connaître Dieu, car Dieu est la source unique de cette véritable identité, entièrement spirituelle.

La liste des raisons pour lesquelles nous ne nous aimons pas, ou pour lesquelles nous nous aimons avec vanité, inclut l’autocritique ainsi que des traits erronés tels que la fierté et l’égoïsme. Mais ce sont là les aspects mortels de notre humanité, qui sont totalement distincts de notre véritable identité spirituelle, laquelle est toujours digne de l’amour de Dieu, et du nôtre.

Nous n’avons pas besoin de nous condamner pour avoir entretenu ce sens mortel erroné de l’être, mais nous devons plutôt voir de plus en plus son irréalité. Ce qu’il faut, c’est nous élever au-dessus de la définition qu’il prétend offrir de nous-même, et nous pouvons y parvenir en acquérant une compréhension plus élevée de Dieu comme étant l’unique Vie de chacun, nous y compris. Cela nous libère de la tentation de nous identifier à tout ce qui n’est pas notre identité spirituelle. La façon d’acquérir cette vision supérieure est illustrée par Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Fixant vos regards sur les réalités célestes, vous vous élèverez à la conscience spirituelle de l’être, tout comme l’oiseau qui, sorti de l’œuf, lisse ses ailes pour prendre son essor vers le ciel. » (p. 261)

Ces réalités célestes sont des vérités spirituelles, telles que le fait que l’amour de Dieu embrasse tout et que nous sommes tous, à jamais, les héritiers de cet amour. Parce qu’il était vivement conscient de ces vérités, Jésus a guéri des maux allant de l’épilepsie à l’invalidité en passant par des maladies mentales graves. Science et Santé explique comment son « regard » constamment tourné vers l’Esprit lui permettait d’y parvenir : « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l’homme guérissait les malades. » (p. 476-477)

C’est en suivant cet exemple que nous aimons le plus utilement notre prochain – d’une manière qui guérit. Pourtant, même lorsque nous nous efforçons de voir les autres de cette manière, nous pouvons encore nous retrouver en train de résister à l’idée que cette vérité sacrée de la création parfaite de Dieu s’applique tout autant à nous. Mais elle s’y applique, parce que l’amour de Dieu est sans faille et cohérent. Nous sommes tous des « créatures merveilleuses », ainsi que le psalmiste le réalisa pour lui-même lorsqu’il chanta à propos de Dieu : « Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse, tes œuvres sont admirables et mon âme le reconnaît bien. » (ps. 139:14).

Pas à pas, nous pouvons céder à cette idée vraie face à tout ce qui nous pousse à croire que nous sommes des « mortels pécheurs », et à tout ce qui nous incite à agir comme tels, la soutenir et – si nécessaire – la retrouver. Cela nous libère des pensées et des habitudes qui détournent notre regard de la divinité et de sa création. Qu’une telle guérison du péché soit possible est régulièrement illustré dans les périodiques de la Science Chrétienne. Par exemple, Martha Sarvis a été libérée des réactions de colère, et elle a vu que cela était profitable à tout le monde. « Supprimer les traits de caractère qui ne nous appartiennent pas permet à la compassion de s’exprimer, pour nous et pour les autres », a-t-elle écrit (voir « Le pouvoir de ne pas céder à la colère », Héraut-Online, 7 avril 2022).

Tout jeune homme ou toute jeune femme – en fait n’importe qui, à tout âge – regardant dans le ciel nocturne en se demandant comment être plus gentil avec lui-même et avec les autres peut regarder encore plus haut, à l’intérieur de ces « réalités célestes » et trouver son identité d’enfant de Dieu, toujours digne d’être aimé. Nous y découvrons une liste infinie de raisons d’aimer le reflet de Dieu en chacun, y compris en nous-mêmes – ainsi que Jésus nous a commandé de le faire.

Tony Lobl
Rédacteur adjoint

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