Nous avons tous connu des moments où notre santé était mauvaise, où nous avions des soucis financiers, où notre capacité à penser et à agir normalement était perturbée. Répondre à ces défis par la prière telle qu’on la pratique en Science Chrétienne suppose d’identifier premièrement ce qui se passe réellement. C’est-à-dire reconnaître que Dieu est le créateur entièrement bon de l’homme et de l’univers, exprimant la bonté à travers Sa création. Ensuite, voici un point de vue à partir duquel nos pensées et nos actions peuvent se déployer : Dieu est, et rien de dissemblable à Dieu n’existe.
Les sens physiques présentent de nous une réalité alternative – une réalité supposée, faite de souffrance, d’erreur, de haine, etc. – et nous sommes donc confrontés à un choix : qu’allons-nous accepter en tant que fait ?
Accepter le récit des sens matériels, avec les limites et les incapacités qu’ils revendiquent, est contre-productif. Il est extrêmement important de comprendre l’irréalité de ce que ces sens rapportent, étant donné ce que nous connaissons spirituellement concernant la façon dont Dieu prend soin de nous en tant que Père-Mère. Mais il est également essentiel que nous ne nous impliquions dans aucun type de « bataille » avec ces récits. Concentrer notre attention sur ce qui n’est pas vrai ne guérit jamais. Et cela nous empêche de nous réjouir de ce qui est vrai, alors que c’est cela qui guérit.
Ainsi que Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, le dit dans un livre intitulé Rudiments de la Science divine : « La santé, c’est la conscience de l’irréalité de la douleur et de la maladie ; ou plutôt, la conscience absolue de l’harmonie, et de rien d’autre. » (p. 11) Elle donne également ce conseil : « Pensez uniquement du bon côté ; ne laissez pas l’irréel vous leurrer en vous incitant à combattre » (Yvonne Caché von Fettweis et Robert Townsend Warneck, Mary Baker Eddy : Christian Healer, Amplified Edition [Mary Baker Eddy : Une vie consacrée à la guérison spirituelle, Edition augmentée], p. 246).
L’expérience de la guérison chrétienne montre que, lorsque nous comprenons et croyons que Dieu est bon et qu’Il gouverne Sa création, et que nous agissons à partir de ce point de vue, nous refusons alors la présentation matérielle des évènements et acceptons le « bon côté », c’est-à-dire la réalité spirituelle. Alors notre vie se transforme, et la guérison se produit.
Un jour, mon mari a soudainement été incapable de bouger alors que nous étions dans un lieu public. Nous avons appelé une praticienne de la Science Chrétienne pour lui demander qu’elle prie pour lui et nous l’avons ramené à la maison. Quand j’ai rappelé l’amie qui priait pour mon mari, je lui ai signalé qu’il était allongé sur le sol de la salle de bain. Elle a dit très rapidement et fermement : « Dis-lui de se lever », et il s’est levé.
Ce que j’ai retenu de cet événement (en plus de la gratitude pour la guérison), c’est cet ordre clair lui intimant de se lever. J’ai vu qu’on demandait à mon mari de prendre position en faveur de ce qu’il savait être vrai de lui-même et de sa relation à Dieu. Il savait que son identité était spirituelle, façonnée par Dieu, comme cela est indiqué dans la Bible : « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu » (Genèse 1:27). Et la Bible rapporte cette puissante assurance venant de Dieu : « Je suis l’Eternel, et il n’y en a point d’autre » (Esaïe 45:5). Ainsi, malgré ce que les sens affirmaient, Dieu disait à mon mari à ce moment précis que Dieu est Tout – et qu’Il est toujours Tout. C’était comme si Dieu disait à mon mari : « Mon amour pour toi est, et rien d’autre n’est. Tu es en sécurité dans Mon amour. » La praticienne demandait à mon mari de consentir à cela, puis d’agir en conséquence – et il l’a fait. Il a accepté et s’est levé. Ce fut le début de sa guérison.
L’œuvre de guérison de Jésus fournit des preuves solides de l’importance, pour les personnes guéries, d’agir selon la vérité que Dieu a établie à leur sujet. Jésus a reconnu que Dieu est notre Père, un Père aimant. Il était si certain de ce fait que cela permettait aux autres de l’accepter également. Jésus a recommandé aux gens de croire en la vérité qu’il partageait, et la foi en était la preuve, mais outre cela, il a souvent demandé à ceux qu’il guérissait de prouver leur consentement par leurs actions.
Ce fut le cas du récit biblique de l’homme à la main sèche. Jésus dit à l’homme d’étendre sa main. Celui-ci le fit et « sa main fut guérie » (Marc 3:5). Une autre fois, Jésus dit à un homme qui était paralysé : « Je te l’ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. » Et c’est ce qui arriva : « Et, à l’instant, il se leva, prit son lit, et sortit en présence de tout le monde » (Marc 2:11, 12). Une autre fois, il dit à dix lépreux : « Allez vous montrer aux sacrificateurs », de sorte que « pendant qu’ils y allaient, il arriva qu’ils furent guéris. » (Luc 17:14) Notez que les lépreux ont fait confiance à Jésus et ont agi selon ses ordres avant même d’être guéris.
De même, dans les conseils qu’elle donne en matière de guérison dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy affirme l’importance de donner son consentement aux faits spirituels. Elle écrit : « Elevez-vous dans la force de l’Esprit pour résister à tout ce qui est dissemblable au bien. » (p. 393) Elle écrit également : « Au lieu de vous soumettre aveuglément et tranquillement à la maladie, qu’elle soit à ses débuts ou dans une phase avancée, révoltez-vous contre elle. » (p. 391). Et aussi : « Il faut du courage pour proclamer la vérité ; car plus la Vérité élève la voix, plus l’erreur crie fort, jusqu’à ce que le son inarticulé de sa voix se perde à jamais dans l’oubli. » (p. 97) Résistance, rébellion, affirmation de la vérité – ce sont toutes des actions qui affirment ce qui est vrai, malgré ce que les sens physiques peuvent dire.
La prière qui guérit commence toujours par une vision claire de la nature de Dieu et de ce que nous sommes en tant qu’enfants bien-aimés de notre Père-Mère Dieu. Un autre impératif est, une fois encore, de consentir à ces faits divins en faisant confiance à notre nature divine, en pensant et en agissant du point de vue de notre origine spirituelle.
La prière qui guérit commence toujours par une vision claire de la nature de Dieu et de ce que nous sommes.
« Prendre position » dans nos prières n’est jamais une activité liée à la volonté humaine ; c’est plutôt un humble abandon à Dieu. La force de volonté suppose que nous sommes responsables – que nous sommes les guérisseurs, responsables des bonnes pensées qui engendreront la guérison (et cela peut conduire à ressentir le besoin de rechercher frénétiquement ces bonnes pensées). Une déclaration de Science et Santé indique clairement que l’entendement humain n’est pas un guérisseur ; Dieu, via le Christ, est le guérisseur : « …les malades ne sont jamais réellement guéris que grâce à la puissance divine. Seule l’action de la Vérité, de la Vie et de l’Amour peut donner l’harmonie. » (p. 169) Le fait d’affirmer dans nos prières ne signifie pas non plus simplement attendre et ne rien faire. Cela nécessite une réponse. Cela exige de la foi, de la confiance, cela nécessite d’accepter, de consentir et de participer. Cela peut bien sûr inclure le fait de croître spirituellement dans notre compréhension de Dieu.
En résumé, prendre position pour la guérison implique :
- De reconnaître Dieu et Sa suprématie sur toutes choses. De reconnaître notre relation à l’Amour divin.
- D’avoir confiance dans ces faits spirituels.
- D’agir sur la base de ces faits spirituels.
Agir ainsi peut nous permettre de faire deux pas alors que nous pensions ne pouvoir en faire qu’un. (En sachant, par exemple, que parce que Dieu est ma Vie, et que je suis le reflet de Dieu, je peux bouger.) Cela peut nous permettre de faire quelque chose pour aider quelqu’un d’autre, même si nous ne semblons pas disposer de ce qui semble nécessaire. (En reconnaissant que Dieu est l’Amour abondant, nous avons toujours ce dont nous avons besoin.) Cela peut nous permettre de traiter quelqu’un avec gentillesse malgré sa méchanceté envers nous. (Sachant que l’Amour s’exprime en chacun de nous et que nous ne pouvons pas être amenés à croire autre chose.)
Comme cela est écrit dans le livre de Néhémie : « Levez-vous, bénissez l’Eternel, votre Dieu, d’éternité en éternité ! » (9:5) Affirmer la réalité créée par Dieu concernant ce que nous sommes véritablement, c’est défier le récit des sens matériels grâce à des pensées et des actions inspirées par le Christ. C’est adorer et louer Dieu. Cela guérit.
