Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Articles originaux web

Non pas irrité, mais satisfait

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2022

Paru d'abord sur notre site le 16 mai 2022


Le poème « Satisfait » de Mary Baker Eddy évoque la vraie nature de l’idée de Dieu, l’homme, l’identité spirituelle de chacun de nous. Nous lisons dans le dernier verset :

Les temps s’arrêtent pour louer
    Le Dieu parfait.
Celui qui fait Sa volonté 
    Est satisfait.
(Hymnaire de la Science Chrétienne, no 160)

La satisfaction est un aspect de la plénitude, de l’épanouissement, de la complétude – le résultat de l’accord entre les fils et les filles de Dieu, créés à Son image. 

Le poème ne reconnaît également qu’un seul Ego, Dieu. Notre véritable individualité est l’expression de cet unique Ego. L’Entendement divin, Dieu, est l’intelligence qui sait quoi faire, comment le faire, quand le faire, pourquoi cela doit être fait, etc. Ainsi, l’Entendement est la source de toute action. Comprendre cela est une défense contre certaines fausses croyances ou erreurs mentionnées dans ce poème, des croyances qui voudraient nous priver de notre satisfaction : « le trône des tyrans », « les ténèbres » et le « joug ».

L’un des leviers les plus influents de ce que la Bible appelle l’affection de la chair, visant à nous priver de notre satisfaction et à nous imposer sa prétendue volonté, est l’irritation, une tentation qui vient à nous au moyen des sens matériels. Nous pouvons passer des heures à étudier paisiblement, en prière, puis perdre cette paix lorsque nous entrons dans le monde. Nous devenons irrités lorsqu’une voiture nous coupe la route, lorsqu’une personne nous passe devant dans la file d’attente, lorsqu’un collègue dit quelque chose qui nous agace, lorsque des politiciens font quelque chose que nous n’apprécions pas, lorsque d’autres membres d’église proposent des idées auxquelles nous sommes opposés.

Cette irritation ne vient pas de Dieu et ne fait pas partie de l’être de Dieu. Elle conduit à la colère, au ressentiment et à l’appréhension. Elle encourage la vengeance, la méchanceté et la rage. Elle peut se manifester dans des conditions physiques discordantes. 

Avec un tel inventaire, l’irritation n’est certainement pas le résultat d’un Dieu qui est non seulement bon mais aussi le Principe de Ses propres idées spirituelles, et qui les gouverne par la loi divine de l’Amour. Cette réalité de Dieu révèle l’homme comme n’étant pas corrompu ou diminué, mais comme étant une création parfaite à tous égards.

La base de l’irritation ou de l’agacement est la croyance que quelque chose, une chose extérieure à nous, nous provoque. C’est de l’hypnotisme. C’est la croyance que notre propre ego, notre propre estime de nous-mêmes, ou notre propre importance, a été insulté ou offensé. C’est un effet émotionnel conduisant à une agitation mentale. C’est la stimulation des passions en réaction à une impression.

Puisque Dieu est le seul Entendement, l’hypnotisme n’a aucune base ni autorité réelle. Nous pouvons choisir d’accepter ou de rejeter cette imposture qu’est l’irritation. Cela nécessite cependant une vigilance constante, car très souvent l’offense survient soudainement et nous déstabilise, et nous réagissons négativement. 

Examinons quelques points importants qui peuvent nous aider à éliminer efficacement de notre conscience, et donc de notre vie, cette boîte de Pandore pleine de maux, afin d’être abondamment satisfaits par la richesse des idées de Dieu.

Ce n’est pas personnel, il n’y a donc nul besoin de réagir

Souvent, il est facile de voir que la cause supposée d’une provocation ou la réaction à celle-ci ne sont pas personnelles. Par exemple, lorsqu’une voiture me coupe la route, le conducteur qui ne m’a jamais vu auparavant ne se soucie absolument pas du fait que ce soit moi. Son seul but est d’obtenir un avantage pour lui-même. Si je m’offusque, je permets à mon sens personnel – un sens de la personne ou de la personnalité, qui est à l’opposé de l’image et de la ressemblance de Dieu – de me contrôler. J’ai non seulement accepté qu’il puisse y avoir une personnalité ou une disposition répréhensible, mais je me suis soumis à la fausse croyance que je suis une cible pour le mal. J’ai perdu mon équilibre spirituel, la connaissance que j’ai de ma propre identité et de l’identité des autres, telles qu’elles sont définies dans la conscience qui est Dieu. 

La compréhension que l’idée spirituelle de Dieu, l’expression de l’Ame, ne peut pas être une victime apporte le calme et la sérénité. Elle nous empêche de réagir à l’erreur et ne laisse aucune place ou base à l’erreur pour agir. Réagir, c’est admettre qu’un événement mauvais s’est produit. Mais répondre par l’amour détruit le venin ou la méchanceté et bénit les deux parties.

L’irritation ou la frustration peuvent être induites par la volonté ou la pensée d’autrui, mais la domination que Dieu nous donne parce que nous sommes Sa ressemblance nous permet de nous défendre contre de telles influences. Cette domination exprime la sagesse, la capacité de discerner le bien du mal, puis de faire la volonté de Dieu. La Bible dit : « On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; et ce que l’Eternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu. » (Michée 6:8)

Lorsque j’étais impliqué dans des négociations industrielles, l’autre équipe essayait souvent de me provoquer par des remarques personnelles désobligeantes. J’ai appris à ne pas réagir aux provocations de l’erreur, mais à répondre avec amour. Cela était basé sur la compréhension que non seulement j’étais innocent, mais que l’agresseur apparent l’était aussi, en réalité, en tant qu’enfant de Dieu. Réaliser cela a détruit les « ténèbres » du « joug » de la haine. Je voyais chaque participant comme un représentant de la Vie, de la Vérité et de l’Amour divins, plutôt que comme un représentant d’une organisation humaine, et je concevais la paix comme le droit de naissance de chacun. Ainsi, j’ai pu orienter les réunions vers une solution amiable, en accord avec cette promesse d’Esaïe : « L’œuvre de la justice sera la paix ; et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour toujours. » (32:17)

Il n’y a pas de pouvoir en dehors de Dieu

Comprendre qu’il n’y a en réalité aucun pouvoir en dehors de Dieu, l’Amour infini, révèle que nous ne pouvons pas être hypnotisés. C’est-à-dire que nous ne pouvons pas être contrôlés par la volonté humaine, qui est une suggestion extérieure qui vient à nous sous la forme d’une tentation. Prendre conscience que seul l’Amour gouverne, et qu’il est le seul pouvoir à même de gouverner, permet à la pensée de se concentrer sur la totalité de l’Amour divin. L’Amour n’est pas conscient de la matière ou de ce qui est physique ; par conséquent, il chasse efficacement la peur générée par la croyance qu’une personne, un lieu ou une chose peut nous dominer d’une manière ou d’une autre. L’omniprésence et l’omnipotence de l’Amour excluent toute cause qui serait en dehors de Dieu et maintiennent notre équilibre spirituel.

L’intelligence n’est pas transmise via l’électricité

Un partenariat supposé entre le cerveau et les nerfs transmettant et recevant des messages par le biais de la matière, sous forme d’électricité, ne fait pas partie de la véritable identité spirituelle de quiconque. L’Entendement, Dieu, est la seule véritable intelligence et le seul véritable moyen de communication. La notion que la pensée est matérielle et peut être transmise matériellement est du charlatanisme mental, basé sur la croyance à de nombreux entendements. Dieu, l’Entendement, étant infini, empêche que quelque chose de différent de l’Entendement divin soit infligé à notre pensée ou empiète sur elle. La mauvaise pratique mentale incarne la « foi dans le mal » (voir Mary Baker Eddy, Ecrits divers 1883-1896, p. 31), et c’est la suggestion que l’Entendement n’est pas omniprésent.

Il y a des années, un responsable de l’entreprise dans laquelle j’étais employé m’a accusé de saper son autorité. Le face-à-face menaçait de se transformer en une vive dispute. Affirmant mentalement mon innocence, j’ai pu désamorcer la situation, d’abord en ne me sentant pas offensé, puis en parlant calmement et doucement comme le conseille la Bible : « Une réponse douce calme la fureur, mais une parole dure excite la colère. » (Proverbes 15:1) La situation a été résolue pacifiquement et un lien d’amitié étroit s’est développé entre l’accusateur et l’accusé. La douce réponse de l’Amour divin permet de respecter l’homme de la création de Dieu et de reconnaître la présence de l’unité. Comme il est dit dans le quatrième couplet du cantique, cela nous sauve et nous guide au ciel, et là, point de joug lié à la croyance que l’électricité – ce que Mary Baker Eddy appelle « la forme la moins matérielle de la conscience illusoire » (Science et Santé, p. 293), qui ne fait pas partie de Dieu – puisse être transmise. La seule réalité est constituée par les pensées spirituelles et scientifiques qui passent de Dieu à l’homme.

La compréhension révèle l’harmonie

La compréhension spirituelle manie l’irritation en permettant au discernement du bien d’être au premier plan de notre conscience. Notre compréhension – c’est-à-dire les pensées émanant de notre source, Dieu – nous permet de voir clairement que l’entendement mortel ne peut pas s’objectiver en tant que matière. Il ne peut pas créer un objet en trois dimensions. La seule réalité est l’Entendement divin et ses idées spirituelles, y compris l’homme-Christ, qui est exprimé et compris en termes de qualités spirituelles. Les qualités spirituelles n’exhalent que ce qui est saint, harmonieux et béni et ne peuvent donc pas inclure l’irritation.

La matière ne nous permet jamais d’être satisfait

Lorsque nous nous tournons vers la matière pour trouver la satisfaction, nous poursuivons ce qui est temporel, fini et limité. Parce que la matière ne dispose d’aucune qualité immortelle, elle ne peut pas usurper les faits permanents et réconfortants de la spiritualité. La nature de la matière est l’altération et la corruption. Sachant que la matière, sous quelque forme que ce soit, ne peut jamais être source de satisfaction, nous nous tournons vers la spiritualité et constatons que « l’être est sainteté, harmonie, immortalité » (ibid., p. 492). 

En priant pour être guidés par l’Entendement divin, et non par l’impulsion humaine ou le témoignage des sens physiques, nous trouvons la paix et devenons capables de voir le royaume de Dieu s’exprimer à la fois en nous et autour de nous. Nous avons l’assurance que Dieu, la Vie, la Vérité et l’Amour est omniprésent, et toute irritation est engloutie dans la satisfaction, et que nous pouvons faire ce que recommande la dernière ligne du poème de Mary Baker Eddy : « Celui qui fait Sa volonté est satisfait ».

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / septembre 2022

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.