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Faire revivre l’Eglise

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 13 janvier 2022


Ils pensaient certainement que leur « église » était morte. Son fondateur n’était plus là ; ses membres étaient dispersés. On imagine aisément qu’ils se dirent qu’il n’y avait rien d’autre à faire que d’abandonner.

Mais un événement se produisit. Alors que deux membres de l’ « église » s’étaient éloignés de Jérusalem après le crucifiement de Jésus, pour se rendre dans la ville voisine d’Emmaüs, ils changèrent d’avis. Jésus leur apparut et leur expliqua que les événements dont ils avaient récemment été témoins – la trahison de Jésus par l’un de ses disciples, son arrestation, son procès puis son crucifiement – ne contredisaient en rien ses enseignements, mais accomplissaient la prophétie. Il n’était pas mort, mais ressuscité. Ressuscité et bien vivant.

C’est à ce moment que ces deux disciples ressentirent une profonde émotion. Ils retournèrent à Jérusalem et se réengagèrent au service de l’église. Après cela, la Bible nous apprend qu’ « ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu » (Luc 24:53).Très vite, leur église connut un plein essor.

Bien sûr, leur « église », qui était composée des disciples de Jésus, était très différente des églises d’aujourd’hui. Mais l’approche qu’ils adoptèrent pour développer leur ministère, en se fondant sur tout ce qu’ils avaient appris et vécu au cours des heures et des jours qui suivirent la résurrection de Jésus, est très instructive. De fait, leur expérience porta ses fruits : « Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’église ceux qui étaient sauvés. » (Actes des apôtres 2:47)

Qu’alluma donc Jésus dans le cœur de ces disciples sur le chemin d’Emmaüs ? Peut-être avaient-ils compris non seulement que Jésus n’était pas mort, mais que son église – tout ce qu’il avait bâti par son travail – n’était pas morte non plus. Que son église n’était pas une chose qui pouvait mourir car elle était bien plus qu’une institution humaine. Cette église était une idée entièrement spirituelle.

Mary Baker Eddy énonce ce concept de l’Eglise quand elle la définit comme « la structure de la Vérité et de l’Amour ; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 583). Selon sa compréhension, l’Eglise n’est pas une congrégation de personnes partageant les mêmes idées, ni un édifice composé de briques et de mortier. C’est la structure même de la Vérité et de l’Amour ; l’expression du Principe divin, Dieu. En tant que telle, elle est illimitée, spirituelle et éternelle.

D’autre part, cette Eglise existe déjà. Elle a toujours existé. Et cela signifie qu’il nous appartient de la mettre en lumière en vivant et en guérissant comme Jésus et ses disciples.

Dans le Manuel de L’Eglise Mère, Mary Baker Eddy écrit que « La Première Eglise du Christ, Scientiste, à Boston, Mass., est destinée à être bâtie sur le Roc, Christ, voire sur la compréhension et la démonstration de la Vérité, de la Vie et de l’Amour divins, qui guérissent et sauvent le monde du péché et de la mort, pour refléter ainsi, dans une certaine mesure, l’Eglise Universelle et Triomphante » (p 9).

Elle ne dit pas que l’Eglise a été bâtie, mais qu’elle est destinée à être bâtie. Plutôt qu’un événement passé, n’est-ce pas l’indication d’une activité qui se poursuit dans tous les temps – passé, présent et futur ? Mary Baker Eddy ne décrit-elle pas une église qui est destinée à être bâtie aujourd’hui et éternellement, selon un développement continuel et perpétuel ?

De même que les disciples bâtirent l’église primitive dans les années qui suivirent le ministère de Jésus, ses disciples modernes continuent de la bâtir aujourd’hui. Ils le font de la même manière que les disciples, c’est-à-dire sur le fondement de la résurrection.

Selon la définition donnée dans Science et Santé, la résurrection est « la spiritualisation de la pensée ; une idée nouvelle et plus élevée de l’immortalité, ou existence spirituelle » (p. 593). La pensée se détourne de la fausse évidence matérielle – un cadavre que les disciples cherchèrent d’abord dans le sépulcre où Jésus avait été mis – pour saisir la réalité présente du Christ ressuscité. La résurrection rachète totalement de la croyance à la condition mortelle et à la mort. Ainsi, la résurrection de l’église signifie le rachat total de la croyance à la mort de l’Eglise ou à la non-pertinence de ses enseignements.

J’ai vu le pouvoir pratique de ce genre de résurrection, ou spiritualisation de la pensée, dès ma première expérience au sein d’une église filiale de L’Eglise Mère. La façon dont les membres ont « bâti » leur église a transformé non seulement le cours de ma vie, mais aussi l’existence d’un grand nombre de personnes. A l’époque, cette église semblait être à bout de souffle, et beaucoup pensaient qu’elle n’avait plus rien de pertinent à offrir à l’humanité.

Nous étions dans les années 60. Il se disait dans les médias que Dieu ne représentait plus grand-chose dans la vie quotidienne de l’individu moyen. Il est vrai que les adolescents avec lesquels je traînais dans Central Park, à New York, ne cherchaient ni Dieu ni Sa présence dans leur vie. Mais moi, si ! Bien que je n’aie reçu aucune éducation religieuse, je cherchais depuis des années à comprendre Dieu. Lorsque j’étais au lycée, ma quête m’a menée à cette église de la Science Chrétienne.

Le bâtiment était vaste et les membres avaient été autrefois très actifs. Mais lorsque je suis arrivée, les bancs étaient en grande partie inoccupés durant les services religieux. J’ai appris par la suite que certaines personnes pensaient que l’église fermerait bientôt. Le bâtiment était situé dans un quartier de la ville à présent déserté et plutôt mal famé. Un grand nombre de membres étaient partis depuis longtemps vers des lieux plus sûrs et plus purs. 

Cependant, une poignée de membres fidèles étaient restés pour « bâtir » l’église. Comme je l’ai bientôt découvert, ils ne regardaient pas en arrière vers le « sépulcre » – l’histoire de leur église – pour pleurer leur perte ou tâcher de comprendre pourquoi cela avait mal tourné. Au contraire, ils s’attachaient à spiritualiser leurs pensées, à acquérir une idée nouvelle plus élevée de l’immortalité de l’Eglise et de son existence spirituelle. Et ils accomplissaient des guérisons !

L’Eglise était au centre de leur vie, non pas par devoir et obligation, mais en tant que prolongement pratique de leur amour pour l’humanité.  A mes yeux, ils incarnaient cette idée formulée dans le poème de Mary Baker Eddy, « Prière du soir de “Mère” » : « Son bras encercle tendrement les Siens. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 389) Ils n’étaient pas du genre à permettre que leur expression de l’amour de Dieu soit limitée à eux-mêmes, ou « à moi et aux miens ». Ils travaillaient régulièrement pour inclure tous « les Siens », c’était là la base de leur engagement au service de l’Eglise.

J’ai d’abord fréquenté l’école du dimanche puis les services religieux du dimanche, et j’en suis venue à comprendre ce qu’est la prière dans les églises de la Science Chrétienne. L’amour désintéressé de chaque membre ne se limite pas à eux-mêmes, mais s’étend à tous « les Siens », et c’est ce qui les incite à s’engager dans les activités d’église, et à faire part aux autres, avec un grand dévouement, du pouvoir de guérison de la Vérité et de l’Amour.

C’est, je le crois, cette ouverture vers les autres qui m’a parlé et attirée vers cette église en particulier. L’église m’a accueillie chaleureusement, elle m’a montré comment aimer de manière désintéressée, et j’ai commencé à y apprendre ce qu’est la guérison par la Science Chrétienne. Beaucoup d’autres personnes ont également répondu à cette ouverture vers l’extérieur. En quelques années, l’école du dimanche est devenue florissante, et bientôt c’est l’église tout entière qui a prospéré.

Mais ces bons résultats ne se sont pas arrêtés là. Nombre d’entre nous, nourris par ce petit groupe de membres fidèles, ont suivi leur exemple. Nous sommes devenus membres de l’église, des membres actifs. Plus tard, nous nous sommes mariés, nous avons poursuivi une carrière, fondé une famille, mais nous avons aussi mis au service du monde ce que nous avons appris dans cette église. Plusieurs d’entre nous sont devenus praticiens de la Science Chrétienne à plein temps, consacrant leur vie à prier pour la guérison des autres.

Pourquoi sommes-nous restés si fidèles à l’Eglise ? Peut-être parce que nous avons clairement vu que, non seulement l’Eglise n’était pas morte ou devenue sans intérêt pour nos contemporains, mais qu’elle était extrêmement utile dans notre pratique individuelle de la Science Chrétienne. L’Eglise est le couronnement des enseignements de Jésus ; le christianisme pur mis en pratique ; l’expression désintéressée, impartiale et universelle de l’amour de Dieu pour Sa création.

Si nous ne prenons pas l’Eglise en considération, si nous pratiquons la Science Chrétienne uniquement entre nous, notre pratique restera incomplète. Mais si nous nous consacrons à la construction d’une église qui élève et guérit aussi bien l’étranger, le nouveau venu, que le membre fidèle, nous nous enracinons dans cet amour désintéressé. Cet amour ne peut que nous bénir en retour au centuple, car il est désintéressé.

C’est ainsi que la Science Chrétienne prospère, à la fois dans notre vie et en tant que mouvement mondial. On ne peut croître qu’en donnant aux autres, en dehors de son propre cercle.

Finalement, la « résurrection » de la première église filiale que j’ai connue a eu une influence qui s’est propagée bien au-delà d’un édifice particulier et à une époque précise. L’effet guérisseur de la spiritualisation de la pensée des membres se poursuit encore aujourd’hui, car ceux qui sont touchés par cette compréhension de l’Eglise continuent de bâtir sur le fondement de cette résurrection.

En tant que disciples modernes de Jésus, nous poursuivons aujourd’hui le travail de construction de l’église et ainsi, dans une certaine mesure, nous cheminons nous-mêmes quotidiennement vers Emmaüs. Réjouissons-nous alors de savoir que nous ne nous éloignons pas de la Vérité, mais que nous marchons vers la Vérité vivante, qui est Dieu. Réjouissons-nous de l’aboutissement inévitable de ce cheminement : nous serons, nous aussi, continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.

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