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ÉDITORIAL

Notre unité avec Dieu

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 2022

Paru d'abord sur notre site le 25 novembre 2021


Quelle est ma vraie relation à Dieu ? C’est une question cruciale à laquelle il nous faut répondre si nous voulons comprendre qui nous sommes réellement. Christ Jésus, le Maître chrétien, répond à cette question de façon simple mais saisissante. Formulant l’approche qu’il attend de ses élèves, il déclare : « Moi et le Père nous sommes un. » (Jean 10:30)

Jésus ne prétend pas être Dieu, puisque, à peine quelques instants plus tard, il explique qu’il est le Fils de Dieu. (voir Jean 10:36) Cependant, en déclarant « Moi et le Père nous sommes un », il nous invite à chercher la réponse à la question qui ouvre cet article, car elle est essentielle pour accomplir des guérisons : « Quelle est ma vraie relation à Dieu ? »

La Bible nous donne la réponse de bien des façons, toutes très pratiques. Le tout premier chapitre de la Bible explique que chacun de nous est fait à l’image et à la ressemblance de Dieu – nous Lui sommes totalement semblables. (voir Genèse 1:26, 27) La veille de son crucifiement, Jésus prie pour ses disciples : « Afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous. » (Jean 17:21) Dans une discussion théologique avec quelques Athéniens, saint Paul décrit en ces termes notre relation à Dieu : « Car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. » (Actes des apôtres 17:28)

Mary Baker Eddy commente ce concept d’unité unique en son genre exprimé par Jésus. Dans son ouvrage fondamental, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, elle explique : « Jésus de Nazareth enseigna et démontra que l’homme et le Père ne font qu’un, et nous lui devons pour cela un hommage éternel. » (p. 18) Dans le langage courant, quand on parle du créateur et de la création, on pense à deux entités distinctes. Mais pour Jésus, « moi [la création] et le Père [le créateur] nous sommes un ». Cette affirmation montre le caractère distinct mais aussi l’unité de tout ce qui existe réellement.

C’est très réconfortant de découvrir l’explication de Mary Baker Eddy selon laquelle il ne faut pas s’attendre à ce que le langage humain, quel qu’il soit, puisse pleinement décrire les réalités spirituelles élémentaires. Elle souligne que pour comprendre de tels phénomènes, nous disposons d’un sens spirituel qui nous permet de saisir la signification de la Science divine.

Mais nous disposons de ces outils linguistiques très puissants que sont les métaphores, les comparaisons et les paraboles qui permettent d’élucider notre relation à Dieu.

Dans des centaines de passages bibliques, Dieu est identifié à la source permanente et immédiate de l’homme, dont celui-ci n’est jamais séparé. Par exemple, comme le reconnaît le Psalmiste : « Si je prends les ailes de l’aurore, et que j’aille habiter à l’extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. » (psaume 139:9, 10)

Dans ses écrits, où cette relation est un thème central, Mary Baker Eddy recourt à des comparaisons et à des métaphores multiples pour nous faire mieux comprendre ce concept. La métaphore qu’elle développe le plus est celle du reflet. Quelle puissante image, en effet ! A travers elle, nous reconnaissons que nous dépendons entièrement de Dieu, et que les muscles, les pensées ou les formes n’ont pas la moindre indépendance. Si nous approfondissons un peu plus, cette métaphore nous fait comprendre que chacun d’entre nous possède toutes les qualités de Dieu par réflexion. En tant que reflet de l’Amour divin, nous aimons de façon aussi universelle que Dieu. En tant que reflet de l’Entendement divin, nous comprenons avec autant de profondeur que Dieu. En tant qu’image de Dieu, nous accomplissons des guérisons complètes et instantanées, car c’est ainsi que Dieu guérit.

Mary Baker Eddy fait une déclaration puissante pour illustrer cette unité spirituelle avec Dieu : « Le Principe ne fait qu’un avec son idée... » (Science et Santé, p. 465) Dieu et l’homme est un.

Jésus apprit à ses disciples non seulement à se sentir spirituellement un avec Dieu, mais aussi à prendre conscience, de ce fait, de leur perfection divine absolue (voir Matthieu 5:48). Il s’attendait à ce qu’ils utilisent leur sens spirituel pour reconnaître l’unité même de leur Maître avec sa source. D’où sa cruelle déception lorsque Philippe fut incapable de le reconnaître. « Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père ; comment dis-tu : Montre-nous le Père ? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi. » (Jean 14:9-11)

A travers les siècles, des auteurs ont tenté de décrire la nature de notre unité avec Dieu. Le poète Alfred Tennyson écrit : « Plus proche que l’air que l’on respire, plus proche que les mains et les pieds ».

On pourrait ajouter que Dieu est aussi proche de nous que l’humidité est proche de l’eau, la chaleur du feu, ou la beauté d’un chef d’œuvre. Ces différentes analogies nous aident à mieux saisir cette définition remarquable de « “Je”, ou Ego » qui se trouve dans le Glossaire de Science et Santé : « Principe divin ; Esprit ; Ame ; Entendement incorporel, infaillible, immortel et éternel. 

« Il n’y a qu’un seul Je, ou Nous, un seul Principe, ou Entendement, gouvernant toute existence [...] Tous les objets de la création de Dieu reflètent un seul Entendement, et tout ce qui ne reflète pas cet unique Entendement est faux et erroné, même la croyance que la vie, la substance et l’intelligence sont à la fois mentales et matérielles. » (p. 588)

Il n’existe pas de je ou ego séparé de Dieu. C’est un fait spirituel radical qu’il m’a fallu apprendre quand j’étais étudiant diplômé : j’étais certain de réussir brillamment mon examen de doctorat, mais je me suis retrouvé en situation d’échec. 

Heureusement, j’avais une deuxième chance. Mais j’avais grand besoin de changer ma façon de penser. Je luttais avec la question : « Qui est ce “je” qui repasse l’examen ? » En toute logique, si Dieu est « le grand Je suis » (Science et Santé, p. 587), alors nous n’avons pas d’existence séparée, certainement pas d’entendement ou de mécanisme de pensée séparé de Lui.

Mais comment se défaire de la conscience d’avoir étudié et de s’être préparé pour un examen de huit heures ? Je me suis rendu compte qu’il n’y avait qu’une seule façon : Prier en partant de Dieu. Se débarrasser de ce « je » égocentrique. Commencer en ayant la conscience si claire du fait que seul Dieu sait, pense, écrit et parle, qu’il n’y a plus de place pour un autre ego ou acteur. En priant de cette façon, j’ai compris qu’il n’y a pas Dieu et puis l’homme, mais Dieu et Son expression divine, l’homme. J’ai entrevu qu’il existe des expressions infinies de cette unique intelligence créative infinie, dont moi-même. Il n’y a pas d’ego séparé. Dieu, l’Entendement divin, est réellement Tout.

Grâce à cette nouvelle perspective, ma préparation pour l’examen a été un pur bonheur. Plus de responsabilité personnelle, seulement une meilleure appréciation de l’originalité constante, active, de l’intelligence divine. Résultat : l’échec antérieur a été totalement effacé. En effet, j’ai obtenu la meilleure note possible, et à l’oral de l’examen, j’ai eu le sentiment non pas de passer un examen, mais de participer à une discussion entre collègues dans un esprit plein de rigueur.

Nous vivons dans un monde où l’on recherche la réussite personnelle comme un dieu à idolâtrer, un monde où l’existence séparée de Dieu est considérée comme un fait. Mais les enseignements de Jésus nous orientent dans la direction opposée, là où se substitue au « je » séparé l’unité avec « le grand Je suis ».

Pour clore cet article, j’aimerais ajouter que j’avais l’habitude de considérer la description que fait Mary Baker Eddy de Dieu en tant qu’Entendement omnipotent et de l’homme en tant qu’ « idée », comme une métaphore judicieuse illustrant l’unité de l’homme et de Dieu. Aujourd’hui, j’y vois moins une métaphore qu’une description merveilleusement évocatrice et précise de la vraie nature de notre relation à Dieu. L’unique Entendement divin connaît et conçoit ses idées comme ses propres créations interdépendantes. Mais il serait absurde d’imaginer une idée douée d’une pensée propre, et décidant peut-être de quitter l’entendement qui l’a conçue.

Ainsi, en tant qu’idées individuelles de l’Entendement divin, Dieu, nous demeurons tous connus de cet Entendement qui nous développe. Nous sommes éternellement et totalement un avec lui.

John Tyler
Invité de la rédaction

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