Je suis immensément reconnaissante pour une guérison que j’ai obtenue lors d’un voyage avec un groupe qui rendait visite à des écoliers dans le nord-est de l’Inde, près de la frontière tibétaine.
Comme je le fais à chaque fois que je prépare un voyage comme celui-ci, je prie pour la sécurité et la protection de toutes les personnes qui participent au voyage. Cependant, lors d’une réunion précédant le départ, j’ai entendu des membres du groupe discuter des sommets de haute altitude que nous allions traverser. J’avais fait de nombreux voyages à haute altitude auparavant, mais ces hauteurs étaient bien supérieures à celles que j’avais connues, et j’ai commencé à m’inquiéter.
J’ai décidé de demander à un membre de mon église filiale de la Science Chrétienne de prier pour moi durant mon voyage. Immédiatement, ses prières m’ont aidée à surmonter la crainte qui s’était accumulée dans ma pensée. Il a partagé avec moi ces paroles de Mary Baker Eddy que l’on trouve dans Quatre messages à L’Eglise Mère : « L’élévation du christianisme ouvre, très au-dessus des prétendues lois de la matière, une porte que personne ne peut fermer ; elle montre à tous les peuples le moyen d’échapper au péché, à la maladie et à la mort ; elle ôte du cœur de l’humanité le fardeau des expériences déchirantes, et elle illumine si bien le chemin, que celui qui l’emprunte peut courir et ne pas se lasser, marcher, non attendre au bord de la route – oui, avancer paisiblement sans devoir passer par les angoisses de la métamorphose grâce auxquelles le pionnier trouve et indique la voie. » (Science Chrétienne contre panthéisme, p. 12)
Cet énoncé était une prière parfaite pour ce voyage. Je ne pouvais faire l’expérience que de « l’élévation du christianisme » qui me hissait bien au-dessus des lois de la matière, qui soulageait le fardeau de la peur ou de l’inquiétude, et qui éclairait le chemin devant moi. J’ai tout de suite ressenti une grande joie à l’idée de partir !
Une fois arrivés à Delhi, nous avons dû prendre un vol intérieur en direction du nord. Nous devions ensuite voyager par la route pendant deux jours. Après la première longue journée de route, nous nous sommes arrêtés pour la nuit dans une petite maison d’hôtes, et j’ai commencé à me sentir très mal. Je ressentais des symptômes grippaux et le mal des montagnes. J’étais reconnaissante d’avoir un accès wifi pour pouvoir envoyer un message à mon ami de l’église. Je lui ai fait part de mes inquiétudes au sujet de la longue journée de route à venir et de ce que les autres membres du groupe pourraient dire au sujet de mon état.
J’étais très reconnaissante d’avoir pu recevoir une réponse contenant de nombreuses idées de guérison alors que je me trouvais dans un endroit très retiré. Cependant, le lendemain matin, mon état avait empiré, et j’ai enduré une longue journée de voyage en voiture, sur des cols de montagnes élevés et exposés aux vents.
Lorsque nous sommes arrivés à notre logement ce soir-là, nous n’avions pas de wifi, mais j’ai pu consulter les e-mails que mon ami m’avait envoyés précédemment. L’une des idées qui résonnait en moi le plus fortement concernait les illusions. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Un criminel, sur lequel certains étudiants anglais firent des expériences, s’imagina qu’on le saignait à blanc, et cette croyance provoqua sa mort, alors qu’on avait simplement fait couler un filet d’eau chaude sur son bras. » (p. 379)
Mon ami m’a encouragée à regarder cette illusion de maladie sans crainte et à la considérer pour ce qu’elle était : la suggestion que je pouvais être punie pour avoir expérimenté les joies d’un voyage, et que j’étais soumise à des croyances physiques associées aux transports, à l’altitude, à la nourriture ou à la contagion.
A partir de ce moment, ma prière lors de ce voyage a consisté à élever ma pensée au-dessus du mode de pensée matériel jusqu’à ce que je savais de Dieu, l’Esprit, et de moi-même en tant qu’enfant de Dieu. J’ai vu que chaque trajet en voiture sur des routes cahoteuses et exposées aux vents, chaque trajet en avion, pouvait être une étape supplémentaire de progrès me permettant de m’élever au-dessus de la croyance à une existence matérielle et de la crainte des lois physiques vers une meilleure compréhension de l’Esprit. Mon travail quotidien a consisté à dénoncer toute croyance matérielle associée au voyage.
Le lendemain matin, j’étais guérie. A mon réveil, j’étais rafraichie et reposée, et même si je savais que davantage de trajet en haute altitude nous attendait, j’étais absolument certaine que tout ce que j’allais faire ce jour-là serait de m’élever au-dessus des soi-disant lois de la matière. J’ai ressenti l’amour et le soutien par la prière de mon ami de manière très tangible.
Ce jour-là, nous avons atteint le point culminant de notre parcours, sur un col de haute montagne, près d’un lac glaciaire entièrement gelé. Tout le groupe se tenait au milieu du lac, qui était entouré de sommets enneigés, et deux membres du groupe ont commencé à chanter. Bien que beaucoup de craintes aient été exprimées à propos de ce col particulièrement élevé, c’était un beau moment, et il n’y avait que de la joie au sommet de cette montagne. Personne n’a fait mention de l’altitude. Nous sommes ensuite remontés dans la voiture et nous avons continué notre chemin.
La semaine à l’école a été une joie totale. Nous avons rencontré des gens merveilleux, nous avons visité de beaux endroits, et nous avons terminé notre travail de façon joyeuse et harmonieuse. Un certain nombre de personnes dans le groupe m’ont dit qu’elles n’avaient jamais vu quelqu’un d’aussi malade se remettre aussi rapidement. Plusieurs membres du groupe ont évoqué l’harmonie avec laquelle les divers aspects du voyage s’étaient ajustés, et un membre m’a dit qu’il n’avait jamais effectué de voyage où tout s’était déroulé si parfaitement.
Cela m’apparaît comme l’un des voyages les plus heureux et les plus épanouissants auxquels j’ai participé. Ce fut un catalyseur pour moi, me permettant de surmonter la croyance que la maladie est associée aux voyages, et de faire l’expérience de la liberté et de la joie permanentes que Dieu dispense.
Carolyn Hamer-Smith
Paro, Bhoutan