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La spiritualité est le fondement essentiel de la moralité

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 18 octobre 2021


Nous sommes tous les jours confrontés à des choix moraux. Ces décisions reviennent à choisir entre le bien et le mal. Agirons-nous de manière morale ou immorale ? Apprendrons-nous à nos enfants à être honnêtes et bienveillants, ou les laisserons-nous faire tout ce qu’ils veulent ? Pardonnerons-nous ou serons-nous rancuniers ? Paierons-nous nos impôts ou frauderons-nous le fisc ?

Le choix n’est pas toujours facile, mais il est nécessaire. Il faut un courage moral sans faille pour refuser de faire ce qui est mal et pour faire le bien. Pour prendre de bonnes décisions, on doit avoir le désir de bien agir. Or, le désir de bien agir repose sur l’affection des choses spirituelles, car celles-ci engendrent toutes les aspirations justes.

Nos choix quotidiens font appel à l’honnêteté, au désintéressement, à l’esprit de justice, à la mansuétude, à la compassion et à la chasteté. Chaque expression de ces grandes qualités morales fait de nous de meilleures personnes. De plus, la moralité assure aussi bien les progrès des individus que ceux de leur pays. La grandeur, la bienveillance et la permanence d’une nation se mesurent à la bonté et à la grandeur incarnées par ses habitants.

Le Leader de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, observe que « les caractères et les vies des hommes déterminent la paix, la prospérité et la vie des nations » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 277).

Les valeurs morales et spirituelles sont indispensables à la prospérité des individus, des sociétés, des églises et des nations. Elles montrent quels sont nos centres d’intérêt. Consacrons-nous de plus en plus d’attention et d’efforts à un mode de vie qui reflète la nature de Dieu, le bien, ou sommes-nous de plus en plus accaparés par la poursuite d’objectifs matérialistes ? Ce sont les pensées que nous choisissons pour compagnons de route, à chaque heure, à chaque moment, qui déterminent si nos décisions seront louables ou regrettables.

La moralité nous donne une base solide et nous protège du désir d’exercer un pouvoir ou une influence néfaste sur les autres. Pour donner des exemples d’immoralité, on pourrait citer aujourd’hui le harcèlement sexuel dans les écoles, dans les entreprises, les familles, les églises, les clubs sportifs ou les cabinets médicaux ; le trafic sexuel dans de nombreuses régions du monde ; la promiscuité sexuelle qui est responsable d’une augmentation rapide des maladies sexuellement transmissibles chez les jeunes et les moins jeunes ; ou bien encore la dépendance aux substances nocives. Tous ces fléaux indiquent la nécessité de renforcer notre moralité.

Faute de moralité dans tous les aspects de notre vie, nous serons incapables de ressentir de manière continuelle le pouvoir rédempteur de la spiritualité qui nous est donné par l’Esprit, Dieu. Si nous aspirons à une plus grande force morale, nous pouvons la trouver dans le fait spirituel que l’homme créé par Dieu – notre véritable identité – aime Dieu, le bien. En retour, cette vérité exige que nous donnions des gages de moralité en exprimant notre identité spirituelle dans notre conduite habituelle.

C’est pour cela que Jean-Baptiste joue un rôle si important dans l’histoire humaine. Il nous a apporté le baptême de la repentance, c’est-à-dire la purification morale qui demande un changement de pensée, un détachement des préoccupations et des objectifs matériels pour atteindre un objectif plus élevé : servir Dieu de tout son cœur. La prédication de Jean et sa pratique du baptême ont préparé la conscience humaine aux enseignements du Christ, à savoir l’omnipotence de l’Esprit et le néant du mal sous toutes ses formes subtiles et flagrantes.

Cette plus grande compréhension devait venir grâce aux paroles et aux œuvres du Sauveur du monde, Christ Jésus. Jean-Baptiste déclara : « Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit. » (Matthieu 3:11)

Jésus éprouvait un grand respect pour la mission de Jean-Baptiste : « Parmi ceux qui sont nés de femmes, dit-il, il n’en a point paru de plus grand que Jean-Baptiste. » Mais il ajouta : « Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. » (Matthieu 11:11). Jésus souligne le fait que celui qui a la plus petite compréhension du règne de l’Esprit, le règne de la spiritualité, ou « le Christ en vous » (Colossiens 1:27) est plus grand que celui qui n’est que vertueux.

La Bible ne mentionne aucune guérison accomplie par Jean-Baptiste. En fait, à la fin de sa vie, il éprouva même des doutes quant au statut de Messie de Jésus. Il envoya deux disciples lui demander : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? » (Matthieu 11:3) Cette question indique que les qualités morales de Jean-Baptiste n’étaient pas aussi fortes que les qualités spirituelles exprimées par Christ Jésus.

Dans la même veine, saint Paul ne dit pas que l’affection de la moralité est « la vie et la paix », mais que « l’affection de l’esprit est la vie et la paix » (Romains 8:6, italiques ajoutées), soulignant ainsi la supériorité de la spiritualité sur la moralité. Cependant, comme le plus grand bien inclut toujours le plus petit bien, la spiritualité exprime toujours la moralité, alors que celle-ci, à elle seule, manque toujours de compréhension spirituelle et des guérisons qui l’accompagnent.

La moralité signifie mener une vie dans laquelle le bien l’emporte sur le mal. Mais l’affection de la moralité est encore un état de dualité dans lequel la conscience considère le bien et le mal, l’Esprit et la matière, comme réels. A l’opposé, l’affection de la spiritualité reconnaît uniquement la présence et le pouvoir de l’Esprit divin, à l’exclusion de tout autre pouvoir ou présence. C’est la conscience pure et unique qui nous donne le moyen d’accomplir l’œuvre de guérison dont Christ Jésus enseigna la pratique à ses disciples. Chaque individu devient ainsi un véritable philanthrope au service du bien-être de ses semblables.

La mentalité matérielle sensuelle, que la Bible appelle « affection de la chair » et la Science Chrétienne « entendement mortel », est diamétralement opposée à la mentalité spirituelle ; la présence de la spiritualité condamne la matérialité et la sensualité. L’entendement mortel, ou mal, voudrait saper la moralité des individus, car sans moralité il ne saurait y avoir de spiritualité, laquelle est indispensable à la prospérité des êtres et des nations.

Les suggestions de l’entendement mortel se voient dans les désirs opiniâtres et autodestructeurs qui déforment la pensée humaine et nuisent au développement équilibré de nos capacités les plus nobles. La permissivité sexuelle, par exemple, indique une obsession flagrante du corps physique, qui risque de priver l’individu de toute activité sérieuse.

« Quand il n’y a pas de révélation, le peuple est sans frein », déclare la Bible (Proverbes 29:18). Plus d’une civilisation s’est effondrée à cause de la déchéance morale de ses individus, due à une pensée matérialiste résultant d’une méconnaissance ou d’une ignorance de Dieu, la Vérité.

La compréhension spirituelle dont nous avons besoin se trouve dans un amour pur pour Dieu et l’homme, à même de dissoudre les pensées sombres et immorales qui nous tentent – nous-mêmes et la société en général. Seul l’amour pour Dieu, le bien, qui nous incite à vouloir L’honorer par notre mode de vie, rend le mal totalement inintéressant à nos yeux. Avec une bonté sincère, nous comprenons peu à peu les préceptes moraux et éthiques sains et nous y adhérons. La grâce de Dieu se révèle en notre cœur réceptif et élimine les mauvaises pensées qui voudraient nous tenter. C’est pourquoi il est si important d’avoir le cœur proche de Dieu. La perception spirituelle et la bonne conduite émanent de la source cachée d’un cœur pur.

Nous voyons la moralité prendre racine en nous lorsque le souci du moi mortel et de ses désirs cède à une aspiration à mettre en lumière le meilleur, non le pire, en nous-mêmes et chez les autres. Un cœur rempli de l’amour de Dieu pour toute la création ne voudrait pas s’en prendre à la paix et à l’innocence d’autrui, et se garderait de polluer l’atmosphère par des suggestions immorales.

L’homme et la femme de la création de Dieu se caractérisent par des actes nobles et désintéressés, alors que les intentions du mal sont toujours égoïstes et destructrices, même si elles se dissimulent sous des vêtements faussement attrayants. Notre Leader nous dit ceci : « Ici la Science Chrétienne est la panacée souveraine, donnant de la force à la faiblesse de l’entendement mortel – force qui provient de l’Entendement immortel et omnipotent – et élevant l’humanité au-dessus d’elle-même jusqu’à des désirs plus purs, voire jusqu’au pouvoir spirituel et à la bonne volonté envers les hommes. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 407)

Chacun de nous doit s’identifier non en tant que mortel physique, sujet aux impulsions sensuelles de l’entendement charnel, mais en tant qu’idée spirituelle de Dieu, reflétant à jamais le pur Entendement divin. Il appartient à l’unique Entendement de créer nos états d’être ou de régir les pensées que nous entretenons sur nous-mêmes. Notre vrai moi est purement spirituel. L’homme réel – chacun de nous – est entièrement bon, et il n’est inféodé à aucune forme de matière. Rien ne peut saper notre attraction vers Dieu, l’Esprit. Dieu nous donne la capacité de reconnaître que les désirs indignes, qui Lui sont dissemblables, n’ont aucun fondement en Lui, car Il est le seul fondement de tout ce qui est réel et digne d’être recherché.

L’entendement mortel, le menteur, n’a pas de moi légitime par lequel agir en tant qu’agent ou victime, prédateur ou proie. Notre vrai moi est entièrement « cach[é] avec Christ en Dieu » (Colossiens 3:3). Nous sommes les enfants purs de Dieu, et aucun mal ne peut nous priver de cette nature-Christ, de cette compréhension-Christ. Ce n’est pas l’entendement mortel, qui prétend que nous vivons dans la chair, mais la Vérité de notre être qui définit l’homme que nous sommes réellement.

L’activité de l’idée-Christ, qui exprime l’homme idéal de Dieu, est manifeste dans la conscience de tout individu qui se rebelle contre les impostures de la mentalité matérielle. Personne ne souhaite être influencé par un pouvoir étranger et devenir la victime ou le canal de l’erreur. Au contraire, nous voulons nous libérer de l’influence erronée et insidieuse de l’entendement mortel, avec ses fausses incitations et ses caprices. Nous voulons être fidèles à notre moi créé par Dieu et nous soumettre uniquement au pouvoir de Dieu, le bien.

Chacun de nous est en réalité l’image immaculée de Dieu, et seules les pensées justes, qui émanent de l’Entendement, ont le pouvoir de nous gouverner. Nous vivons dans l’Entendement divin, qui donne sa conscience à l’homme, et cet Entendement nous incite à penser et à agir de façon juste. Puisqu’il n’y a qu’un seul Entendement, il n’y a qu’une seule source véritable pour nos pensées. Il n’existe pas de mal subconscient pour rivaliser avec l’Entendement divin et capter notre attention ou nous « mesmériser » subtilement avec des images de la condition mortelle suggérant que la matière est sensible. Les suggestions du mal ne sont pas transmissibles. Etant irréelles, elles n’ont pas le pouvoir de s’imposer. Mais nous devons les nier en exprimant, sous l’impulsion de l’Amour, des qualités semblables au Christ comme la sincérité, l’honnêteté, la pureté et le désintéressement.

C’est Paul qui décrit le mieux le conflit qui prétend se dérouler dans la conscience humaine lorsqu’il déclare : « Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. » Puis il demande dans sa détresse : « Qui me délivrera du corps de cette mort ? » Mais il ajoute aussitôt cette note triomphante indiquant que Dieu a le pouvoir de le gouverner : « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 7:19, 24, 25)

Comme Paul, nous pouvons trouver notre force en Christ, que Mary Baker Eddy identifie comme « l’idée divine de Dieu en dehors de la chair » (Science et Santé, p. 482), le pouvoir que Jésus démontra à la perfection tout au long de sa vie. Le Christ nous donne la capacité de condamner et de vaincre les pensées immorales, l’instinct animal de la sensualité et les faux appétits qui nous tenteraient d’agir contre notre intérêt et celui des autres.

Lorsque nous comprenons vraiment que ce genre de pensées habituel est contraire à la volonté d’un Dieu qui est entièrement bon, nous pouvons leur résister avec les forces morales et spirituelles que nous tenons de Dieu ; nous avons le désir d’obéir à Dieu, le désir d’être stimulés uniquement par l’Esprit, le désir d’avoir un esprit pur et sain. Dieu a mis en nous ces désirs de pureté, qui ont tout le soutien de l’omnipotence derrière eux. Ils témoignent de la présence de l’homme réel, qui est l’expression parfaite et complète de Dieu. Nous ne sommes, en Vérité, rien d’autre que cette image semblable à Dieu.

Le mal n’a pas de pouvoir car il n’a pas de réalité. Il peut sembler réel et puissant dans la mesure de notre croyance et, tant que nous croirons que le péché est réel et a du pouvoir, il nous dominera à travers la peur et la luxure. D’où l’importance de savoir que le mal, sous quelque forme qu’il se présente, n’attire personne. Rien n’est plus attractif que l’Esprit pour qui est l’expression de l’Esprit. Nous savons que nous traitons le mal scientifiquement lorsque nous reconnaissons et comprenons son néant.

Il faut travailler avec ferveur pour prouver ces vérités avec constance, afin que notre pureté et notre santé naturelles soient dès maintenant un fait établi dans notre vie, comme le fruit d’une conscience christianisée. Chacun peut apprécier la beauté d’un homme ou d’une femme, en dehors de tout désir. C’est « la beauté de la sainteté » (psaume 29:2, d’après la version King James) que nous recherchons en chaque individu. Nous ne faisons pas partie du rêve de l’existence et de la sensation dans la matière. C’est pourquoi nous nous efforçons sincèrement de nous détourner d’un sens mortel de vie pour revendiquer notre vie dans l’Esprit. La communion avec Dieu, non l’unité avec la chair, est le vrai désir de notre cœur.

La conscience du Christ est le plus sûr moyen de surmonter les mauvais désirs. Jésus nous a montré la merveilleuse capacité de régénération par le Christ, la « puissance de Dieu pour le salut » (Romains 1:16), lorsqu’il a dit à la femme adultère : « Je ne te condamne pas non plus ; va, et ne pèche plus. » (Jean 8:11). Avec l’aide de Dieu, nous éliminons le péché de nos pensées, et il cessera de nous tenter. Seul le leurre des pensées diaboliques nous fait croire au plaisir et à la sensation dans la matière, mais en réalité ce ne sont là que des suggestions incitatives et non nos propres convictions.

Tranquillement et avec persistance, nous pouvons réaliser qu’il n’y a pas d’entendement mortel pour nous tenter. Le Christ Sauveur, à l’œuvre dans notre conscience, est tout ce dont nous avons besoin pour nous détacher des pensées qui ne proviennent pas de Dieu, le bien.

Le pouvoir irrésistible de Dieu est une loi divine qui transforme le moi humain en révélant à chacun qu’il est en réalité la création spirituelle de Dieu. La vraie satisfaction se trouve dans la pensée juste, semblable à Dieu. « Nous pouvons nous réjouir de ce que tout germe de bonté finira, en luttant, par atteindre la liberté et la grandeur, et de ce que tout péché se punira de telle sorte qu’il s’inclinera devant les commandements du Christ – la Vérité et l’Amour », écrit Mary Baker Eddy dans Non et Oui (p. 8).

Les meilleures pensées ont toujours leur impulsion dans l’Entendement immortel véritable. La Vérité appliquée à des pensées égoïstes ou immorales – la vérité selon laquelle l’Entendement divin est l’unique pouvoir et la seule présence dans notre vie – fait disparaître les suggestions impies. Ce renouvellement, ou transformation de la conscience humaine, a pour résultat une créature entièrement nouvelle douée d’une nouvelle compréhension de soi, d’une meilleure estime de soi et d’une santé véritable. « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » (II Corinthiens 5:17)

La purification de la conscience humaine transforme notre caractère et notre expérience de vie. Nous nous libérons alors de plus en plus de la loi despotique d’un entendement sensuel supposé et nous sommes davantage gouvernés par l’Entendement divin. L’organisme humain fonctionne normalement et non de façon anormale. Les organismes professionnels, scolaires, sociaux, domestiques, religieux, mondiaux, en bénéficient également. Toute amélioration des conditions d’existence sur terre résulte de la démonstration du Christ rédempteur dans la vie de chacun.

De meilleurs idéaux, davantage de justice, une plus grande compassion, moins d’égoïsme, un respect plus profond des uns envers les autres, tels sont les signes extérieurs d’une moralité fondée sur l’Esprit, essentielle aux progrès des citoyens et de leur pays. C’est ainsi que la spiritualité, le règne du Christ, présent dans le cœur et l’esprit des hommes et des femmes, se révèle notre ami le plus cher et le plus grand allié de la civilisation.

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