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D’excellentes occasions de guérir

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 16 août 2021


« Pas de problème ! » C’est une expression qu’on entend souvent de nos jours. On l’utilise en général avec un sourire qui se veut rassurant. Qui n’apprécierait pas l’attitude positive et assurée que ces quelques mots expriment ? Mais, considérée d’un point de vue spirituel, cette expression familière prend un sens qui va bien au-delà de ce qu’elle traduit humainement.

Comment Christ Jésus abordait-il les problèmes, lui qui en rencontrait sans cesse ? Il exprimait de la compassion envers ceux qui venaient à lui avec toutes sortes de difficultés. Pourtant il n’était pas accablé. Au contraire, il utilisait les problèmes comme d’excellentes occasions de montrer que Dieu répond à tous les besoins. Ses démonstrations immédiates et spectaculaires de l’amour et de la sollicitude de Dieu envers l’humanité prouvaient, en fait, que ce qui semblait être un problème n’était pas négatif.

Comment rassasier une foule en ne disposant pratiquement d’aucune nourriture ? Comment rester en vie dans une barque ballottée par la tempête ? Jésus résolut ces questions apparemment insolubles, et bien d’autres, en démontrant que rien n’est trop difficile pour Dieu. Ses guérisons de malades, d’infirmes et de déments prouvent que même les problèmes les plus effrayants ne sont pas aussi insurmontables qu’ils en ont l’air. Les actions de Jésus proclamaient « Pas de problème ! » avec plus de force et d’éloquence que n’importe quelle parole.

En général, on considère un problème comme une situation ou une condition troublante, mais le dictionnaire propose une deuxième définition : une question à résoudre, comme un problème mathématique. Un étudiant en mathématiques se sert de la résolution d’un problème pour illustrer la vérité d’un principe mathématique sous-jacent.

C’est ce que fit notre Maître lorsqu’il pria et que la tempête s’apaisa, qu’il nourrit la foule et qu’il guérit les malades. La Science Chrétienne, qui se fonde sur les paroles et les œuvres de Jésus, révèle les vérités spirituelles de Dieu et de l’homme à la base des guérisons de Jésus, et elle nous montre comment suivre son exemple dans notre vie en accomplissant nous aussi des guérisons. Une certaine compréhension de la Science des enseignements du Christ transforme une situation troublante en une preuve pratique de la vérité de l’être. Ainsi, une question épineuse laisse entendre, en réalité, qu’une vérité spirituelle n’a pas été jusque-là totalement comprise.

On pourrait résumer cette Science en cinq mots : Dieu, le bien, est Tout. Cette affirmation proclame une réalité spirituelle radicalement différente de la réalité apparente d’un monde matériel, mais elle fait écho aux récits bibliques de la création de Dieu : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici, cela était très bon. » (Genèse 1:31) On lit également dans ce récit que l’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu.

Du point de vue de Dieu, notre véritable identité est spirituelle et parfaite. Comment un Dieu entièrement bon pourrait-Il créer quoi que ce soit d’inférieur à Sa nature ? En réfléchissant à partir de ce point de vue parfait, on comprend que le sens matériel de l’existence, avec tous ses problèmes, est forcément une erreur, une méprise.

Mais la sagesse qui prévaut fait une réalité de cette erreur et voudrait qu’on résolve les problèmes sur la base de cette fausse réalité, en se concentrant sur eux. On dit qu’il faut analyser, disséquer, étudier et méditer ces erreurs. Or, la Science Chrétienne nous oriente dans la direction opposée. On lit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy : « Vous triomphez de l’erreur en niant qu’elle soit vraie. » (p. 339) 

La signification de cet énoncé m’a été prouvée alors que je travaillais sur un grand projet de construction. J’étais l’architecte responsable des plans, et je faisais équipe avec un confrère censé diriger les travaux par la suite. Il avait une excellente réputation, et je me réjouissais de travailler avec lui.

Au début, notre collaboration a été à la hauteur de mes attentes. Mais, durant la construction, les choses se sont fortement gâtées. Mon collègue ne semblait pas intéressé par le projet, et il laissait passer des erreurs importantes sans les corriger. C’est en vain que j’essayais de le raisonner.

Au fur et à mesure de l’avancée des travaux, je constatais avec désespoir que ce flot d’erreurs dénaturaient de plus en en plus mes plans. Je sentais la colère monter en moi contre mon confrère. La situation s’est détériorée à un point tel que le projet m’a semblé irrémédiablement perdu. Je n’avais d’autre choix, semblait-il, que de me retirer totalement pour ne plus avoir affaire à ce projet, ni à cet homme.

Je n’ai nullement prié à ce sujet. J’étais dans ce triste état d’esprit où je croyais tellement être dans mon bon droit que la prière me semblait inutile. Il appartenait à Dieu de me donner raison dans cette affaire, car ma position était tout à fait légitime.

Un jour, durant ma promenade matinale, alors que je ressassais la liste de tous mes malheurs, avec un sentiment de colère et de propre justification, cette question m’a soudain stoppé net dans mon élan : « Que Dieu connaît-Il de ce projet, de l’acier, de la pierre et du verre qui entrent dans sa composition, que connaît-Il des dissensions et des querelles qu’il suscite ? » Mon étude de la Science Chrétienne m’apportait la réponse : « Absolument rien ! » 

Cette inspiration a brisé l’état hypnotique dans lequel j’étais plongé. Le problème n’était pas le projet, il était dans la pensée. Il me fallait aligner à nouveau mes pensées correctement sur Dieu. J’ai donc aussitôt affirmé mon identité spirituelle et celle de mon confrère, en tant qu’images et ressemblances de Dieu. Cela signifiait que nous exprimions tous deux la bonté de Dieu à travers l’honnêteté, l’intégrité, l’intelligence, la bienveillance, etc.

Bien que, dans un premier temps, la situation demeure inchangée, l’animosité et les pensées négatives qui avaient si lourdement pesé sur moi ont disparu. Et puis, un ou deux jours plus tard, mon confrère m’a dit qu’il avait eu tort d’accepter ce projet, car il était déjà submergé par un autre travail. Il s’est excusé d’avoir laissé les choses aller à vau-l’eau, et m’a demandé si je pouvais prendre en charge la responsabilité de la construction. Malgré mon manque d’expérience dans cette phase du travail, j’ai accepté.

J’ai contacté les sous-traitants dont le travail n’était pas conforme aux plans. Sans se plaindre, tous ont accepté de corriger leurs erreurs. En peu de temps, l’harmonie a été rétablie. Le chantier a été mené à bien, et j’ai retravaillé avec cet architecte avec succès sur un certain nombre d’autres projets.

Ce qui m’a étonné et a été pour moi une précieuse leçon en Science Chrétienne, c’est que tout s’est accompli presque sans aucun effort de ma part, si ce n’est celui de prier, c’est-à-dire de mettre mes idées en harmonie avec Dieu. J’en suis venu à comprendre que mon travail ne consistait pas à dessiner des bâtiments ni à régler des problèmes de construction, mais à exprimer l’amour de Dieu. Lorsque j’ai mis de côté l’ego personnel et la propre volonté, la montagne de problèmes apparemment insurmontables a disparu. 

Dans maintes pratiques religieuses traditionnelles, on fait appel à Dieu pour résoudre les problèmes. Mais la prière la plus efficace nous élève au-dessus des problèmes apparents jusqu’à la perception de Dieu et de Sa création entièrement spirituelle et parfaite. Quand nous prenons conscience du fait qu’il n’y a, en réalité, ni condition matérielle ni problème à régler, notre expérience s’améliore, conformément à cette vue purement spirituelle.

Comme il est expliqué à la page 2 de Science et Santé : « La prière ne saurait changer la Science de l’être, mais elle tend à nous mettre en harmonie avec cette Science. » Et, à la page suivante : « Qui se placerait devant le tableau noir et prierait le principe des mathématiques de résoudre le problème ? La règle est déjà établie, et notre tâche est de trouver la solution. »

Nier la réalité de tout prétendu problème peut faire croire à de l’ignorance, à de la naïveté ou à un manque de sensibilité. Dans un monde fasciné par le matérialisme, affirmer que le mal n’a ni substance ni pouvoir, c’est sans doute s’exposer au ridicule et, très probablement, au rejet. Aussi est-il tentant de faire un compromis en acceptant de manière tacite la croyance que Dieu sait qu’il y a un problème, et qu’Il le résoudra en incitant tel de Ses enfants à chercher un remède humain.

Mais les dizaines de milliers de témoignages publiés dans les périodiques de la Science Chrétienne depuis plus d’un siècle le montrent bien : comprendre que Dieu est entièrement bon et qu’Il n’a ni créé ni autorisé l’erreur ou le mal, c’est un moyen efficace de guérir. Comme il est écrit dans Science et Santé : « Le seul moyen est de prendre l’offensive contre tout ce qui s’oppose à la santé, à la sainteté et à l’harmonie de l’homme, l’image de Dieu. » (p. 392) Et aussi : « Comprendre clairement que toute inharmonie est irréelle fait percevoir les objets et les pensées sous leur vrai jour et les présente comme beaux et immortels. » (p. 276)

Considérons alors que les difficultés grandes ou petites que nous rencontrons sont des occasions de démontrer ce qui est réel, savoir le pouvoir, la puissance et la majesté de la Vérité divine, en laquelle il n’y a « pas de problème ».

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