Q : Comment puis-je continuer de prier quand il semble qu’un problème se répète depuis toujours ?
R : C’est parfois difficile lorsqu’il nous semble que nos prières ne procurent aucun bien. Mais quelles sont nos options ?
Arrêter de prier ? C’est tentant. Mais est-ce vraiment utile ?
Je sais que lorsque j’avais des crampes menstruelles sévères, il y a des fois où je me sentais assez découragée. J’avais prié, et prié, et prié. Mais chaque mois, elles étaient de retour. Dans mon cœur, je savais que ce problème pouvait être guéri, parce que j’avais déjà eu de nombreuses autres guérisons en Science Chrétienne auparavant. Mais parfois, j’avais l’impression que ça ne finirait jamais. J’ai continué de prier néanmoins, et j’ai commencé à réaliser que chaque prière me rapprochait de la guérison. Mon espoir et ma foi se renforçaient. Ma peur de la douleur commençait à faiblir et, graduellement, sans vraiment m’en rendre compte, j’ai été guérie. Ma persévérance avait payé, et j’étais complètement et définitivement libre.
Alors, disons que vous aussi, vous avez décidé de continuer de prier. A partir de là, il peut être utile d’examiner notre façon de prier. Il existe peut-être des moyens plus efficaces de le faire.
Au fur et à mesure que j’ai mieux compris comment prier, j’ai réalisé que certaines choses que je faisais ne fonctionnaient pas. Par exemple, demander à Dieu de « réparer » quelque chose. Ou répéter encore et encore une bonne pensée sans véritablement y réfléchir. J’ai également découvert qu’il n’y avait pas de « formule magique » qui ferait que, soudainement, tout soit bien. J’ai réalisé que le problème avec ces façons de prier, c’est qu’elles étaient centrées sur moi. Quant à Dieu, quelle place avait-Il dans mes prières ? J’avais besoin de monter d’un cran.
En me tournant vers le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, j’ai vu que Mary Baker Eddy donne de nombreuses instructions concrètes sur la façon de prier efficacement. En fait, elle consacre un chapitre entier à ce sujet.
La manière de prier qu’elle expose est basée sur des faits spirituels. Par exemple : Dieu a fait un excellent travail en créant notre univers. Cet univers, y compris nous, est parfait, spirituel, et uniquement bon. Nous faisons partie de cette création ; Dieu prend donc soin de nous et nous protège.
En tournant nos pensées vers ces faits spirituels lorsque quelque chose semble dysfonctionner, nous constatons que notre expérience se conforme à cette réalité, et que les problèmes se résolvent effectivement. Parfois, cela se produit rapidement, parfois, cela demande de la persévérance.
Lorsque les choses semblent prendre beaucoup de temps, une idée qui m’aide à persévérer est de reconnaître que chaque prière est efficace à partir du moment où elle est basée sur des faits spirituels. Et que tout ce qui n’est pas conforme à ces faits spirituels est un mensonge. Quel est le destin d’un mensonge ? Il doit disparaître dès que la vérité apparaît. Donc, chaque reconnaissance de la présence de Dieu est un exemple puissant du bien qui transforme notre pensée, faisant pencher la balance en faveur de la Vérité.
En fait, Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé : « …le progrès est la loi de Dieu, loi qui exige de nous seulement ce que nous pouvons certainement accomplir. » (p. 233) Ici, nous avons la promesse du progrès, et l’assurance que nous avons la capacité de faire ce qu’il faut pour que ce progrès soit apparent.
C’est un peu comme les vagues sur l’océan. Les vagues commencent comme de petites ondulations formées par le vent qui souffle à la surface de l’eau. Au fil du temps et de la distance, elles finissent par devenir des vagues qui gagnent en puissance à mesure qu’elles avancent. Enfin, lorsqu’elles atteignent des eaux peu profondes, elles se brisent. Rien ne peut empêcher les vagues de se briser. C’est ce qu’elles font.
De façon similaire, rien ne peut empêcher les prières d’avoir un effet. Comme les vagues, elles se forment et grandissent jusqu’à ce qu’elles se « brisent » - ou, dans le cas de la prière, jusqu’à ce qu’une guérison perceptible apparaisse, comme dans la guérison de mes crampes menstruelles. De même que les vagues se brisent inévitablement, les prières bénissent et guérissent inévitablement.
Donc, lorsque le découragement tente de s’installer, il est utile de se souvenir que les vagues gagnent en force et en puissance en se déplaçant à la surface de l’océan. Et, de la même façon, nos prières gagnent de l’élan et de la force lorsque nous nous attachons à maintenir la bonté et l’amour de Dieu dans notre cœur.
Mary Baker Eddy résume cela dans le vers d’un poème : « Les siècles se brisent, le terrestre s’éveille » (« Satisfait », Poems [Poèmes], p. 79). Les problèmes seront résolus. Le temps qu’il aura fallu pour les résoudre semblera insignifiant. Les vagues se brisent ; la guérison se produit. Nous pouvons avoir confiance dans ce fait.