« Ce dont le monde a besoin maintenant, c’est l’amour, le tendre amour / C’est la seule chose dont on manque. »
Ces paroles d’une célèbre chanson du parolier américain Hal David traduisent un merveilleux sentiment. Pourtant, dans le monde entier, beaucoup ont « manqué » de tant de choses l’année dernière ! De l’argent pour payer le loyer ou les échéances d’un prêt immobilier, un emploi pour avoir des revenus, la santé, la possibilité de voir ses amis et ses proches, et même de rencontrer « la » personne qui pourrait devenir l’élue de son cœur. Comment trouver cet amour dont on a besoin quand on est surtout hanté par la perspective ou le constat d’un manque profond ?
La Science Chrétienne déclare au sujet de Dieu : « L’Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours. » (Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 494) A la lumière de cette compréhension d’un Dieu qui est Amour illimité – ce que notre maître Chris Jésus n’a eu de cesse de démontrer par ses guérisons – chaque besoin humain sans réponse est en fait la prétention que Dieu est absent.
Un incident tiré de la vie de Mary Baker Eddy montre bien que la compréhension opposée, selon laquelle l’Amour divin « ne peut pas » être absent, a pour résultat une réponse à tous les besoins. Ayant été informée que le puits d’un fermier voisin était à sec parce qu’il n’avait pas plu depuis un mois, elle dit : « Oh si seulement il savait... L’Amour remplit ce puits. » Le lendemain, le puits du fermier était à nouveau rempli d’eau, alors qu’il n’avait pas plu. (voir Nous avons connu Mary Baker Eddy, édition augmentée, tome II, p. 202)
On notera avec intérêt qu’en exprimant son empathie, Mary Baker Eddy n’a pas demandé à Dieu de combler un manque apparent. Elle a simplement fait remarquer que l’Amour toujours présent répondait déjà au besoin.
Le fait que Mary Baker Eddy s’exprime au présent, et non au futur, donne également à réfléchir. Si le puits était vide selon la perception matérielle, ce que Mary Baker Eddy voyait grâce au sens spirituel était bien différent. Ce sens plus élevé, inhérent à notre nature d’enfants de Dieu, discerne le bien qui remplit l’univers entier au commandement du « Dispensateur de tout bien », terme utilisé par Mary Baker Eddy pour faire référence à Dieu. Ce sont les dispensations indéfectibles de l’Esprit divin, et non des conditions matérielles variables, qui alimentaient le puits en eau. La conviction de Mary Baker Eddy que l’Esprit, l’Amour, était présent maintenant même et qu’il agissait exactement de cette façon, a été pleinement illustrée par l’apparition, autrement inexplicable, de l’eau dont le fermier avait besoin.
Cela montre que l’on peut prier sur cette base pour contester la légitimité de tous les « puits à sec » que l’on voit. Qu’il s’agisse de l’actualité internationale ou de l’intérieur de son réfrigérateur, l’important n’est pas ce dont le monde (ou soi-même) semble manquer, mais ce dont il ne peut pas manquer, à savoir l’amour de l’Amour divin qui ne saurait refuser un seul iota du bien nécessaire à tous ses enfants. En cédant peu à peu à ce sens spirituel naturel qui a forgé la conviction de Mary Baker Eddy, il est possible de comprendre et de connaître effectivement l’abondance divine, laquelle est aussi permanente que l’Amour divin même.
Les Ecritures indiquent les possibilités infinies de discerner et de démontrer les dispensations constantes de Dieu. Jésus n’a pas dit : « Oh ! Si seulement ils savaient que l’Amour remplit ce lieu désert », mais il en a assurément apporté la preuve quand il a nourri des milliers de personnes dans le désert avec juste une petite quantité de nourriture disponible. Et il l’a fait plus d’une fois ! Il a prouvé que la même vérité s’applique quelle que soit l’ampleur de la pénurie, car le manque matériel n’est qu’un voile masquant le bien spirituel inépuisable que Dieu dispense sans interruption à chacun de nous. Comprenant clairement cette vérité, il a apporté la preuve tangible de la réalité divine – et de son abondance – toujours présente.
Jésus comprenait également que son (et notre) Père-Mère, Esprit, est la « seule » source véritable du bien. Sur cette base, on peut s’attacher à la vérité selon laquelle ce n’est pas grâce à la chance, aux réseaux sociaux ou à des conditions matérielles particulières qu’on ne manque de rien. Nous dépendons tous de ce qui est entièrement et éternellement fiable, à savoir notre relation directe à Dieu. Si notre vécu est différent, nous pouvons prier pour prendre davantage conscience de cette source divine et fiable du bien. La Bible nous explique comment nous ouvrir à la bonté omniprésente de Dieu : « L’Eternel t’ouvrira son bon trésor » « si tu obéis à la voix de l’Eternel, ton Dieu, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements. » (Deutéronome 28:12, 1)
Jésus a résumé ces commandements en deux commandements qui englobent tout : aimer Dieu de tout son cœur et son prochain comme soi-même. En aimant, nous comprenons mieux que Dieu est par nature Tout-en-tout, et que notre vraie nature est de vivre, de nous mouvoir et d’être dans cette totalité spirituelle infinie. (voir Actes des apôtres 17:28) Les limites appartiennent à une vision du monde opposée, à la croyance que l’on vit dans les limites d’un corps matériel, d’un lieu matériel, d’un monde matériel. Mais à maintes reprises, j’ai vu ces limites disparaître à mesure que je devenais conscient d’un sens nouveau de la réalité divine de l’Amour, laquelle trouve inévitablement à s’exprimer dans l’amour pour les autres.
C’est là une chose qu’il est toujours possible de faire. Par l’étude spirituelle, la prière et la communion avec Dieu, nous pouvons laisser le Dispensateur de tout bien remplir le « puits » de notre cœur réceptif avec la compréhension spirituelle de la nature de la réalité divine, compréhension qui s’épanche dans l’amour du prochain. Cette réalité ne se divise pas en « nantis » et en « démunis ». Nous sommes tous des « nantis » spirituels, reflétant exactement la substance spirituelle illimitée de l’Amour, comme l’a prouvé Jésus et comme l’explique Science et Santé. En toutes circonstances, nous pouvons prier avec ferveur en nous attachant à cette vérité pour nous-mêmes, et retenir également cette vision avec compassion en pensant à ceux qui sont proches et à ceux qui sont loin.
Ce dont chacun dans le monde a besoin maintenant, c’est ce que nous avons déjà tous : l’Amour divin infiniment tendre et toujours en suffisance. Chaque aperçu de cet Amour permet de répondre à un besoin concret et comble notre désir le plus profond de savoir que nous sommes aimés et de ressentir cet amour précieux ici et dès maintenant.
Tony Lobl
Rédacteur adjoint
