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Se libérer des impostures mentales

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2021

Paru d'abord sur notre site le 14 janvier 2021.


Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne interpelle ainsi le lecteur : « Les pensées sont-elles divines ou humaines ? Voilà l’importante question. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 462) Cela nous alerte sur la nécessité d’être sans cesse conscients des pensées que nous entretenons afin d’en discerner l’origine et la nature. Les pensées divines, qui ont leur source en Dieu, participent de Sa nature, qui est Vérité et Amour. Ces pensées sont bonnes, réconfortantes, sages et paisibles. Comme le déclare la Bible : « Car je connais les pensées que j’ai formées sur vous, dit l’Eternel, pensées de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. » (Jérémie 29:11, d’après la version King James) 

Pourtant, au cours de la journée, des suggestions d’une nature différente ou des stimuli sensoriels voudraient détourner nos pensées de Dieu, la Vérité, et nous faire accepter une contrefaçon par la ruse. Selon la Bible, cette contrefaçon est « l’affection de la chair », ou entendement charnel, qui est « inimitié contre Dieu » (Romains 8:7). 

Ce soi-disant entendement prétend faire obstacle à notre intuition spirituelle et nous gouverner de façon erronée. Il voudrait nous faire accepter que des suggestions craintives de discordance ou de souffrance fassent partie de notre vie. D’où l’importance de reconnaître et de filtrer correctement les pensées qui nous viennent, selon cette norme divine : « Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. » (Philippiens 4:8) En suivant fidèlement ces instructions, nous sommes mieux à même d’accueillir dans notre foyer mental uniquement les pensées semblables à Dieu et de neutraliser et rejeter les imposteurs illégitimes.

Reconnaître toujours Dieu comme la seule action causale ou intelligence développe dans notre conscience une connaissance intime de Sa présence, qui nous nourrit et nous guide, et qui nous protège des suggestions qui voudraient nous priver de ce qui est bon dans notre vie. Céder à Dieu, L’aimer de cette façon, nous permet de discerner, de déceler et de détruire toute pensée erronée qui voudrait s’imposer par la ruse, et de ressentir le gouvernement harmonieux de Dieu, toujours à l’œuvre dans notre vie.

Aussi attrayants ou opiniâtres qu’ils soient, nous n’avons pas à craindre ces faux accusateurs ni à leur obéir, puisqu’ils n’ont ni réalité ni pouvoir dérivés de Dieu pour nous influencer ou exercer leur emprise sur nous. Mais afin de prouver leur néant et d’obtenir une guérison, il est important d’en être conscient et de les traiter de manière spécifique, au lieu de se contenter de les ignorer. Notre Leader écrit : « Une connaissance de l’erreur et de ses façons d’opérer doit devancer cette compréhension de la Vérité qui détruit l’erreur… » (Science et Santé, p. 252) Alors de quelle façon l’erreur, ou entendement charnel, prétend-elle opérer ? 

La subtilité

Les possibilités d’intrusion mentale semblent si subtiles et si sophistiquées que nous ne sommes bien souvent pas conscients de leurs insinuations agressives. Par exemple, les théories psychologiques, l’astrologie, la sorcellerie, le culte des héros, les croyances alimentaires et la publicité pour les produits pharmaceutiques voudraient nous inciter à accepter que quelque chose d’autre que la plénitude et la pureté de l’Esprit constitue et gouverne l’homme (chacun de nous), retardant ainsi nos progrès spirituels ou s’opposant à la guérison. En nous tournant fidèlement vers Dieu par la prière, nous sommes en mesure de rester vigilants et d’affirmer notre supériorité sur ces ennemis mentaux, et de préserver ainsi notre santé et notre sécurité. 

Mary Baker Eddy rejette la prétendue subtilité de l’entendement charnel quand elle écrit : « L’erreur, quelle qu’elle soit, ne peut se dérober à la loi de Dieu. » (Science et Santé, p. 95) Jésus en apporta la preuve en guérissant le paralytique (voir Marc 2:1-12). Percevant la résistance muette de certains chefs religieux lorsqu’il déclara à cet homme que ses péchés étaient pardonnés, il traita de façon spécifique l’imposture subtile de la théologie scholastique, à savoir que l’homme est destiné à être un pécheur, séparé de Dieu et incapable de rédemption. Affirmant à haute voix que « le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés », Jésus annula l’imposture qui masquait le caractère présent, complet et bien réel de la perfection de l’homme, et le malade se leva, tout à fait rétabli.

Le combat

Lors de sa tentation dans le désert, Jésus refusa d’affronter le diable sur son terrain, dans un combat où arguments et négociations se prolongeraient sans fin (voir Matthieu 4:1-11). Avec l’autorité du Christ, il réfuta de façon catégorique et spécifique chaque suggestion du mal en s’appuyant sur les vérités des Ecritures. 

Lorsque le diable voulut inciter Jésus à se prosterner et à l’adorer, ce dernier répliqua : « Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. » Appelant la voix de la tentation Satan, Jésus se sépara de ces suggestions charnelles intrusives en montrant qu’elles ne lui appartenaient pas. Sa confiance dans son unité avec son Père aimant lui permit de rejeter les tentations de l’entendement charnel comme étant irréelles et impuissantes. C’est pourquoi « le diable le laissa. Et voici, des anges vinrent auprès de Jésus, et le servaient ». 

En notre qualité d’enfants de ce même Père-Mère Dieu aimant, nous avons également l’autorité du Christ pour nous adresser avec fermeté et détermination à toutes les intrusions mentales, au lieu de nous engager dans un combat avec elles. Par exemple, si la tentation nous vient de ressasser les symptômes physiques ou de diagnostiquer la douleur, nous pouvons nous détourner sans réserve de ce faux témoignage selon lequel quelque chose d’autre que Dieu, l’Amour, a un pouvoir, et nous attacher à la vérité immuable de la perfection spirituelle que Dieu nous a donnée et qu’Il maintient en nous. En faisant cela, nous pouvons nous réjouir de l’« espérance » de la guérison, sachant que Dieu est suprême sur la terre comme au ciel. 

L’hypnotisme

Mary Baker Eddy utilise le terme magnétisme animal pour souligner la nature hypnotique du mal. Elle écrit : « Ainsi qu’on l’appelle en Science Chrétienne, le magnétisme animal ou hypnotisme est le terme spécifique désignant l’erreur, ou entendement mortel. C’est la fausse croyance que l’entendement est dans la matière et qu’il est à la fois mauvais et bon ; que le mal est aussi réel que le bien et plus puissant. Cette croyance n’a pas une seule qualité de la Vérité. » (Science et Santé, p. 103)

On m’a raconté l’histoire d’un homme qui, lors d’une promenade en forêt, a rencontré un serpent et une grenouille. Les deux bêtes se sont regardées fixement pendant plusieurs minutes. Etonnamment, le serpent n’a pas attaqué ; il s’est contenté d’ouvrir la gueule et la grenouille a sauté d’elle-même à l’intérieur ! 

Tels sont les exploits hypnotiques du magnétisme animal. Cette influence voudrait nous faire croire que nous sommes impuissants et effrayés face à l’image mortelle qui nous est présentée. Le magnétisme animal voudrait nous faire croire que nous sommes matériels, qu’il faut guérir la matière, ou que la guérison s’accomplira en manipulant la matière plutôt qu’en reconnaissant notre nature entièrement spirituelle, qui apporte la liberté morale et spirituelle ainsi que la guérison. Il pourrait également nous inciter à négliger notre devoir quotidien de prier pour nous-mêmes – ou à éprouver une certaine résistance à prier de manière spécifique pour ceux qui nous en font la demande ou pour le monde. 

Mais comme le sait tout hypnotiseur, personne ne peut être hypnotisé sans son consentement.

Même s’il semble parfois inévitable de céder à des suggestions hypnotiques liées à l’âge, à l’addiction, à la douleur chronique, à la dépression ou à la contagion, tel n’est jamais le cas. Comme Dieu est le seul Entendement, le seul pouvoir et la seule présence réels, et que chacun de nous, en tant qu’image et ressemblance de Dieu, est le reflet de cet unique Entendement véritable, il est toujours possible de refuser de consentir à être la proie d’une suggestion hypnotique, quelle qu’elle soit. Nous pouvons nous défendre mentalement en affirmant que l’Entendement divin seul gouverne totalement nos pensées et nos actes. Notre nature spirituelle véritable ne peut jamais être « fascinée » et elle n’est pas destinée à s’autodétruire, mais elle reflète l’intelligence divine qui lui permet de reconnaître les contrefaçons mentales ; elle est libre de les rejeter et de prouver qu’elles sont inoffensives, sans valeur et dénuées de sens.

Mary Baker Eddy nous offre un antidote précieux contre les influences mesmériques autodestructrices par ce conseil : « Bien-aimés scientistes chrétiens, gardez votre esprit tellement rempli de Vérité et d’Amour, que le péché, la maladie et la mort ne puissent y entrer. Il est clair que rien ne peut être ajouté à un esprit déjà rempli. Il n’y a pas de porte par laquelle le mal puisse entrer et pas d’espace que le mal puisse occuper dans un esprit rempli de bonté. Les bonnes pensées sont une armure impénétrable ; ainsi revêtus, vous êtes complètement à l’abri des attaques de l’erreur, quelle qu’en soit la nature. Et non seulement vous êtes en sécurité vous-mêmes, mais tous ceux sur qui reposent vos pensées en reçoivent ainsi les bienfaits. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 210)

La volonté humaine

Nous ne réussirons jamais à garder la porte de notre foyer mental grâce à la volonté humaine, laquelle cherche égoïstement à promouvoir ses propres desseins. C’est en réalité le Christ – l’influence, l’activité et la vérité de Dieu – qui nous permet, à l’exemple de Jésus, non seulement de mettre en question toute forme de pensée chronique, récurrente ou destructrice, qui voudrait nous priver du gouvernement spirituel de nous-mêmes, mais également de nous en affranchir. Dans Science et Santé, notre Leader nous donne ce conseil : « Retenez perpétuellement cette pensée – que c’est l’idée spirituelle, le Saint-Esprit et le Christ, qui vous met à même de démontrer, avec une certitude scientifique, la règle de la guérison, basée sur son Principe divin, l’Amour, qui soutient, protège et environne tout l’être véritable. » (p. 496)

Comme Dieu est le seul Entendement, le seul pouvoir et la seule présence réels, il est toujours possible de refuser de consentir à être la proie d’une suggestion hypnotique, quelle qu’elle soit.

En nous rappelant sans cesse que le message de l’Amour divin est « domination », nous distinguons rapidement les vraies pensées qui nous viennent de Dieu de celles, contrefaites et irréelles, qui proviennent de l’entendement charnel. Si nos prières semblent infructueuses ou si nous avons le sentiment que nos progrès se font attendre, examinons nos pensées et veillons à rejeter la volonté humaine, pour ne pas tenter de faire ce que Dieu a déjà fait, mais pour L’aimer, Lui et ce pour quoi Il nous a créés. En rejetant la volonté humaine, nous sommes en mesure de comprendre scientifiquement qu’elle n’a pas le pouvoir de s’opposer à la guérison. Ouvrant notre cœur au Christ et à l’Entendement divin, nous comprenons que l’Entendement seul détermine notre vie véritable, et nous permet de triompher de toute imposture diabolique.

On lit dans Science et Santé : « La pensée erronée devrait être arrêtée avant qu’elle n’ait l’occasion de se manifester. » (p. 452) Pourtant, si des pensées erronées ou des conclusions trompeuses ont réussi à passer au travers de nos filtres mentaux, sommes-nous condamnés à subir les blessures et les peines qui les accompagnent ? Absolument pas ! Comme il est dit dans un psaume, notre Père-Mère Dieu aimant « pardonne toutes tes iniquités », « guérit toutes tes maladies », « délivre ta vie de la fosse » et « te couronne de bonté et de miséricorde » (psaume 103:3, 4). Quelle que soit la pensée destructrice ou nuisible qui semble s’être introduite dans notre conscience, elle n’a jamais pénétré l’Entendement du Christ, notre seul véritable Entendement. Peu importe dans quelle mesure une erreur ou sa manifestation prétend loger dans nos pensées, le Christ nous rachète et nous sauve de toutes les imperfections et de toutes les défaillances. 

Toute iniquité, toute intrusion mentale, est pardonnée, et il est démontré qu’elle n’a ni origine ni réalité et qu’elle ne fait jamais partie de l’enfant de Dieu. La Vérité et l’Amour divins, qui n’accusent ni ne condamnent, nous restituent la jouissance légitime du gouvernement de nous-mêmes. Rien dans notre pensée ni dans notre expérience n’est irrémédiable ou insoluble ; tout est toujours soumis à la Vérité de Dieu et s’ajuste correctement grâce à notre compréhension de Dieu et à notre confiance en la Divinité.

Mary Baker Eddy nous encourage par ces instructions précieuses lorsqu’elle écrit : « Vos moyens de protection et de défense contre le péché consistent en une vigilance et une prière constantes pour ne pas succomber à la tentation et pour être délivrés de toutes les prétentions du mal, jusqu’à ce que vous sachiez et démontriez avec intelligence, dans la Science, que le mal n’a ni prestige, ni pouvoir, ni existence, puisque Dieu, le bien, est Tout-en-tout. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 115)

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