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Pour les jeunes

Ce que vous pouvez faire contre le racisme

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2021

Paru d'abord sur notre site le 16 novembre 2020.


En tant qu’homme noir vivant à Oslo, en Norvège, Christian Kongolo a souvent été confronté au fait d’être « différent ». Mais ce n’est que récemment, a-t-il admis, qu’il a commencé à voir l’importance de traiter les problèmes tels que le racisme d’une façon qui amène un changement plus large et plus durable. Il s’est entretenu avec Jenny Sawyer du Christian Science Sentinel de la façon dont il a pensé, prié et parlé avec les gens au cours de sa vie au sujet du racisme.

Christian, dites-nous où vous en étiez sur certains de ces problèmes raciaux il y a encore six mois.

Pour ne donner qu’un exemple, j’avais entendu des gens dire qu’ils voulaient que davantage de Noirs soient présents dans les films. Pour être honnête, je n’en voyais pas la nécessité. Parce que j’ai été élevé en Science Chrétienne, j’ai toujours été plus enclin à me concentrer sur des choses autres que l’apparence ou la couleur de peau des gens, parce que j’ai appris à l’école du dimanche de la Science Chrétienne que notre identité – notre identité spirituelle telle que Dieu, le bien, l’a créée – va au-delà de ces caractéristiques physiques. Cela ne veut pas dire que la diversité n’a pas d’importance ; elle en a. Ce n’était tout simplement pas une chose à laquelle je songeais beaucoup.

Mais récemment, comme il y a eu beaucoup plus de discussions sur les formes subtiles du racisme et sur la façon dont elles conduisent à ce manque de présence et même à l’exclusion, j’ai compris à un niveau plus profond que nous ne pouvons pas ignorer la manière dont certaines personnes ont été marginalisées et stéréotypées – et parfois pire – à cause de la couleur de leur peau. 

Avez-vous déjà vécu cela dans votre propre vie ?

Lors de ma recherche d’emploi, je parlais à divers groupes au sein des organisations où je postulais, et j’ai rapidement pris conscience que tout le monde était blanc. Même dans mon travail actuel, je suis l’un des rares employés noirs. Et il est si inhabituel de voir des Noirs travailler dans le secteur financier ici, à Oslo, qu’un homme blanc a explicitement exprimé son étonnement quand il a découvert que je travaillais dans la finance. 

J’ai également remarqué qu’il existe certains stéréotypes à propos des Noirs auxquels j’ai dû faire face – que les Noirs ne sont pas compétents, ou bien qu’ils ne sont pas les meilleurs dans mon domaine d’activité.

Cela a définitivement mis en évidence l’importance de la représentation, car je peux voir comment une plus grande diversité aide à briser les stéréotypes. Nous ne sommes pas que des agents d’entretien, des musiciens ou des athlètes.

Maintenant que vous avez vu la nécessité de traiter ce problème plus directement, comment priez-vous à ce sujet ?

Une des choses à laquelle je trouve utile de réfléchir est un article de la découvreuse de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, intitulé « Le chemin », dans lequel elle explique pourquoi la connaissance de soi, l’humilité et l’amour sont nécessaires à une guérison efficace (voir Ecrits divers 1883-1896, p. 355-359). Je pense que la combinaison de ces trois qualités est très importante, parce que j’ai rencontré beaucoup de gens qui veulent aller directement à l’amour. Mais cet amour, ou plutôt ce qui n’est en réalité que l’apparence de l’amour, peut finir par faire abstraction de tout ce qui est erroné sans réellement le traiter.

Voici ce que j’entends par-là : si vous avez une bouteille d’eau qui est remplie d’eau sale, vous devez d’abord la vider avant de pouvoir la remplir d’eau pure. Et la connaissance de soi et l’humilité participent de l’action de « vider la bouteille ». Premièrement, nous devons voir que l’eau est sale. Ensuite, nous devons reconnaître, avec humilité, que nous ne sommes plus disposés à tolérer l’eau sale. Nous voulons la jeter – toute l’eau sale. Et ensuite, une fois que cela est fait, nous pouvons remplir la bouteille à ras bord avec de l’eau pure – avec l’amour.

Nous ne traitons pas le racisme simplement en jetant de l’amour aux gens, parce que cela ne permet pas de sonder sérieusement nos pensées et notre cœur, ni la façon dont nous avons certainement besoin de changer. Cela ne permet pas de discerner nos préjugés, le sentiment d’être privilégié ou les erreurs que nous avons pu commettre.

Où sont les endroits subtils où se cachent les pensées contraires à Dieu au sujet de nos frères et de nos sœurs ? Pouvons-nous, avec humilité, reconnaître que nous avons tous des marges de progression ? Sommes-nous désireux de laisser davantage la lumière de la Vérité divine mettre en évidence les pensées sombres qui semblent être les nôtres, mais qui finalement ne nous appartiennent pas, car elles ne viennent pas de Dieu ? Ce type de prière nous permet d’aimer beaucoup plus efficacement, car nous faisons alors ce que Jésus nous a demandé dans l’un de ses enseignements : ôter la poutre de notre œil – traiter notre propre aveuglement sur certaines questions. Dès lors, nous ne serons plus retenus par des pensées limitées ou laides, qui prétendent nous empêcher de laisser rayonner cet amour pur qui vient de Dieu et qui guérit.

Comment cette prière a-t-elle transformé votre discours sur le racisme ?

Ici, en Norvège, lorsque le mot racisme est évoqué, on entend des gens dire : « A quoi bon en parler, cela ne fera que nous diviser ? » Je ne dis pas que nous devons parler de racisme constamment ; la prière relative à la connaissance de soi, à l’humilité et à l’amour est vraiment ce qui devrait être constant. Mais lorsque j’entends des phrases comme celles-là désormais, je reconnais que cette forme de pensée est ce dont la Bible parle : « Paix ! Paix ! disent-ils. Et il n’y a point de paix. » (Jérémie 6 :14)

Nous ne pouvons pas prétendre que nous vivons tous dans l’égalité et que tout le monde est uni alors que ce n’est pas le cas. Si nous nettoyez la maison, vous ne cachez pas la poussière sous le tapis, parce qu’alors les choses sont aussi sales qu’auparavant – même si vous ne le voyez pas. 

Je pense que la guérison du racisme dans notre monde commence lorsque nous avons des conversations difficiles avec nous-mêmes et avec les autres. Mais il est important de garder à l’esprit que ces conversations n’ont pas pour but d’être accusatoires. C’est ce que j’aime dans la Science Chrétienne : elle nous enseigne comment exposer les choses qui ne sont pas correctes sans les attacher aux autres ou à nous-mêmes. Nous devons assumer la responsabilité des pensées que nous laissons entrer dans notre conscience. Mais, en fin de compte, si ces pensées ne viennent pas de Dieu, elles ne font pas partie de nous, et nous pouvons être libres à leur égard. Chacun peut en être libéré. Et alors, nous commençons à trouver l’égalité et l’unité qui sont réelles et durables.

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